"Il pleut aujourd'hui. Et pas que sur mes joues. " C'est ce que j'aurais souhaité dire mais c'est faux. J'ai beau avoir la boule à la gorge qui m'empêche de pouvoir émettre un son, je n'arrive pas à pleurer. J'aurais bien voulu pleurer. Au moins ça m'aurait allégé je crois. Je suis là, couché sur mon lit à regarder le plafond en imaginant tous pleins de scénarios après la suppression de mon existence.
Je n'ai encore pas plus de force que l'autre soir. Mais je suppose que ça va comparé à ce soir-là. Je ne ressens toujours pas l'envie de vivre mais au moins mon désir de ne plus être là n'est pas si intense. Je crois que je me sens seul. Mais je n'ai pas envie d'attention hypocrite. Aujourd'hui j'ai dit à ma mère que je l'aimais, ça faisait une belle lurette que je ne lui avais pas dit de vive voix. Le fait de l'avoir dit est peut-être un signe ? Si je saute le pas, est-ce qu'elle pourra le gérer ? Non. Je ne dois pas penser à ça. Allez Thomas, pense à des choses positives. Qu'est ce qui te donne le sourire ?
Je ferme les yeux et j'imagine. J'imagine les bains de soleil quotidiens qui me font du bien. Je pense à mon plat préféré (peut-être que demain si je me réveille et si j'ai de la force, je pourrai le cuisiner ?), je pense... Mais je ne vois plus rien. Alors mes yeux s'ouvrent à nouveau et je soupire. Je vais écrire à chaque fois que je m'en souviens ce qui me rattache à la vie.
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Ce soir
Historia CortaCe soir, comme tous les soirs d'ailleurs, je n'ai plus envie de vivre. Mais ce soir c'est différent.