Chapitre 6: Un fantôme pas comme les autres

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Quelques semaines sont passé depuis l'incident en Lettonie. Comme c'était prévisible, il eut un affrontement entre Sam, Bucky et John pour récupéré le bouclier. Ça a été sanglant mais Sam a réussi à le reprendre avec Bucky. Avec Logan, on vie toujours chez le Soldat de l'hiver. Les horaires de travail de mon ami ont changé depuis peu, il travail maintenant le soir jusqu'au petit matin. Pour Logan, comme pour moi, les nuits ne sont cependant pas de tout repos.

Je partage la chambre avec Logan, j'y dors la nuit et lui reprend le lit le matin. Enfin, je dors peu dans le lit. Chaque nuit, Bucky fait d'affreux cauchemars qui me réveil. Et chaque nuit, je finis à dormir dans le canapé, à coté de lui pour le rassurer. Il a fallut quelques jours avant que le soldat ne me dévoile ses cauchemars. Il rêvait de lui, du Soldat de l'hiver, tuant, encore et encore. Ça ne doit pas être facile. Ce soir, cependant, est un soir différent. Logan est au travail et Bucky à prit un avion aujourd'hui. Il va rendre visite à Sam. Je suis donc seule dans le petit appartement. Je respire un grand coup en fermant les yeux. Le calme, depuis plusieurs semaines, j'avais oublié ce que c'était. Je rouvre les yeux et plusieurs fantômes se placent face à moi. N'ayant pas la force de les repousser, je les ignore et file me mettre devant la télé. Les fantômes semblent être parti. Je regarde mon film tranquillement quand je ressens un grand froid sur mes jambes. Je tourne la tête. L'un des fantôme est encore là, il vient de s'asseoir sur le canapé, là où sont placé mes jambes. Je les retire immédiatement, un peu dégoûté.

- Merci, me dit le vieillard.

Je ne préfère pas répondre et continue de l'ignorer. Bien des fantômes serait partie en voyant que je les ignore, mais celui là semble déterminé. Il reste avec moi jusqu'à la fin du film. Je vais pour me lever à fin de regagner la chambre quand il parle une nouvelle fois.

- Ce n'était pas un très bon film, dit-il.
- Il est vrai que j'en ai connu des meilleurs, répondis-je, mais ça passe le temps.
- Tu comptes les ignorés encore longtemps? Change-t-il brusquement de sujet.
- Vous êtes vexé? Je le dévisage.
- Je ne parle pas des fantômes, ricane-t-il. Je parles des 15 enfants disparu.
- Des Avengers, les policiers, le monde entier les cherche sans les trouver depuis presque 8 mois et vous pensez que ma petite personne sera capable de les retrouver? Ironisais-je.
- Victoria, le vieillard marque une pause. Ton talent ne se résume pas à voir les fantômes, râle-t-il, tu ne fais que gratter la surface depuis tout ce temps. Assied toi, s'il te plaît.

Je retourne prêt de lui sur le canapé. Cet homme m'inspire étrangement confiance. Je le regarde dans les yeux, enfin, dans son oeil valide. Il me demande de fermer les yeux pour mieux me concentré. J'écoute attentivement ce qu'il a à me dire. Il me demande de chercher en moi.

- Je n'ai pas bien compris, lui avouais-je. Qu'est-ce que je dois chercher exactement?
- Tu le sauras quand tu auras trouvé. Concentre-toi.

Je fais le vide à l'intérieur de moi. Je ne ressens rien, simplement du vide et de la solitude. Ce n'est pas agréable. Je veux parler mais le fantôme me dit de me taire et d'essayer de ressentir les choses. Mais je ne ressens toujours rien. Fatiguée et énervée, je rouvre les yeux.

- Vous me faites perdre mon temps, monsieur! M'impatientais-je. Je suis fatiguée, je vais aller dormir.

Je ne lui laisse pas le temps de répondre que je le chasse. Je me faufile dans le lit, un peu énervée. Je trouve difficilement le sommeil cette nuit.

Je me réveil au petit matin. Je me tourne dans le lit en espérant retrouver quelques minutes de sommeil supplémentaires. Je touche quelque chose. J'ouvre les yeux en sursaut et remarque Logan, endormi à coté de moi. Je tourne la tête vers le réveil qui n'a pas sonné. Il est presque midi. Je sors du lit sur la pointe des pieds pour rejoindre la cuisine. L'automne c'est bien installé à Washington. Les arbres perdent leurs feuilles devenu rouge. C'est une saison que j'apprécie beaucoup pour ces couleurs. Je me sers un café et me faufile sous un plaide tout en continuant de regarder dehors. Contre toute attente, Logan me rejoint dans la cuisine.

- Bonjour, me dit-il à peine réveillé.
- Bonjour, je lui sourie. Tu n'as pas beaucoup dormi.
- Je n'ai pas vraiment sommeil aujourd'hui, m'avoue-t-il. Pas trop dépaysé de ne pas avoir ton chère Bucky pour toi? Plaisante-il.
- Qu'est-ce que tu insinues? Je fronce les sourcils en prenant un peu de mon café.
- Rien... Rien du tout. Vous êtes très proche.
- Je t'arrête tout de suite, je me met à rire, Bucky et moi? J'explose de rire. Il a presque l'âge de mon père.
- Et moi je pourrais être ton grand père, rie Logan. Désolé, je suis bête.
- Ce n'est rien, le taquinais-je. Et puis, je pense que Bucky aime encore son ex, avouais-je.
- Esther Lao? S'étonne mon ami. Cela doit faire plus de 10 ans qu'ils ne sont plus ensemble!
- Depuis la disparition de leur fille, terminais-je. Il m'a raconté.

Soudain, c'est comme si tout devenait un peu plus claire dans ma tête. « Erya est en danger », « elle est en vie », « tu ne fais que gratter la surface depuis tout ce temps »... Le fantôme d'hier soir fait alors son apparition, avec un grand sourire. Logan me parle, mais je ne l'écoute pas. Il remarque alors mon regard, fixant un point par dessus son épaule.

- Il y a quelqu'un derrière moi, c'est ça? Me demande Logan et je hoche la tête. Qui est-ce?
- Aucune idée, avouais-je.
- Montre lui, me dit alors le fantôme. Touche le, je suis sûre qu'il me reconnaîtra.

Je fais alors ce que me dit le fantôme et attrape la main de Logan. Un frisson parcours ma colonne tandis que Logan se lève sans rompre le contact physique. Il se retourne et regarde l'âme. Il lui sourit comme si c'était un vieil ami. Logan m'explique alors qu'il s'agit d'Odin, le père de Thor. Il me lance un grand sourire que je rend timidement.

- Je crois avoir compris quelque chose, lançais-je à Odin. Ma mutation n'est pas de voir les morts, elle est de voir ce que les autres ne peuvent pas voir. C'est pour ça qu'on arrête pas de me dire de chercher les enfants disparu, parce que je peux les retrouver.
- C'est à peut prêt ça, oui, répond le dieu. Les choses sont toujours bien plus compliqué qu'il n'y paraisse malheureusement.
- Pourquoi irais-je chercher des enfants qui m'ont haït toute ma vie? M'énervais-je.
- Ce n'est pas les enfants le plus important, le visage d'Odin s'assombrit. C'est qui les a enlevé.
- Et qui a enlevé ces enfants? Demandais-je de manière désinvolte.
- Fenrir, dit Odin d'un ton grave. Le premier Loup des Enfers. Ma création. Il a été enfermé il y a des milliers d'années, sa puissance était bien trop grande. Aujourd'hui cependant, il semblerait que Fenrir soit sur le point de se libéré. Et quel monde pensez vous qu'il attaquera en premier?
- Je ne...
- La Terre, me coupe Logan. Il va vouloir se venger d'Esther en premier. Savez-vous où est-ce qu'il est enfermé?
- Aucune idée... répond Odin. Mais toi, il me regarde, jeune fille, tu as les moyens de savoir où il est et de déjoué ses plans.
- Je veux bien moi, mais de 1: ma mutation est incontrôlable. De 2: Fenrir est immortel et aucune arme ne peux l'atteindre. Alors comment je peux faire pour le vaincre? De 3: Quel est le rapport entre un loup et 15 enfants!?
- Deux choses peuvent tuer Fenrir, avoue Odin, Sleipnir et Aor. L'épée est avec Esther, ralliez vous à elle.
- Et Sleipnir? Demande Logan.
- Mort depuis des siècles... Par Fenrir lui-même alors qu'on tentait de l'abattre une bonne fois pour toute.
- On a combien de temps? Continue Logan.
- Fin décembre, lorsque les feux illumineront le ciel, Fenrir sera libre.

On a pas le temps d'en placer une qu'Odin disparaît sous nos yeux. On est pas sortie de l'auberge. On est déjà à la mis novembre... L'appétit coupé, Logan et moi passons l'après-midi en silence. Il est claire qu'il fallait rappeler de toute urgence Bucky. Il est sûrement le seul qu'on connaisse à avoir le numéro d'Esther Lao. Il nous reste 43 jours pour trouvé les enfants et abattre Fenrir avant qu'il ne vienne semer la terreur. Et en ce moment, ce n'est pas de terreur qu'on a besoin, mais d'un peu d'espoir.

Je me redresse subitement du canapé avec une étrange sensation au creux de l'estomac. Logan est toujours penché sur la table en silence, regardant son téléphone. Je m'avance vers lui et il me dévisage.

- Quelque chose ne va pas? Me demande-t-il.
- Il faut qu'on aille à l'institue.
- Mais, pourquoi? S'interroge-t-il.
- Je ne sais pas, mais il faut qu'on y aille. Maintenant! hurlais-je.

Logan cède alors. On prend les casques et on se dirige vers les escaliers. Arrivé dehors, le vent caresse ma peau et mon angoisse monte encore d'un cran. On chevauche le bolide métallique et avec un grand coup d'accélérateur, nous voilà partie.

SleipnirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant