L'hiver est la plus belle saison de l'année, du moins pour moi. L'arbre, nu, tel un fœtus dans un cocon chaud et nourricier, enveloppé par la douceur de la terre mère, alors que le froid plombe l'atmosphère environnante. Chère terre mère, tu protèges ce que le seigneur t'a confiée sans te poser de questions. Mais lorsque l'homme agresse ta peau, mécréant, impur et débordant d'orgueils, n'as tu pas envie de le noyer en toi. La vie sacrée qu'il ne cesse de bafouer, ne mérite t'elle pas une vengeance. Non, bien sûr que non, ton seigneur t'a faite incarnation de la douceur maternelle, patiente et dévore ta rancoeur. Je t'envie, je jalouse ta force, je la désire ardemment, j'admire ta grandeur, qui peut donc la nier. Tu les laisses te salir et pourtant lorsque ton volcan s'effrite, ils s'enfuient tous par peur, impuissantes créatures face à la mort. Dommage que je ne sois qu'une profane parmi d'autres, le jour viendra où tu me cracheras ton dégoût, le froid de la tombe pèsera indifféremment sur ma conscience.
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Soupirs..
PoésieDes mots, des mots que l'on assemble et que forme peut-être un tout, avec du sens.
