Carly est une jeune Canadienne de dix-sept ans mal dans sa peau. Depuis qu'elle a déménagée au États-Unis, sa vie n'est plus la même puisqu'elle est victime de moqueries à l'école. Celle-ci ce retrouvera, malgré elle, dans une environnement pénible...
Je ne sais pas du tout où je me dirige, mais la vie me mènera où elle voudra que j'aille. Est-ce que je fais une fugue ? Je ne pense pas ! Je ne fais que réfléchir. Je crois que marcher m'aidera à reprendre mes esprits.
Cela fait environs dix minutes que je marche. Je ne vais jamais de ce côté de la route, car le centre-ville se trouve de l'autre sens. Ici, c'est désert. Il n'y que quelques habitations ici et là. Plus j'avance, moins il n'y en a. Peu de voitures ne passent par là pour une raison que j'ignore totalement. C'est assez mystérieux, car elle doit bien mener quelque part.
Je déteste inquiéter ma famille, mais si je veux leur faire réaliser que je ne suis pas un objet et que j'ai des sentiments, il faut bien que je les fasse crépir un peu.
Quinze minutes ont passées, puis vingt et je suis complètement seule. Je ne me sens pas très à l'aise. Un frisson me parcourt soudainement le corps en entier sachant qu'il n'y a personne à un kilomètre à la ronde. Je me sens un peu étrange. Comme s'il allait se passer quelque chose dont je n'y pourrais rien. Comme un drôle de pressentiment. Je me mets à paniquer. Que dois-je faire ? Continuer ou me dégonfler. Si je reviens sur mes pas, ils feront comme d'habitude et me laisseront crever seule dans mon coin. Si je reste, je leur prouverai peut-être quelque chose. Je ne sais pas quoi exactement, mais ça changera sûrement une chose dans ma vie.
Oh mon dieu ! J'aurais dû amener mon sac à main ! Et peut-être une petite chose à grignoter ! J'ai faim ! Je n'ai presque rien mangé de la journée. Mon ventre me crie à l'aide. Je pourrais peut-être me rendre chez moi pour manger un sandwich en douce. Et puis non, je mangerai quand je pourrai et c'est tout !
Personne ne vient me chercher, car ils pensent tous que ce n'est qu'une petite crise et que je reviendrai quand elle sera passée. Il est vrai que j'ai déjà fait cela auparavant, mais je ne suis jamais allé aussi loin. Ça fait déjà presque trente minutes que je suis partie. Je commence à me demander à quoi ça sert d'aller aussi loin si ce n'est que d'inquiéter mes parents, mais je continue quand même, comme si j'étais attiré quelque part. J'ai une sorte de curiosité en moi qui me pousse davantage vers l'avant.
Tout à coup, j'entends un craquement dans les bois à côté de moi. Je n'y prends pas plus attention, pensant que c'est seulement un écureuil ou un petit animal qui marche entre les herbes.
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Je crois pouvoir me rendre au prochain village qui s'il existe, n'est sûrement pas si loin. Après quelque pas, je commence à entendre un drôle de bruit, comme des pleurs d'enfant. Une peur extrême m'envahit soudain, je tremble presque. Avec hésitation, j'avance un peu plus rapidement pour voir qu'est-ce qui se passe. Je ne vois rien. La crainte de découvrir quelque chose d'horrible m'empêche de respirer. Que ferais-je si je découvrais un bébé abandonné au beau milieu de nulle part ? Je ne peux risquer de laisser un être vivant seule dans la nature sans nourriture et sans eaux.
Chaque pas que je fais est plus difficile que le précédent. Je suis si terrifié par ce que je risque d'apercevoir. J'ai l'intuition que ça ne sera pas beau à voir. J'y suis presque ! Quelques centimètres et j'y suis. Il ne me reste que de tasser les herbes pour l'entrevoir.
Et puis soudain...
RIEN ! Absolument rien !
Je ne suis pas dingue ! J'ai belle et bien entendu des lamentations d'enfants. Il est certain que je suis soulagé, mais j'ai quand même une sorte de déception inexplicable au fond de moi. Ce que j'ai entendu n'est surement pas sorti de mon imagination.
Je suis peut-être en train de devenir folle !
Puisqu'il n'a rien, je décide de faire demi-tour. Après tout, c'était peut-être un oiseau blessé dont les
cries ressemblent à ceux d'un bébé.
Après quelques instants à parcourir la route et à réfléchir à ce que je ferai rendu chez moi, je sens subitement une sorte de pincement dans le dos qui me fait sursauter sur place. C'est sûrement un insecte qui m'a piqué. Je mets ma main à l'endroit précis où ça fait mal. Qu'est-ce, c'est ? On dirait une aiguille. Cela m'intrigue, mais je ne peux m'empêcher de récupérer ma main pour la déposer sur mon cœur quand un serrement traverse brutalement ma poitrine. Je m'assois au sol pour me laisser le temps de respirer. Je prends une grande bouffée d'air. Rien n'y fait, je me sens de plus en plus faible. Ma vue est trouble. Je ne vois presque plus rien. J'ai l'impression que je vais m'évanouir, même mourir. J'essais de me relever mais n'y arrive pas car mon corps est trop lourd à soulever. !
Je perds conscience de ce qui m'entoure ! Je tombe au sol..., mes yeux se ferment d'eux-mêmes, puis...
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