𝐀𝐦𝐨𝐮𝐫 ? 𝐕𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐯𝐞𝐳 𝐝𝐢𝐭 𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫 ? | 𝐜𝐡𝐢𝐟𝐮𝐲𝐮

~3~

- Je suis rentré ! Ah, on dirait que ma mère n'est pas là...

- On est tous seuls ?

- Non il y a Peke J

- Peke J ?

- Oui, à d'ailleurs il est là, regarde !

La où je m'attendais à voir débarquer un môme, apparut un petit chat noir se précipitant dans les bras du jeune homme.

- C'est lui ?

- Bah oui, tu t'attendais à quoi ?

Il reposa le chat et se dirigea vers la cuisine

- T'as faim ? J'ai acheté du soda avec Baji toute a l'heure et je crois que j'ai des céréales quelque part par là

- Je pense que je vais me contenter
d'eau merci

- Okay je t'apporter ça tu peux aller t'asseoir sur le canapé si tu veux

Pendant qu'il s'affairait dans la cuisine j'en profitais pour observer la pièce ; c'est une pièce spacieuse, décorée avec goût et agrémentée avec des plantes. De nombreux jouets pour chat traînaient un peu partout

- Voila... ça vient...

Matsuno revenait de la cuisine tenant un grand verre d'eau entre ses mains. Il mettait toute son attention et sa concentration pour ne pas renverser le verre
Un jouet appartenant à Peke J ruina tous ses efforts lorsqu'il glissa dessus tombant en la renverse
Je me mordillais l'intérieur des joues pour ne pas me mettre à rire mais je ne pus y résister et je partis dans un grand éclat de rire ne pouvant plus m'arrêter

- T-tu rigoles ? Me demanda-t-il surpris et légèrement rougissant

- He t'aurais vu ta tête toi aussi tu aurais rigolé Matsuno !

- Nan mais parce que d'habitude t'es très... neutre on va dire

- Mhh ?

- Nan mais c'est pas pour te vexer hein !!

Je n'étais pas vexée le moins de monde. Cette remarque on me l'avait faites des centaines de fois et ça ne m'avait jamais rien fait. Je m'étais surtout étonnée moi même d'avoir autant ri pour si peu devant son air gêné et enfantin, moi qui étais d'habitude si blasée et impassible

- Et tu sais tu peux m'appeler Chifuyu ça me dérange pas continua-t-il un peu gêné 

- Ok, Chifuyu

***

Nous prîmes l'habitude de nous rejoindre à la bibliothèque aux récréations. De fil en aiguille nous commencions à nous rapprocher.
Nous étions comme le jour et la nuit ; il était très ouvert aux autres et n'hésitais jamais à aller les aider, j'étais renfermée sur moi même et j'appliquais la phrase « les problèmes des autres ne sont pas les tiens, ne t'emmêle pas. » très au sérieux.
Il étais très bavard, j'étais plutôt silencieuse et mon vocabulaire se résumait la plus part du temps à deux mots « ta gueule ».
Mon air constamment fatigué et mon manque flagrant de conversation ne le dérangeait en aucun cas. Il engageait tout le temps la conversation et la dominait la majeure partie du temps mais je prenais plaisir à l'écouter et à acquiescer ses paroles.

C'est ainsi qu'un jour, alors que nous étions tous les deux sur les balançoires d'une aire de jeux, j'appris que lui et Baji faisaient parti d'un gang. Cette nouvelle ne me fit pas plus d'effets que ça ; j'avais déjà entendue parler du gang dans lequel il se trouvait le "Tokyo Manji" plus connu sous le nom de "Toman" mais je ne m'étais jamais attardée sur ça.
Il m'expliqua ensuite qu'ils avaient des gangs ennemis contre lesquels ils se battaient souvent.