Le lit

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Ce lit qui n'a cessé de s'approprier le parfum de l'humidité ambiante, pour me faire incessamment éternuer. Il me manque tellement quand je ne l'ai pas à mes côtés. Cette angoisse toxique qui m'envahit lorsque je me dois de m'en éloigner est juste effroyable.
Peut importe ce qu'il se passe dans la journée, le palais de Morphée reste mon refuge pour oublier. Un court instant du moins. Dès l'aube, un incessant mensonge joue en boucle dans ma tête pour étouffer les mots, tenir encore une fois, la tête haute, jusqu'à la tombée de la nuit.
L'odeur des murs moites qui me démangent toujours le nez, reste affreusement réconfortante. Je me dis qu'elle au moins est toujours là, pareil que ce matelas qui me broie parfois les os. Et cette literie cotonneuse qui essaie naïvement de compenser les défauts de son compagnon.

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