Une rencontre, un baiser
Puis deux
Puis trois
Et c'est tout Paris qui s'éveille
Son odeur me revient
Comme un rêve oublié
Ses couleurs se ravivent
Et je te vois
En rose
C' est Paris refleurie
Les Thermopyles bourgeonnent
Et c'est Léonidas
Réveillant ses 300
Il faut les protéger
Nos amours presque nées
Car Xerxès lycanthrope se tapis dans l'ombre
Et pour chaque embrassade, une centurie
Puis des buissons
Le massacre entamé, le bain de sang, la tuerie
Xerxès enfermé
Piégé aux creux des côtes
À senti l'abandon
Mais laissons là ce macabre spectacle
Imposé à nos corps
Laissons ici le roi
Ses hommes
Et puis leur sacrifice
L'héroïsme inutile des amoureux tragiques
Xerxès, Xerxès esseulé, le malheureux Xerxès
Sera donc victorieux de notre guet-apens
Sortons de ce théâtre en ruine
Avant la fin du drame
Prends ma main et fuyons
Aimons nous
Le temps d'une bataille
La solitude bientôt aura reprit nos cœurs

Tu t'es mise à courir
Enflammée
Tu me fuis et me regarde
D'un regard qui veut tout dire
Tout prendre
Qui m'appelle
Qui me hurle : « Viens !
Mais ne viens pas trop vite...
À t'imposer déjà tu ruinerais l'enfer
Qui à été le notre »
Laissons donc en suspens
L'instant d'attente vive
La tension d'une fin qui ne viendra jamais
Un instant infini
Qui habite nos corps
Au vide et à l'éternité
Puis le contact
L'explosion d'un millier d'univers dans nos mains qui se touchent

La chute
-interminable semblait-il-
Finit
Et nos corps se craquellent
Ma patrie tombe en ruine sous les coups de ta course
L'écho de ton corps
À brisé l'horizon
Depuis longtemps déjà
Ainsi Soleil et ainsi Lune
Sont unis dans le flots nocturne de ce miel

Il ne reste que toi
Toi
Le point de fuite autour duquel tout se concentre
Et se construit
L'axe infini sur quoi toute chose se base
Toi l'étincelle au loin
Qui brille comme l'espoir d'un commencent
Et non comme l'appréhension d'une fin
Ton regard est la Genèse et non l'Apocalypse
Epicentre égaré de l'univers détruit
Je suis la matière et tu es le mouvement
Notre rencontre alors aura créé le monde
Hérétique pouvoir jalousé des divins
Nous voilà déités
Par un regard
Sans un mot
L'étreinte silencieuse de nos galaxies
La fusion des cosmos
Nos corps brulent
Comme un feu d'artifice
Nous sommes toute chose
Alors
Puisque nous voila nus
Et loin de tout
Dansons

Le Préambule des Tendresses Où les histoires vivent. Découvrez maintenant