Et si...

Chapitre 4 : KAIJO

Kuroko avait suivi son petit ami au lycée Kaijō, sauf que lui avait dû passer les examens d'entrée, n'ayant pas été recruté comme Kise. Mais ce n'était pas grave. Il avait réussi les examens et s'était inscrit au club de basket. Lors des sélections, la démonstration qu'ils avaient effectuée en duo ombre/lumière (Kise remplaçant Aomine dans le rôle de la lumière) avait époustouflé tous les joueurs et le coach Takeuchi. Ils étaient donc dans le même lycée et dans la même équipe de basket. Tout allait pour le mieux. Ou du moins, tout aurait dû aller pour le mieux. Mais les groupies qui suivaient Kise partout en criant son nom commençaient à énerver Kuroko. Et quand on sait qu'il en faut beaucoup pour l'énerver, on se dit que ça fait peur.

L'année scolaire commença donc au rythme des cours et des entraînements de basket, avec pour objectif la victoire à l'Inter-lycées. Les deux amoureux, tout comme le reste de l'équipe, savaient que ce serait un pari difficile, étant donné qu'ils auraient à affronter les équipes ayant recruté les autres membres de la génération miracle. Ils se donnaient donc tous à fond à l'entraînement, n'ayant que leur objectif en tête.

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Chaque soir, après une journée bien remplie, Kise et Kuroko rentraient ensemble. Ils avaient pris l'habitude de discuter le temps du trajet. Le bleuté était hébergé par la famille de son petit ami. Les parents des deux adolescents avaient trouvé cette solution moins onéreuse que de louer un studio et bien plus sûre aussi. Ni les parents du blond ni ceux du turquoise n'étaient très rassurés de laisser ce garçon vivre seul, alors qu'il y avait cette possibilité qui s'offrait à eux. Bien sûr, les deux concernés avaient été plus que ravis de cette décision, ne pouvant refuser d'habiter sous le même toit. Et comble du bonheur, ils dormaient dans la même chambre, la famille Kise n'ayant pas de chambre d'amis.

Ce soir-là, l'ambiance semblait pesante entre les deux lycéens. Le plus petit semblait contrarié. Cela était suffisamment rare pour que son copain le remarque rapidement.

- Quelque chose ne va pas, Tetsuyacchi ? Demanda le mannequin, quelque peu inquiet.

- Non, absolument rien. Tout est parfait. Répondit le passeur, sur un ton plutôt sec.

- Ne me mens pas, Tetsuyacchi, je vois bien que quelque chose te tracasse. Il est rare que tu laisses apparaître tes émotions sur ton visage. Alors ?

- Eh bien, si tu tiens vraiment à le savoir, c'est toi qui m'as énervé.

- Moi ? Mais qu'est-ce que j'ai fait ?

- Rien, justement.

- Hein ? Là, je t'avoue que je ne te suis pas.

- Toutes ces filles qui te tournent autour depuis la rentrée. Ça fait maintenant trois mois. Elles te suivent partout. Même pendant les matchs, elles sont là et hurlent ton nom comme des hystériques. Elles te collent tellement que je n'arrive même plus à t'approcher. Elles t'accaparent. Et toi, tu fais quoi ? Absolument rien. Tu les laisses faire. C'est à croire que ça te plaît d'avoir constamment ton fan-club autour de toi. Si tu préfères à ce point-là leurs compagnies à la mienne, il te suffit de me le dire et je te laisserai tranquille. Je pourrais même changer de lycée. Comme ça, tu serais libre !

Pendant tout le monologue de son chéri, Kise était resté bouche bée. Il ne s'attendait pas du tout à ça. Son amoureux était jaloux.

- Tu... Tu es jaloux !