Chapitre 11

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En faisant volte face j'avisai un jeune homme entrain de marcher d'un bon pas vers moi, il était taillé pour le travail, des épaules large et un buste charpenté, des hanches étroites et des cuisses qui paraissait puissante sous son pantalon. Je voyais que son corps avait été façonner par ses années de labeur aux champs, il ne me paraissait pas vieux, mais son regard portais tout le poids du monde. Quand il arriva prêt de moi, son regard se porta sur mon visage, je le vis légèrement tiquer et faire de son mieux pour le masquer, c'était admirable de sa part mais non nécessaire, je savais que mon visage, pour ne pas cité mes yeux avait tendance à effrayer les simples paysans. 

<<Que puis-je pour vous jeune homme ?>>

Il me regarda à nouveau et haussa un sourcil, la surprise s'affichant sur ses traits.

<<Je doute que vous soyez plus vieille que moi, mais passons, mon grand père à besoin de soin, il s'est fait une vilaine blessure et je crains que celle ci se soit infectée. Pouvez-vous venir le visité chez nous ? Ma femme vous épaulera si vous avez besoin d'aide.

- Si vous le souhaitez oui, quand voulez-vous que je vienne visiter votre grand père ?

Il fixa à nouveau mes yeux, passant de l'un à l'autre, ce qui commença à m'agacer.

- Un problème ?

Je le vis devenir tout rouge de gène, son regard se fit fuyant et il se passa la paume de la main sur la nuque. 

- Hum . . . Et bien . . . Je crains seulement que mon grand père ne veuille pas que vous le touchiez, vous avez un regard . . . particulier . . . D'ailleurs je ne sais même pas si ma femme voudra vous laissez entrer, elle aura sans doute peur que vous ne m'ensorceliez pour que je partes avec vous.

Je ne pus retenir un léger éclat de rire. 

- Si ce n'est que ça, ne vous inquiétez pas pour moi, je me ferai un plaisir de rassurer votre femme sur mes intentions envers vous, je n'ai aucune envie de m'enchainer à quelqu'un. Pour ce qui est du prix, nous en discuterons une fois que j'aurai vue l'état de votre grand père.

Il hocha la tête et me fit signe de le suivre.

- Par ici, je vais vous conduire chez moi. 

Nous marchâmes en silence jusqu'à une petite maison en bordure de champs qui se trouvais un peux plus loin dans le village, le petit jardin sur le devant était joliment entretenue, on sentait clairement la main féminine qui s'occupait de ces fleurs. C'était très coloré et magnifique. La femme de ce jeune homme avait assurément la main verte, j'avais reconnu plusieurs variété de plantes très difficile à se procuré et surtout à faire pousser et entretenir, et au vue de ce par terre de fleur je pouvais aisément deviné que cette femme était surement herboriste, ma présence devant sa porte allait surement la froisser.

- Excusez moi mais, pourquoi avez vous fait appel à moi ? A l'évidence votre femme est connaisseuse de l'usage des plantes, et vue certaines variétés de votre jardin, tout à fait apte à soigner tout un tas de maladie et de petites blessures.

Le jeune homme se figea, je vis son corps tout entier se tendre et ses poings se serrer.

- Nous n'avons pas besoin d'une herboriste Madame, nous avons besoin de quelqu'un comme . . . . 

Il prit une grande inspiration avant de me faire face, sa mâchoire était contractée.

- Quelqu'un comme vous . . . 

Il était toujours tendu, comme un serpent prêt à frapper sa proie, attendant que je réplique.  

- Quelqu'un comme moi, fort bien. Et que croyez vous donc que je sois au juste ?

Le pacte de SamaëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant