Si je savais...

Chapitre 1

Éphésiens 5:25

«Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l'Eglise, et s'est livré lui-même pour elle»

Chapitre 1

Plongé dans cette salle obscure où aucune pénombre ne voit le jour, j'assistais à une situation que je ne comprenais guère. Attaché au bras comme un criminel, les yeux bandés avec autant de force donnait à ma vie un terrible enfer..
Ces personnes autour de moi, s'esclaffant à vive voix semblaient vivre un merveilleux moment. J'étais totalement retenu comme un kidnappé ou encore plus un esclave. J'essayai à mainte reprise de me détacher, de me tourner , j'essayais tout geste important pour me voir sans ces cordes mais cela n'arrivait à rien. Ces hommes dont je n'ai aucun contact de leur regard s'asseyaient à mes côtés. Je pouvais savoir combien ils étaient, car un parlait et aussitôt, l'autre prenait la parole. L'un des trois se mit face à moi et les deux autres se dirigeaient vers un autre lieu tout en claquant une porte. Je ne pouvais les voir ni les toucher, mais quant à eux semblaient savoir qui j'étais.
Un homme m'a touché les yeux et rapidement, ils se sont écarquillés afin que je puisse voir mon opposé. Il avait une forme ronde, une joue détendue, un air assez vif et des grandes mains identiques à des pieds d'éléphants. Il s'assit tout en retournant la chaise pour admirer ma face.
Il m'a regardé plus d'une dizaine de minutes puis s'est levé avec plusieurs papiers à la main...
-Vous avez le droit de défendre votre cause Mr.
Il avait une voix si robuste et irritante qu'on croirait qu'il était familier avec le tonnerre.
Je me débattais toujours pour me détacher les mains, car le mal des cordes commençait à faire effet... Dans ma tête, c'était « Échappe toi, échappe toi» mais difficile pour moi d'y arriver.
Il m'a fixé à nouveau droit dans les yeux.
-Mr vous ne pouvez pas vous enfuir. Tout est scellé ici.
À l'entendre dire cela, je pensais vivre une utopie... Comment arrivait-il à comprendre ce que je pensais ?
Il a déposé un papier près de moi.
-Signez ce papier.
Il m'a détaché et un garde se tenait derrière moi. Mais le plus irritant, je n'arrivais plus à bouger mes pieds bien que j'étais détaché...
Je suis resté perplexe sans voix, je ne savais pas ce qui m'arrivait.
Étais-je mort ? Je n'en avais aucune idée.
-Mr signez le papier.
Il a poussé le papier vers moi et a tourné le visage vers l'arrière du miroir.
C'était un acte de divorce. Je n'avais pas demandé le divorce à ma femme et de ce que je sais elle non plus en aucun ne voudrait qu'on soit loin de l'un et l'autre.
J'ai enfin levé la voix.
-Pourquoi voulez-vous que je signe cet acte de divorce ? Et qui êtes vous ?
L'homme en musculation élevé s'est mis à rire.
-Je suis celui qui a été choisi pour votre interrogatoire.
J'étais étonné par ce qu'il me disait. Comment j'étais arrivé ici et pourquoi dans un coin si noir avec aucune lumière.
-Suis- je mort ?
Il m'a pincé.
-Ahhhhh ça fait mal
-Vous avez ressenti de la douleur, ne vous en faites pas. Vous n'êtes pas mort.
L'homme devant moi avait l'assurance en lui du fait que j'étais toujours vivant.
Cela m'avait rassuré un tout petit peu.
-Maintenant signez ce papier...
J'ai regardé longuement les écrits, j'étais submergé par tout ça.
-Désolé je ne veux pas divorcer d'avec ma femme, et je ne comprends rien où est elle ?
Il a remué la tête et a repris le papier.
-Nous vous laissons quelque temps pour réfléchir. Nous reviendrons dans un bref délai de 48 heures. Vous allez maintenant retourner dans votre cellule.
-Dans ma cellule ? Ça ne va pas non ? Quel délit ai-je commis ?
Il a fixé la porte d'entrée et un garde est apparu.
-Mr John prenez cet homme et remettez-le en cellule.
Ce Mr John ressemblait au cyborg qui se présentait le plus souvent dans des films fantastiques. Il avait le visage durci et les muscles remontés.
Il est arrivé près de moi après quelques pas, j'ai voulu me débattre, mais j'avais aucune force contre lui, on croirait que sa force venait d'un autre monde.
Lorsqu'il a posé la main sur les yeux, l'obscurité a refait surface...