Chapitre 27: Université de Trois

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Louis pleure pendant des heures.

Il s'allonge en boule contre la poitrine d'Harry, et il pleure jusqu'à ce que sa poitrine soit douloureuse à cause du hoquet et que son visage soit rouge et bouffi, et c'est horrible et les sanglots le traversent et l'épuisent et ça lui fait mal à la cage thoracique et c'est inconfortable de toutes les manières possibles, mais il ne peut pas s'arrêter. C'est comme si toute la lourdeur qui s'est accumulée dans l'estomac de Louis et qui s'est collée à ses os était lentement drainée et s'écoulait de lui, et aussi terrible qu'il puisse se sentir, il ne veut pas s'arrêter de pleurer non plus.

Harry le prend simplement dans ses bras. L'esprit ne prononce pas un seul mot alors que Louis tremble de perte dans ses bras, et une partie de lui est gênée de ne pas pouvoir arrêter les larmes, mais il y a tellement de choses à pleurer.

Il se sent toujours malade. Il peut encore sentir les traces rugueuses des ongles des âmes sur sa peau. Alors il pleure parce que même s'il est en sécurité, il ne l'est toujours pas, même si tout est fini, il ne peut pas échapper à la réalité, et Harry le tient dans ses bras et même si Louis ne veut plus jamais qu'il le lâche, il ne veut pas que les ombres de sa propre peau se collent à celle d'Harry.

Il trempe complètement le t-shirt bleu d'Harry, le rendant plus sombre avec ses larmes salées. Il pleure parce qu'il se sent mal et qu'il se sent mal d'avoir abîmé les vêtements d'Harry.

Il a mal au cou, les marques sur ses bras le démangent, ses articulations le font souffrir. Il ne sent plus ses orteils et ses jambes sont inconfortablement repliées sous son menton. Alors il pleure parce que son corps est fatigué et qu'il a mal, mais il ne veut pas bouger.

Harry les berce tous les deux doucement d'avant en arrière, en embrassant le sommet de la tête de Louis et Louis ne comprend pas comment il n'est pas encore parti. Alors il pleure parce que Harry ne devrait pas rester pour ça, il ne devrait vraiment pas parce que jamais auparavant dans sa vie Louis ne s'est montré aussi vulnérable et pathétique et ça doit être terrible à regarder, mais il reste, et Louis est content qu'il le fasse. Il pleure parce qu'à travers son état pitoyable, il ressent toujours une pointe de fierté pour Harry, pour le fait qu'Harry soit aussi doué pour réconforter alors que Louis sait qu'il doit lutter avec les mécanismes de ce concept.

Le calme revient au bout d'un moment et Harry est autorisé à partir pour leur apporter de la nourriture. Quand l'esprit revient, il a des sandwichs de la cafétéria et une grande bouteille d'eau pour Louis, parce qu'il pense que Louis a perdu beaucoup d'eau cet après-midi.

Il est si gentil. Alors Louis pleure à nouveau parce qu'Harry est la personne la plus adorable qu'il connaisse.

Et cela continue ainsi, jusqu'à ce que la lumière du soleil qui passait auparavant par la fenêtre devienne douce et terne et projette une nuance de bleu plus froide sur les surfaces propres de la chambre d'hôpital. Si le début de l'attaque était comme un seau d'eau plein à l'envers, la fin est comme un petit ruisseau d'été - il ondule à travers les verts lentement et à son propre rythme, sans jamais s'éteindre ou s'arrêter, mais en réussissant à trouver la paix. Louis est toujours d'une tristesse déchirante. Mais il est calme.

"Ce ne sera pas la fin du monde", commence Harry, et sa voix est douce comme du velours et du chocolat quand elle traverse - non, caresse - la tranquillité de la pièce. "Ça peut l'être. Je sais que ça en a tout l'air. Mais ça ne va pas être pour toi."

Louis est trop fatigué pour transformer cela en une autre dispute, trop fatigué pour se battre, trop fatigué pour faire face à lui-même et à toutes les choses désordonnées qui pourraient éventuellement mal tourner. Alors en cet instant, il croit Harry.

CoIIision (itjustkindahappened) VF || l.sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant