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Dr Brenner, retiens bien ce nom

-Mike arrête de lui faire peur, dit Lucas, c'est juste que c'est super bizarre tout ces points communs entre vous deux.
-À part un tatouage, je vois pas ce qu'on a d'autre en commun.
La fille chauve me regarde, ça se voit qu'elle ne comprends pas un seul mot de ce que l'on dit mais ça n'a pas l'air de la déranger.

Dustin reprends :

-Écoute Sasha il n'y a pas que ça, tu te souviens de la fois du parc ?

Bien sur que je m'en souviens, ce souvenir reste gravé dans ma tête comme une poésie apprise par cœur. Mais je ne veux pas l'évoquer, à l'époque, ça m'avait traumatisé.

-Je ne vois pas de quoi tu parles.

-Bien sur que si tu vois. Répliqua Mike.

Flash back :

C'était un bel après midi de juin, il fait chaud. Maman m'avait autorisé à sortir avec mes amis seulement si un adulte nous accompagnait. La mère de Mike nous accompagna alors au parc, Dustin, Will, Mike et moi. Lucas ne pouvait pas venir, il était malade. La maman de Mike restait à l'écart de nous tout en nous surveillant. Mais peu à peu, quand elle vit qu'on était plutôt prudent elle s'éloigna pour parler aux autres mamans. On jouait à s'envoyer la balle tout en parlant. Will me demanda si je venais à l'anniversaire des 6 ans de Rosie, une fille de notre classe. Je lui dis que je comptais venir. A ce moment de ma vie, au début de l'école primaire, les filles et les garçons ne se séparaient presque pas. Nous étions une classe où tout le monde était amis, évidemment dans ce grand groupe, il y en avait d'autres, comme le mien avec les garçons. Mais, avant, quand les garçons jouaient avec les filles ou inversement, personne ne venait se moquer.

Nous étions donc en train de parler de son cadeau quand un homme arriva. Couvert de sueur, tout tremblant, il vint vers moi en courant, il portait une veste longue et blanche, comme un médecin ou un scientifique. Il attrapa mon bras avec force, le ballon que je tenais tomba alors au sol. Quand il vit mon 12 tatoué sur le poignet, ses yeux s'écarquillèrent, il sembla avoir encore plus peur vu qu'il tremblait à en perdre l'équilibre. Il me regarda, son visage restera à jamais marqué au fer rouge dans ma tête. Il avait quelques rides, au coin des yeux, pour avoir peut être un peu trop ris, ou trop pleuré, il avait de bonnes joues, du fait qu'il était plutôt dodu, il était brun, mais les cheveux coupés très court, presque à ras. Mal grès la crainte que l'on pouvait voir dans ses yeux il avait l'air très gentil, et semblait éprouver de la pitié pour moi.

Au bout de quelques secondes à trembler en me regardant, il dit à demi-voix :

-Je sais que tu ne comprends pas tout pour le moment mais, il fit une pause pour reprendre son souffle, il faut partir, fais moi confiance il faut partir tout de suite, ils te veulent du mal tu sais, ils te veulent beaucoup de mal, Dr Brenner, retiens bien ce nom. Tu as été trouvée chauve quand tu étais bébé pas vrai ? Ne le laisse pas t'approcher...

Il n'eut pas le temps de terminer, un des garçons avait prévenu la maman qui nous gardait, elle intervint en séparant avec force nos deux bras, elle poussa violemment l'homme pour le maintenir à distance de moi, elle lui cria de ne plus s'approcher es enfants et le traita de gros porc en prime, deux hommes l'avait maintenu, mais le petit homme joufflu essayait de se débattre. La maman blonde nous pris par la main et nous emmena à pas pressés à sa maison. Je me suis retournée une dernière fois avant de partir, quand il vit que je le regardais il repris son ébat et commença à hurler.

-Dr Brenner ! Ne l'approche pas ! Retiens son nom ! Dr Brenner !

La mère de Mike pressa un peu plus le pas et il disparu, caché par l'angle de la rue à laquelle nous venions de tourner.

Je me souviens que une fois rentrée chez moi, j'avais attrapé un stylo et avais noté ce nom sur un bout de papier, que j'ai caché sous mon lit, dans une petite boîte en carton dissimulée sous les pulls d'hiver. Mais en réalité, je n'en eu pas besoin, je me suis toujours rappelé de ce nom. Je pousse un léger soupir en regardant Mike, sachant que je vais être un jour contrainte à leur parler de mes pouvoirs.