« Tout ce que je voulais c'était voir ma mère et mon père dans la même pièce. »
L'âme qui est dans le corps décide qu'elle ne peut plus continuer de vivre.
Et au lieu de faire mourir son corps une autre âme va continuer de vivre sa vie à sa place...
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Je signais tous ces papiers de merde à la va vite, sans même les lire. J'aurais peut-être dû, mais c'était le dernier de mes soucis.
J'ai posé le stylo, puis j'ai tendu les documents à l'infirmière. Elle me les a pris puis m'a dit ;
-Avant toute chose je dois vous prévenir.
J'ai arqué un sourcil.
-N'oubliez pas que nous sommes en psychiatrie. À ce jour monsieur Aguilar n'a reçu que trois visites de son frère, aucune autre. Alors ne soyez pas choquée si vous vous retrouvez face à un comportement... incompréhensible, décevant.
J'ai hoché la tête.
Je m'attendais à tout, et rien ne m'effrayait. J'étais curieuse et je ne m'attendais pas à quelqu'un de « banal ».
-*sourire* Prête ?
-Hmm.
-Suivez-moi.
Je l'ai suivi.
Je longeais le long couloir, lugubre aux murs blancs, toujours accompagnée par l'infirmière. Aucun bruit autour, à part celui de mes airmax qui frottaient le sol.
Dans ma tête la scène se déroulait au ralenti. Cette scène dont j'avais tant rêvé, que j'avais tant imaginé.
-C'est ici.
J'ai furtivement regardé l'infirmière qui me souriait, avant de me retourner vers la porte d'une petite salle. Elle a sorti sa clé et a ouvert la porte, à ce moment là mon cœur battait la chamade, mais mon regard est resté froid.
Il a levé la tête vers moi. C'est là je me suis rappelée des paroles de ma tante ; une cicatrice verticale sous son œil gauche.
C'était lui.
-Je vous laisse.
Elle a souri à son patient, puis à moi, avant de quitter la pièce.
J'ai fini par m'assoir face à lui. J'étais à l'aise au fond de ma chaise, les bras croisés. J'examinais chaque trait de son visage, aucun détail ne m'échappait.
Lui & moi ne nous lâchions pas du regard.
-Qui êtes-vous ?
Surprise par sa question, un rictus m'a échappé. Et étrangement je me suis mise à sourire de toutes mes dents.
