Que des chiffres.

Chapter 8

Lundi 27 octobre - à Nice.

[hannah's head]

Cela faisait environ un mois, qu'à présent je voyais Arthur régulièrement, tous les samedi pour être précise. Mon mensonge est toujours en sécurité, il ne se doute de rien. Heureusement pour moi, Peyton joue le jeu à fond, et m'appelle même « maman » devant lui.
Comme à mon habitude, je me dirige vers le lycée, pas très enthousiaste. C'est pas trop sadique de nous mettre un bac blanc blanc un lundi matin à 8h ?! Je suis plutôt douée en maths, alors ça devrait le faire, mais c'est quand même hyper vicieux.

En rentrant en classe, mon professeur préféré était assis à son bureau, sirotant un café encore bouillant et m'ordonna d'aller m'asseoir à la place indiquée.

C'est parti, 4 heures de mathématiques.

Après trois heures d'épreuve, mon téléphone sonna, bien évidement, je ne l'avais pas mit en silencieux, et me fit réprimandé par Mr Bottacio. Étant donné que j'avais terminé, je me leva, pris mes affaires, et sortit de la salle, mon téléphone à la main.

Une fois sortie, je regarda mon cellulaire et vit deux appels manqués, d'Arthur. Il me rappela une troisième fois, et je décrocha.

« -Hannah ?
-Mmmh oui ?
-Pourquoi ne m'avez vous pas répondu plus tôt ?
-J'avais un examen de maths.
-Très bien, quel est l'adresse de votre fac ? J'aimerai manger avec vous ce midi.
-Je ne penses pas que ce soit possible, Arthur... Je veux dire, ils ne laissent personne d'autres que les étudiants rentrer.
-Et bien je vous invites au restaurant alors.
-C'est gentil mais ... Pas la peine de venir me chercher, envoiez moi l'adresse du resto je viendrai.
-Rendez-vous à midi ma belle. Ne sois pas en retard. »

Je l'avais encore échapper belle. J'hésitais vraiment de plus en plus à lui dire la vérité, mais s'il ne comprenait pas ? Non, c'était bien trop risqué !

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Hannah prit le bus pour rejoindre Mr Steel dans un petit bistrot charmant. Il était à présent midi, comme à son habitude, elle était à l'heure. Ni en avance, ni en retard, juste à l'heure. Un serveur vint poliment à sa rencontre et lui montra sa table réservée par les soins d'Arthur. Elle l'attendit près d'une demie heure, en mangeant du pain.

« -Hannah ! Je suis vraiment désolé pour mon retard... Un problème avec ma voiture.
-Ne vous inquiétez pas, le pain m'a tenu compagnie.
-J'adore vraiment votre humour. »

Et c'est dans la bonne humeur que le serveur arriva pour prendre leur commande. Les plats ne mirent pas longtemps à arriver.

« -Pourquoi me regardez vous comme ça ?
-Je n'ai pas le droit de vous regarder Hannah ?
-Je suppose que oui, mais pas comme ça. * ils rigolèrent *
-Bien. Comment s'est passé votre examen ce matin ?
-Plutôt bien, les maths n'ont pas vraiment de secrets pour moi.
-Qu'elle chance. Énormément d'étudiants aimeraient être à votre place.
-Oui, j'imagine.
-Vous ne m'avez pas dis : quelles études faîtes vous ? »

Hannah cru s'étouffer avec son morceau de viande. Elle toussota, puis essaya de réfléchir le plus vite possible au potentiel mensonge qu'elle pourrait dire.

« -Mmmh, en médecine.
-C'est énorme. C'est pas trop dur ?
-Oh si, ça l'est, mais quand on est motivé, on se donne à fond.
-Je comprends.
-J'aimerai devenir psychiatre. Et donc j'en ai encore pour quelques années.
-Bonne chance alors. Voulez vous un café ?
-Non merci, je déteste ça.
-Ça tombe bien, moi aussi. »

Comme bon gentleman, Arthur paya l'addition, sous le regard mal à l'aise de la jeune fille qui n'aimait pas se faire inviter, mais préférer payer à parts égale. Il le savait, elle le lui avait déjà dis, mais il s'en fichait.

« -Voulez vous que je vous raccompagne ?
-Votre voiture n'avait pas un problème?
-Ah euh oui.
-Non merci ,je vais rentrer en bus, d'ailleurs il faut que je me dépêches, je suis sensée rentrer en cours dans une demie heure. Merci et au revoir Arthur. »

Mr Steel mit sa main dans la nuque d'Hannah, tout en rapprochant son visage de porcelaine au sien. La lycéenne se laissa faire, et plaça même ses jolies petites mains dans les cheveux sauvages du grand brun. Ils en avaient tous les deux envie, même si l'un était majeure et l'autre mineure. Et puis, enfin, leurs lèvres se touchèrent, leurs bouches s'ouvrèrent pour laisse place à la rencontre de leurs langues. Arthur du se retirer pour reprendre son souffle, et regarda intensément la jeune blonde dans les yeux.

« Elle a de magnifiques yeux bleus transperçant », pensa-t-il « j'ai l'impression qu'elle peut lire dans mes pensées, que ses yeux peuvent comprendre et voir mes mensonges. »