Chapitre 4

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18.04.2021 • 20h53
Émilie-Romagne, Italie
Club House Hotel

•••

Nous sommes au point de rendez vous pour discuter avec Mick. Nous étions censé nous rejoindre à 20h30 mais il n'est toujours pas arrivé. Je vais commencé à croire qu'il nous a mit un faux plan.

Moi - Bon, je vais m'en aller les gars.

Valério - Pourquoi ?

Moi - À votre avis ? Vous voyez pas que Mick s'est foutu de notre gueule en nous donnant un rendez vous ?

Joachim - Mais il va arrivé, il a juste un peu de retard.

Moi - Ça va faire une demie heure bientôt.

Je souffle et m'assois sur un banc pour l'attendre. Je commence à stresser à cause de ce con et ça me saoule.

Valério - Il est là.

Je relève la tête pour apercevoir le blond s'approchait de nous.

Mick - Bonsoir.

Les garçons le saluent à nouveau mais pas moi.

Joachim - On est désolé de te déranger Mick mais on avait besoin de te parler.

Mick - Je vous écoute.

Valério - C'est plutôt Aiyana qui a besoin de te parler.

Mick pose son regard sur moi en me détaillant de haut en bas.

Moi - Je préfère qu'on parle seul si ça ne te dérange pas.

Mick - Oui bien sûr.

Joachim et Valério s'en vont de l'autre côté du jardin de l'hôtel pour que je me retrouve seule avec le père de mon fils.

Mick - Je t'écoute Aiyana.

Je n'ose même pas le regarder pour lui parler donc je préfère regarder le sol qui a l'air plus intéressant.

Moi - Je ne voulais pas venir de base. Je n'avais vraiment pas envie de te revoir, ça me faisait beaucoup trop de mal.

Mick - Tu es entrain de dire que c'est moi qui te fait du mal ?

Moi - Non, c'est pas ça, c'est juste que je ne t'ai pas vu depuis plus d'un an et demie donc te revoir comme ça du jour au lendemain, je n'avais pas trop envie.

Mick - Je peux comprendre mais tu as voulu faire ce choix de t'éloigner de moi aussi.

Moi - Est ce que je dois te rappeler que mes parents m'ont forcé à ne plus te parler ?

Mick - Tu aurais pu accepté ma proposition et venir habiter avec moi mais tu n'as pas voulu.

Moi - Si j'aurais fait ça, mes parents auraient appeler les flics et ils m'auraient placé en famille d'accueil.

Mick - Tu aurais été plus heureuse en famille d'accueil qu'avec tes parents.

Moi - C'est si facile à dire pour toi qui a une vie de roi et qui fait ce qu'il veut.

Mick - Une vie de roi ? Mon père se bat tout les jours pour continuer à vivre. Il ne pourra plus jamais monter dans une voiture, il ne pourra plus remarcher et parler. Ma mère est souffrante de voir mon père dans cet état. Ma sœur vit à l'autre bout du monde, je ne la vois pas souvent. J'élève seul mon fils. Les putains de médias me font chier à me poser des questions sur mon père et sur ma vie. Tout le monde vient me parler juste parce que je porte le nom de famille Schumacher et que mon père était une légende de la formule 1. T'appelle ça une vie de roi toi ? J'aimerais pouvoir vivre ma vie tranquille sans les médias derrière moi, voir mes proches heureux et pourvoir discuter avec mon père de n'importe quoi. J'aimerais juste entendre le son de sa voix merde.

Bon bah voilà, ça commence déjà bien, je m'en prends pleins la gueule ! Je l'ai cherché aussi donc c'est compréhensible.

Moi - Je suis désolé Mick.

Mick - Non c'est bon arrête !

Moi - Je n'aurais pas du dire ça c'est vrai mais tu as commencé à parler de quelque chose de sensible pour moi donc ça m'a pas plu.

Mick - Je t'en veux de nous avoir laissé Ewen et moi.

Moi - Je ne vous ai pas laissé, on m'a forcé putain !

Mick - C'est ton fils donc tu avais le droit de porter plainte contre tes parents et d'avoir un avocat.

Moi - J'étais pas bien, je vivais plus à cause de ça.

Je souffle et me tourne dos à lui sinon je sais que je vais craquer. Il ose me dire que c'est moi la fautive dans l'histoire ? J'étais mineure et j'avais une famille totalement folle alors que lui était majeur et il avait une famille qui le soutenait dans ses démarches.

Moi - Je vais rentrer. Je savais que c'était une mauvaise idée de venir ici et de te revoir.

Je commence à marcher pour m'en aller mais il me retient par le bras puis me retourne pour que je sois face à lui.

Mick - Arrête Aiyana !

Moi - J'ai souffert moi aussi Mick de ne plus pouvoir te voir et de ne pas voir mon fils grandir.

Je sens une larme coulé le long de ma joue. Je l'essuie avec le revers de la manche de ma veste mais une autre larme se met à couler. Sans que je ne comprenne pourquoi, Mick me ramène contre son torse pour me prendre dans ses bras. Je ne dis rien et me laisse faire. Il passe ses mains dans mon dos pour me réconforter alors que je laisse couler mes larmes et évacuer toute ma tristesse contre son torse. Il finit par me relâcher une fois que je suis calmer et il prend mon visage en coupe.

Mick - Arrête de pleurer !

Moi - Je suis nulle, j'ai tout raté et j'ai tout perdue dans ma vie.

Mick - Tu vas arrêter ça tout de suite. Je suis là, d'accord ?

Moi - C'est ce que tu dis aussi.

Mick - Je sais que c'est difficile mais je vais t'aider. Tu es majeur maintenant donc tu as le droit de décider de ce que tu veux. Tu vas le revoir ton fils.

Moi - C'est vrai ?

Mick - Je t'emmènerais le voir. Il doit rencontrer sa mère.

Moi - Comment il va ?

Mick - Très bien. Il va bientôt avoir deux ans en plus.

Moi - J'ai hâte de le voir.

Mick - Je te promets que ça sera bientôt. On peut discuter avec Joachim et Valério maintenant ?

Moi - Oui.

Nous allons donc rejoindre mon frère et mon meilleur ami pour discuter tout les 4.

Mon Fils, Ma Bataille | Mick SchumacherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant