🔴 La Chanson de Walter Atkins

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Il y a peu de temps... hier (c'est peu de temps), j'ai découvert cette chanson :

Ça m'a donné envie d'écrire une version inverse sur le nazisme avec le point de vue de Walter Atkins. Malheureusement, ça a mal tourné : on est passé d'un texte satirique à un texte narratif.

Mais vous savez quoi ? Je m'en fou, je l'aime quand même.

SES PARENTS SONT NÉO-NAZIS

On ne choisit pas son enfance, lui n'a vraiment pas eu de chance.

Son père l'emmenait jamais au square mais aux réunions privés.

Sa mère était tellement soumise qu'elle n'prenait pas d'initiatives :

"Fais en sorte qu'il nous fasse pas honte" et elle confirmait sans parler.

La la, la la-la
La la, la la-la
La la, la la-la
La la, la la-la

Ses parents sont néo-nazis, ils n'ont jamais bien compris

Pourquoi leur fils les ignorait, lui il n'savait pas encore parler.

Devant son médecin circonspect, il s'est enfin mis à causer :

Une seule chose l'intéressait, les altérations et puis c'est tout.

"Eh bah mon p'tit, t'es mal tombé... fallait qu'tu sois handicapé.

Dans cette famille, ils sont barjots, t'as intérêt à bien t'cacher !"

La la, la la-la
La la, la la-la
La la, la la-la
La la, la la-la

Walter, il se balançait... Walter, parfois, il hurlait...

Walter, il aimait bien stimmer... mais c'était vraiment pas l'endroit.

Dans ton Manoir pavé d'or, t'as ouvert la bibliothèque

Et t'as tout lu sur le nazisme : la guerre, les camps et tous ces morts.

Walter Atkins a décidé de ne plus jamais s'en mêler.

Son père était néo-nazi : sur les vêtements d'son fils il l'a écrit.

Il a cousu des croix gammées, sur les habits finement tissés.

Walter s'est mis à hurler : il fallait vraiment s'en aller.

Son Majordome, il l'a conduit dans une école loin d'ici.

Ses parents sont néo-nazis... Ses parents sont néo-nazis.

Dans la Noble famille Atkins, Walter est une exception :

Am'ner nos enfants à l'école ? Quelle drôle d'idée, sérieusement.

Manquerait plus qu'ils apprennent ce qu'il s'est vraiment passé

Durant l'époque néo-nazi... faut vraiment pas qu'ils l'apprennent.

La la, la la-la
La la, la la-la
La la, la la-la
La la, la la-la

Ses copains s'foutaient tout l'temps de lui, car à l'école au premier rang,

Il connaissait toutes les réponses... il parlait d'une voix supérieure...

Avec des mots tout biscornus... il n's'intéressait qu'aux robots...

De tout'manières lui, il s'en fou, il a sauté de nombreuses classes.

Il aurait pu finir ça vite, en quelques années c'était plié.

Mais il est tombé sur cette fille... et son monde s'est arrêté.

Ses parents sont néo-nazis alors Walter, il est parti...

Il a fondé sa propre famille.

La la, la la-la
La la, la la-la
La la, la la-la
La la, la la-la

Oui, Jessica, faisons un bébé.

La la, la la-la
La la, la la-la
La la, la la-la
La la, la la-la

Jessica... pourquoi  m'as-tu laissé ?

La la, la la-la
La la, la la-la
La la, la la-la
La la, la la-la

Que vais-je faire de ton bébé ?

La la, la la-la
La la, la la-la
La la, la la-la
La la, la la-la

Ce dialogue résonne à la fin de la chanson avec une voix d'enfant et une voix d'adulte, rauque et fataliste :

- Pourquoi maman est au cimetière ?
- ...

- Et puis au fait, ton papa et ta maman à toi, ils sont où ?
- ...

- T'ES QU'UN PUTAIN DE TARÉ, JE TE DÉTESTE !!!
- Oui, je sais.

FIN.

Ce n'était pas ça que je voulais... mais c'est bien quand même.

La Licorne a mangé le Zèbre || RANTBOOKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant