Soupirs..

Le pré

La maison au bout du pré, avec tout ce vert, ces fleurs, et ses immenses bougies, parfumées de sève. L'hymne du vent, au grès des envies d'Elios. Le souffle du ciel, en haut de la colline. La mélodie irréelle, des oisillons repus. Et ce chant doux-amer, de la dame loin des siens. Y-a t'il vie plus paisible qu'au bout du pré. Le foyer n'est-il qu'un refuge ou une prison dorée. Loin des nôtres, sommes nous toujours vivants. Le silence ne torture t'il pas les sens. La peur au ventre, ne veux tu pas revoir les tiens. Au milieu des rires, des soupirs et des cris, n'est-ce pas là qu'est le paradis.