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- Je t'aime.

- Quoi

- Je t'aime

Tous les deux cotes à côtes sur les balançoires, je l'écoutais faire sa déclaration.

- Je pense à toi tout le temps, le matin j'ai hâte de te voir, et le soir je suis triste quand on doit se séparer. Je te trouve drôle alors que tu rigoles jamais et je te trouves vraiment gentille alors que tes sourires sont aussi rares que mes bonnes notes en maths.
Et... depuis la mort de Baji je me suis rendu compte à quel point j'avais besoin de toi.

- C'est ça l'amour ?

- Huh ? Oui ?

- Chifuyu... est ce que attendre toute une nuit le retour de quelqu'un c'est de l'amour ?

- Pourquoi tu me poses cette question ?
Mais sinon euh... oui c'est de l'amour mais ce n'est pas de l'amour dans le sens sentiment amoureux, mais plutôt dans le sens sentiment d'affection.

Ses derniers mots me firent tomber des nues. Affection.
Je me rendis soudainement compte que l'amour avait toujours été présent autour de moi mais que je n'avais fait que le rejeter, idéalisant un amour familial que je n'avais jamais eu et repoussant toutes les autres formes qu'il prenait.
Mako, qui refusait de m'abandonner  alors que je la faisait souffrir par ma rancoeur, c'était de l'amour.
Ma mère, qui avait attendue toute la nuit que je rentre, avant d'aller se coucher étant sur que j'étais en sécurité, c'était également de l'amour.

Et enfin, Chifuyu, qui jour après jour m'avait sorti de la carapace dans laquelle je m'étais enfermée, c'était de l'amour
Je n'avais jamais été seule, j'étais juste trop aveuglée par la tempête de sentiments contradictoires qui faisait rage en moi, pour pouvoir m'en rendre compte.
Sa rencontre m'avait sortie de l'obscurité dans laquelle je m'étais isolée toute seule.

J'avais manqué d'amour dans ma vie, certes, mais il n'avait pas été complètement absent.
Il m'en avait fallu du temps pour le réaliser, mais, maintenant que je m'en rendais compte, je savais qu'intérieurement, chacune de mes plaies étaient cicatrisées.

- Chifuyu... je t'aime aussi.

- Vraiment...?!

- Oui. Tu m'as aidée et rendue heureuse. Je n'ai jamais aimé quelqu'un comme je t'aime aujourd'hui
Concluai-je en lui adressant le sourire le plus sincère que je ne pouvais faire.

- Toi aussi... tous ce que tu as dis, je l'ai également ressenti de mon côté. Tu m'as aidé et rendu heureux. Maintenant...
Il me prit par la main et m'aida à me relever

- Allons manger des nouilles Peyong !

𝐀𝐦𝐨𝐮𝐫 ? 𝐕𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐯𝐞𝐳 𝐝𝐢𝐭 𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫 ? | 𝐜𝐡𝐢𝐟𝐮𝐲𝐮Où les histoires vivent. Découvrez maintenant