It's you, it's always you // Inoxtag 🤍

L'agression

•Précédemment•
Il ne me dit rien et se contenta de me tendre ce qu'il avait dans les mains : un bouquet de roses rouges.
—————————

Je ne savais pas quoi dire, un merci ne serait pas suffisant. Je pris le bouquet, j'observa chaque fleur. Elles étaient si belles en plus de cela elles sentaient très bon. Ce geste était si mignon, si affectif. J'ai besoin d'affection.

  Je le posai délicatement sur le banc à côté de nous. Mathieu me regardait faire. Il scrutait le moindre fait et geste. On voyait l'inquiétude sur son visage. Cette peur, cette impatience de voir si le cadeau qu'on offre à cette personne lui plaît.

Je m'approchai doucement de Mathieu. Je plaçai une de mes mains derrière sa tête pour le rapprocher près de moi, elle se baladait dans ses beaux cheveux. Mon autre main vint caresser amoureusement sa joue. Il était perplexe, il me laissait faire. Ses yeux jonglaient entre les miens et mes lèvres.

  Il en avait envie mais c'est moi qui tenait les rennes. Son regard débordait de passion. Après l'avoir fait languir pendant de longues secondes, je fermai lentement mes yeux et approchait mes lèvres des siennes.

Ce baiser était doux. Il faut croire qu'il attendait ça depuis longtemps. Quant à moi, je compris réellement ce que je venais de faire quand il décolla ses lèvres des miennes pour m'embrasser à nouveau et passionnément cette fois ci. C'était intense.

  Son corps se rapprochait du mien jusqu'à y être collé. Nos lèvres, elles, se séparaient pour que l'on reprenne nos respirations qui étaient brèves et saccadées.

  Dans mes pensées c'était un champ de bataille, des informations fusaient de gauche à droite. Mais malgré cela, un sentiment était omniprésent : le regret.

  Je n'aurais jamais dû faire cela. Je pensais que j'en avais envie. Je pensais que j'étais prête à passer à autre chose. Je m'étais trompée. Le seul que je voulais était Inès. Il est la seule personne que je veux embrasser. Il est la seule personne avec qui je veux être.

Je n'étais plus maître de ce que je faisais, je n'arrivai plus à me contrôler. Apparemment, Mathieu non plus. Mais je ne prenais plus de plaisir à être aussi proche de lui.

  Et avant que je puisse faire quoique ce soit, il passa sa main sur ma cuisse et la remonta jusqu'à ma hanche. Je n'en avais pas du tout envie. Je me sentais mal à l'aise. Je le repoussai mais il réessaya, je me décollai enfin de lui et commençai à reculer.

Mathieu- Allez, je sais que t'en a envie..
Moi- Non, Mathieu.
Mathieu- Tu te mens à toi même, reviens...
Moi- Non Mathieu, je n'en ai pas envie.
Mathieu- T'es sérieuse tu m'as chauffé toute la soirée, c'est toi qui m'a embrassé et maintenant tu me dis non ?!

Il m'attrapa le bras mais je le claquai avec mon autre main. C'était un reflex de protection. Je commençais à paniquer mais je le cachais comme je le pouvais. Je ne voulais pas qu'il le voit et qu'il tente quoique ce soit.

Moi- Je t'ai dis non maintenant lâche moi !

Je crois que la claque lui a fait mal. Il ne bougeait pas. Je me débattis pour qu'il me lâche mais il serrait mon bras de plus en plus fort. Il aurait pu faire ce qu'il voulait de moi j'étais moins forte que lui, mais je ne comptais pas me laisser faire.

Moi- Mathieu tu me fais mal arrête ! Putain lâche moi !

  Je ne voyais plus qu'une solution. Je donnai alors un coup de genou dans son entrejambe. La douleur le força à me lâcher, je profitai de ce moment pour m'enfuir. Je suis retournée devant le restaurant. Il ne fallait surtout pas que je sois seule, au moins là bas il y a du monde et si jamais il m'avait suivi, il n'oserai rien faire.

  J'en ai profité pour appeler Estelle. J'avais du mal à respirer. Je n'arrivais pas à me rendre compte de se qu'il venait de se passer. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine. Après le gars bizarre à la salle, maintenant c'était lui. Qu'est-ce qu'il lui a pris ? Pourquoi a-t-il fait ça ? Ça faisait plus d'un mois qu'on parlait, on s'entendait bien, on riait ensemble et en un soir il a tout gâché. Ça me dégoûte.

  Dans mes pensées c'était toujours le bordel mais le seul truc qui tournait dans ma tête c'était Inès. J'avais osé embrasser un autre homme que lui. Certes, on n'est plus ensemble, mais j'ai malgré tout eu l'impression de l'avoir trahi. Quand j'ai embrassé Mathieu, j'ai compris. J'ai compris qu'aucune autre personne ne pourrait remplacer Inès.

~

Mardi 16 Août

Aujourd'hui, je retourne pour la première fois au boulot après la soirée avec Mathieu, et je vous avoue que j'ai pas du tout envie de le voir, mais il va falloir faire avec. Devant la porte de l'agence, je prends une grande inspiration et pousse la porte.

  En entrant, je constate qu'il n'est pas encore là, j'en profite pour m'installer à mon bureau et commencer à bosser. Ce matin je dois appeler un client. Après avoir fini cet appel, je me lançai alors dans les recherches pour ce même client quand soudain, quelqu'un tapota sur mon épaule. Je me retournai vers la personne qui m'avait interpellée. Et évidemment c'était lui.

Mathieu- Léa, je peux te parler ?
Moi- Je t'avoue que j'en ai pas trop envie. dis-je sèchement.
Mathieu- S'il te plaît...
Moi- Je suis en train de travailler là.
Mathieu- Je suis désolé, je ne sais pas ce qu'il s'est passé.
Moi- Bah moi non plus et je ne préfère pas en parler.
Mathieu- Laisse moi une deuxième chance.

Il m'énerve, on va régler ça une bonne fois pour toute. Je me lève, l'attrape par le bras et l'emmène devant l'agence, si je dois lui parler, je vais le faire en privé, il est hors de question que je fasse une scène sur notre lieu de travail.

Moi- Mathieu écoute, je n'aurais pas dû t'embrasser, j'ai pas de sentiments envers toi et ça a été stupide de ma part de faire ça. J'aime quelqu'un d'autre, je l'aime plus que tout au monde et personne ne pourra le remplacer. Je suis désolée si j'ai joué avec tes sentiments. Mais en aucun cas cela peut excuser le comportement que tu as eu samedi, ça, pour moi c'est inacceptable. C'est déguelasse et injustifiable. Je préfère que nous deux ça s'arrête là. S'il te plaît ne me parle plus.
Mathieu- Léa..

Je n'attendis même pas sa réponse et je retournai à mon bureau.

1098 mots