Chapitre 14

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Je franchis enfin les portes d'accès à la ville, pendant un temps je n'y avais plus cru et j'étais maintenant sur place. Le plus dur restait cependant à faire, il allait falloir que je trouve un capitaine qui accepte de prendre les femmes sur son navire, et le défis encore plus énorme, j'allais devoir faire ça sans un sous en poche. En gros ce n'était pas une mince affaire. 

Je marchais dans les rues, me dirigeant en suivant le parfum des embruns, j'aimais l'odeur de la mer et elle m'avait manquer. L'avantage de vivre reculé de tout était qu'on se faisait facilement oublié, mais la mer ne pouvais être proche, les meilleures planques était toujours au fin fond des plus obscure forêt. Les gens hésité plus avant de s'enfoncer dans les bois sombre, qu'au abord des plages. Et malgré le passage des siècles c'était toujours vrai.

J'arrivais sur le quai, ici le vent était plus fort que dans les rues, je pris une grande inspiration, toutes les différentes odeurs vinrent à mes narines, les poissons fraichement péchés, entreposer dans des caisses prêtes à être diriger vers le marcher pour y être vendu, la sueur des hommes présent sur les quais, l'odeur de la cire donc on enduisaient le pont des navires, l'odeur des chats présent pour protéger les denrées alimentaires des nuisibles, ainsi que bien d'autre que je n'arrivais pas forcément à identifier. Un des marins passa proche de moi et je décidais de le héler.

- Excusez moi, ou est votre capitaine ? 

Il se stoppa, me dévisagea avec un sourire entendu puis pointa un grand homme brun du doigt avant de repartir. Je le remerciais avant de me dirigeais vers l'homme. Plus je m'approchais de lui, plus je le trouvais grand, ses cheveux qui étaient en fin de compte noir et non brun, frôlait le haut de son veston, il portait sur la tête un tricorne. Ses larges épaule tendait le tissus de ses vêtements, sa taille était fine, ses cuisses avaient l'air puissante et ferme. Il était en pleine discussion avec d'autre homme, il ne me porta aucune attention, ce fut l'un des hommes présent avec lui qui attira son attention sur moi. Ne voulant regarder personne dans les yeux, je gardais les miens obstinément fixer sur le sol tout en gardant le cou aussi droit que je le pouvais. Son odeur m'effleura, musquée, puissante, enivrante. Il me fit fasse, congédia les autres hommes et attendit que je m'exprime.

- Excusez moi de vous déranger en pleine discussion, je cherche à embarquer sur un navire, peut m'importe la direction. Je n'ai pas d'argent, mais je suis une excellente guérisseuse, si cela vous convient je peux me charger de vos malades et de vos blessés pendant la traversée.

- Vous savez que les femmes portent malheur en mer ? 

Et voila que j'étais encore tombé sur un abrutit rempli de préjugés.

- Veuillez m'excusez dans ce cas. 

Je fis volte face pour reprendre ma recherche auprès d'un autre capitaine. J'entendis sa forte voix me répliquer.

- Heureusement pour vous mademoiselle, vous êtes tombée sur le seul capitaine de ce port qui accepte les femmes à son bord. 

Je me stoppais et lui répondis dans lui faire face.

- Ca veut dire que je peux embarqué sur votre bateau ? 

Il se rapproche de moi dans mon dos, je l'entendis humer l'air et lâcher un léger grognement de contentement. Ce bruit me hérissa les poils du corps et me fis frissonner.

- Il semblerait oui, mais je n'accepterai qu'a une seule condition. 

je déglutis avant de lui dire. 

- Laquelle ? 

Il se rapprocha encore, je sentais la chaleur de son corp à travers l'épaisseur de ma capeline et de ma robe, son corps épousant presque le miens. 

Le pacte de SamaëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant