Bl- Un coup de foudre, LuxusXOc

Routine

Luxus Draer

Chaque soir, j'abandonnais l'unité raijin, si bien qu'ils commençassent à me poser des questions bien étranges. Ne souhaitant juste pas qu'ils interfèrent avec le lieu agréable que je m'étais trouvé, je ne leur avais parlé du bar.

En effet, j'y étais retourné deux fois supplémentaires depuis la dernière fois. À chaque fois, je finissais agacé par le comportement provocateur du pitoyable barman, qui me répondait sans cesse, limite, il se jouait de moi. J'avais eu envie plusieurs fois de l'encastrer dans un mur, mais les boissons qu'ils faisaient étaient vraiment agréables.

Ainsi, je me dirigeais à nouveau vers le vieux bâtiment. En entrant, je fus surpris de ne pas y voir l'intrépide ébène, mais à la place, une jeune demoiselle aux cheveux châtains. Je m'assis à ma place habituelle, et en jetant un coup d'œil à la jeune fille, je vis qu'elle tremblait légèrement face à mon regard. Je lui commandai la boisson au citron que j'avais bien apprécié, mais quand je la vis s'emmêler les pinceaux dans les shakers, j'eu une vague de dépit.

- Il est où l'autre ? demandais-je d'une froide

Surprise, la jeune fille laissa échapper le verre qu'elle tenait et il se cassa dans l'évier. Je soupirai d'ennui, et voyant mon agacement, la jeune fille me répondit rapidement en prenant un autre verre et en évitant mon regard.

- L-le patron est en repos aujourd'hui...

- C'est comme ça toutes les semaines ? demandais-je agacé par la façon de parler de l'enfant

- O-oui. bégaya t-elle

- Y a d'autres jours où il n'est pas là ? demandais-je, ne voulant plus perdre mon temps avec cette idiote.

- N-non, les autres jours le patron est soit tout seul soit avec moi.

Je la jugeai une dernière fois avant de pauser des pièces sur le comptoir et de m'en aller.

Il ne restait plus que quatre jours avant la fête de Magnolia, et j'avais juste envie de me détendre avec un bon verre. Le fait que cette gosse est gâchée l'une de mes soirées m'énerva, et de mauvaise humeur, je défonçai les premiers gars qui me cherchèrent la petite bête.

Je passais par diverses ruelles, essayant de calmer ma colère avant de rentrée chez moi. J'entendis alors une voix que je reconnus étonnamment, facilement.

Je décidai de suivre les voix, et tombai sur l'ébène aux prises avec le blond de la dernière fois. Aux prises était un bien grand mot, le groupe avait maîtrisé le barman fougueux et s'amusais à essayer de lui faire peur avec de la magie. Je fus étonné de voir dans les yeux de l'ébène une haine et une colère qui ne se brisaient pas, malgré les coups.

Un petit mage de feu s'approcha du coup du jeune homme faisant grésiller la peau du garçon tandis qu'il serrait les dents, ne voulant en rien satisfaire ses agresseurs.

- Je vais vous buter. cracha t-il

Pour toute réponse, il se prit un énorme coup de genoux dans le visage, qui fit saigner son nez et créa une petite coupure sur sa tempe. La main du mage de feu s'approchait du cou de l'ébène, mais ce dernier lançait un regard de défi à ses agresseurs. À ce rythme-là, ils allaient le tuer. En temps normal, cela m'aurait bien fait rire, qu'une personne aussi faible subisse le sort qu'elle méritais, mais là, c'était mon barman. J'avais un programme pour les quatre prochains jours, et je ne comptais pas le changer, surtout pas à cause de quelques dégénérées.

Ainsi, alors que la main du mage du feu allait abîmer mon serveur, je l'attrapai et lui la broya facilement. Il hurla de douleur. Tous ses compères reculèrent, effrayés. L'ébène, lui, à genoux par terre, les mains liées et le visage en sang, me regarda avec beaucoup d'étonnement.

- Qu'est-ce que tu fais là ? demanda t-il, peu sûr du ton qu'il devait prendre

- "Merci", tu connais pas connard ? lui répliquais-je

- Si, mais une aide venant de quelqu'un comme toi est toujours suspicieuse. lâcha t-il

Il avait le don de m'énerver ce con.

Je l'attrapai par la taille et le jetai sur mon épaule. Il râla et gesticula dans tous les sens tandis que je m'occupais des rats restants. Je quittais alors les ruelles, mon barman sur l'épaule.

- Mais lâche moi enfoiré ! s'écria t'il en me donnant des coups de tête dans les omoplates, ses mains toujours attachées derrière son dos

Ses gestuelles incessantes avaient pour conséquence de faire remuer ses fesses à côté de ma tête, ce qui m'agaça davantage.

- Arrête de bouger ou je vais m'assurer que tu le fasses. dis-je d'une voix menaçante

Le jeune homme s'arrêta, l'espace de quelques secondes, avant de finalement redonné un violent coup de tête dans mon dos.

- Repose-moi ! ralla t-il une nouvelle fois

Fatigué de ses jérémiades, je le lâchai avec nonchalance sur le sol dur. Je l'entendis gémir de douleur, mais il passa rapidement outre et tenta de se relever. Sans ses mains, cela donnait place à un spectacle des plus cocasse. Après plusieurs minutes, sans qu'il n'arrive à rien, je lâchai impatient :

- Si tu me demandes gentiment, peut-être que je pourrais t'aider...dis-je avec un sourire narquois sur le visage

Il me lança un regard noir, déterminer à ne pas se laisser abattre.

Mon Dieu qu'il était têtu celui-là.