Chapitre 1: La rentrée

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-HEY, réveille-toi il est déjà7h30

J'ouvre doucement les yeux, les premiers rayons de soleil entre dans ma chambre, Edouard est déjà en train de s'habiller.

-Oh, merde je ne me suis pas réveillée !!

Je prends une douche et m'habille très rapidement. Edouard part au travail et moi je reprends la route de ce lycée où j'ai vécu un enfer pendant 2 ans. Sur le chemin je me raisonne en me disant que ça fait 5 ans, donc il n'y aura plus personne que je connaisse sauf quelques professeurs. Arrivée là-bas je me gare et prend la direction des bureaux pour récupérer mon emploi du temps et donner les derniers papiers.

J'entre dans ce hall où j'ai beaucoup passé de temps à lire quand il faisait froid dehors. Rien a changé les fauteuils rouge et même les plantes, la dame de l'accueil ne me reconnaît pas de suite mais quand elle comprend, elle saute de joie. Je lui donne tous les documents et récupère la petite pochette d'entrée qui n'a elle non plus pas changé. Je regarde mon emploi du temps, je suis au deuxième étage. Je monte très vite car je vois qu'on a M. Camp, toute la matinée, il ne supporte pas les retardataires. J'arrive tout juste devant la porte avant qu'il la ferme, regarde cette salle où on est 6 jeunes adultes tous là pour avoir notre formation de gestion d'une entreprise, je ne reconnais personne (ouf), l'angoisse redescend. Je vais m'assoir mais le professeur m'arrête avec son bras et dit doucement :

-Cette fois tu ne fais pas de vague. Juste assez fort pour que tout le monde entendent et se retournent.

-Oui Monsieur.

Je vais m'assoir à mon ancienne place, il n'y a personne et écoute une nouvelle fois la présentation de notre enseignant.

-Bonjour, je m'appelle Alexandre Camp, je serai votre professeur de zootechnie. Nous verrons ensemble comment faire vivre au mieux vos animaux, vous avez choisi de prendre cette option donc je vous demanderai de la rigueur...

J'ai déjà décroché, deux ans avec lui, ce discours je le connais par cœur. La sonnerie retentit, c'est la pause de 10h, j'ai 10 minutes pour aller fumer ma cigarette. Arrivant au coin fumeur mon ancienne professeure de mathématique, Mme Flores, est là elle me regarde avec de gros yeux :

- Amy, qu'est-ce-que tu fais là ?

- Je suis la nouvelle formation de gestion d'une entreprise.

- Je suis heureuse de te revoir mais ce ne sera pas le cas de tout le monde !

- Je sais, ne vous inquiété pas. La façon dont je suis parti n'a pas plu à tout le monde. Je vous laisse il faut que je remonte.

Cette discussion pendant que je fumais m'a rappelé que j'allai devoir des explications à quelques personnes. De retour dans la salle un mot est posé sur mon sac, je l'ouvre et commence à lire dans ma tête.

« Cher Amy,

Je sais que tu es de retour et je te souhaite la bienvenue

Et du courage car tu vas en avoir besoin.

Ton ancien "ami" »

Je le replie et le range dans mon sac sans vraiment comprendre. M. Camp fait son entrée et me fusille du regard, tout en reprenant son explication sur les règles à respecter. Il me lance des petits pics que je ne relève même pas car je regarde les nuages au-dessus du gymnase.

La pause repas arrive vite. Quand je sors je vois une fille se diriger vers moi :

- et Attend ! Tu lui as fait quoi au prof pour qu'il t'en veuille comme ça ?

- Je ne souhaite pas en discuter !

Je continue de marcher mais elle me suit et me pose dix mille questions, comme avant je me mets dans ma bulle et ne l'écoute plus. Arrivée à la cantine le cuisinier me reconnaît et me fait son petit clin d'œil qui voulait dire à l'époque que ma part de roquefort allait être sur mon plateau. Je bip ma carte de self et mon plateau sort le cuisinier y dépose immédiatement le roquefort, les gens me regarde de travers. Je me sers la suite du repas et me met au fond du réfectoire là où personne ne vas car c'est la place des "associable", les gens déjà assis me regarde sans vraiment dire quelque chose sauf un qui vient me voir.

- Tu n'as pas ta place ici !Dégage !

Je le regarde, il doit avoir 15ans.

- Et le lilliputien j'étais la avant que tu ne rentres au collège donc laisse-moi tranquille et vas te rassoir.

Un autre gars, que je n'ai pas reconnu sur le coup, l'attrape par l'épaule jusqu'à mon ancienne table et lui dit :

- Tu vois, je te déconseille de l'emmerder car comme tu peux le voir son nom et toujours sur sa chaise.

A cet instant je compris que c'était Corentin. Il continuât en levant son t-shirt, je regarde autour de moi tout le monde le regarde et l'écoute, ce qu'il remarqua aussi donc au lieu de s'adresser qu'au jeune garçon il regarda la salle et dit très fort, pour être sûr que tout le monde entende.

- Tu vois cette cicatrice c'est quand je l'ai rencontré, un pote à moi est allé lui parler. Jeune idiot comme toi j'ai voulu la surprendre pour m'amuser, en montrant son crâne, celle-là c'est quand j'ai déplacé les bornes et que je suis allé lui chercher des emmerdes, pourtant mon pote m'avait prévenu. Je suis passé au-dessus de la balustrade au coin fumeur, tombant de l'équivalent d'un étage, donc reste à ta place gamin.

Tout le monde me regarde horrifié. Et lui, il vient s'assoir normal en face de moi.

- Comment vas-tu depuis le temps ?

- Tu es sérieux tu ressors cette histoire, tu penses que j'en ai pas assez souffert ? Je vais encore avoir tes groupies sur le dos...A moitié en train d'hurler

- C'est pas ce que je voulais à l'époque et maintenant non plus. Et tu le sais !

Le ton monte et le directeur arrive.

-Oui sauf que regarde autour de toi, les trois quarts, des gamines qu'elles sont, me regarde comme si j'avais cassé leurs doudous.

- Ah toutes les filles ici, et vous direz pareil à vos amis, je ne suis pas là pour être un objet de désir. Que les choses soit clair j'ai une femme à la maison qui m'attend tous les soirs et je ne suis que votre surveillant. Toutes celles d'entre vous qui se sont fait des espoirs sachez que même dans vos rêves je ne serais avec des gamines de votre génération. Puérile, mesquine, pleine de peinture sur le visage et aussi conne que l'âne qu'il y a à l'écurie.

Je suis sous le choc, lui surveillant, avec une femme, étant si mature et franc. Le directeur prend la parole.

-Merci Corentin pour ce petit discours de remise au point. J'espère que vous avez compris le message et allez enfin vous concentré sur vos études.

J'ai fini de manger, je dépose mon plateau en écoutant le discours du directeur. Oui je suis partie pendant le discours de Corentin.


Cette rentrée est plus mouvementée que je le pensais. Moi qui espéré être discrète c'est fini avec ce qui vient de se passer.

5 ans aprèsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant