Chapitre quatre

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Ce son répétitif qui tournait sans cesse en boucle contre son oreille distraite, ses lèvres articulant un flot de paroles en continu qu'il ne comprenait pas. À vrai dire, Iwaizumi ne prenait pas la peine de l'écouter, cette fille qui se tenait timidement devant lui en tortillant ses cheveux noirs. Ce sourire n'était pas le sien, ce corps, celui d'une autre. Lui était plus… comme un ange. Une taille gracile et douce, un buste digne d'une sculpture grecque et de longues jambes élancées qu'il ne s'est jamais lassé de regarder. Un visage d'une telle beauté qu'il voyait le monde sans couleur lorsqu'il n'était plus là. Un sourire rusé et provocateur pourtant si angélique à ses yeux. En comparaison toutes les personnes qu'il croisait étaient fades et sans saveur. Hajime n'aimait pas la jupe que cette fille portait, il préférait un pantalon marron avec des carreaux, comme le sien - bien que ce soit l'uniforme commun des garçons de Seijo. Tout lui allait à cet imbécile. L'uniforme scolaire, les tenues de sport ou même des vêtements de tous les jours. Le champion de Kitagawa Daiichi s'était déjà fait la réflexion que si Oikawa portait un sac poubelle sur le dos, il trouverait le moyen de rendre ça beau. Ce foutue beau mec. 

– Iwaizumi-kun ? Tu m'as entendu ? Demanda la jeune fille rouge pivoine devant lui. Elle paraissait gênée comme si elle venait de se… confesser

– Mmh ? Oh, non désolé. Tu peux répéter ? 

– Je te disais que je… que je t'aime bien et je voulais savoir si on pouvait sortir ensemble ? 

Elle n'était pas lui. Cette fille n'avait rien de Tōru, ni la couleur de cheveux, ni les yeux, ni la taille ni même le genre. Iwaizumi avait un penchant secret - même pour lui - pour les grandes perches sur d'elles et magnifiques. 

– Je suis désolé mais je ne veux pas sortir avec toi. 

– Pourquoi ? Tu… tu n'as personne en ce moment et je… Nous pourrions commencer par être amis ? 

– Tu n'es pas mon genre de fille, c'est tout. Je préfère celles qui font un mètre soixante-quinze. 

– Un mètre soixante-quinze… mais c'est… 

– Iwa-chan ! S'écria une voix enjouée à quelques pas derrière lui. Oikawa s'approchait les bras tendus avant de se jeter au cou de Hajime. Nous avons un entraînement tu sais, qu'est ce que tu attends ! 

– Un mètre soixante-quinze… répéta la jeune collégienne perdue en observant la corpulence et la taille du nouvel arrivant

– Oh une fille, constata Oikawa en remarquant la collégienne. Ai-je interrompu quelque chose ? 

– Non pas vraiment, on en avait fini, n'est ce pas ? Lança vulgairement Iwaizumi en alternant son regard entre son ami d'enfance et cette fille

– Oui je… oui… balbutia-t-elle en comprenant quel était le type idéal pour son bégin et qu'évidemment elle ne correspondait à aucun critère. Je vous laisse ensemble. 

– D'accord, salut. 

– … Iwa-chan… fit Tōru une fois la jeune femme loin d'eux. C'était une confession ? 

– Je crois oui. 

– Tu as dit oui ? 

– Pourquoi je dirais oui ? Je ne la connais même pas. 

– Elle était mignonne pourtant non ? 

– Peut-être, je ne sais pas. Allons plutôt à l'entraînement, j'ai envie de taper dans un ballon. 

– Oui ! Je vais t'envoyer des services si puissant que tu seras incapable d'en toucher un seul ! S'exclama le dernier année au collège Kitagawa Daiichi en levant les poings

SoulmateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant