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«─T'es prête Amaya ?! Me cri ma mère depuis le salon.
─ Presque ! Criai-je en retour avant de fermer ma porte. »
Bon, j'avais maintenant environ dix minutes chrono pour m'habiller, me coiffer, me maquiller, préparer mon sac, faire une liste de sujets barbants pour discuter à table et préparer mon discours. C'est jouable.
Amaya, t'es dans la merde.
J'aurai clairement pu être dans les temps puisqu'on est parti du café aux alentours de 18h00, si seulement je n'avais pas vu l'affiche sur les promotions des yakitoris dans le resto sur le chemin. Il allait de mon devoir et de ma survie de courir dans ce bordel pour remplir mon bide de brochettes, et évidemment, en tant que fidèle ami, Atsumu m'a accompagné dans ma connerie. 7 000 yens en moins, bam !
Là encore, ça allait, je suis rentrée conquise, le ventre plein à 19h00, je crois, mais la fatigue a pointé le bout de son nez et qu'est-ce que j'ai fais ?
Dormis.
Comme une grosse larve je me suis étalée sur mon lit, je n'avais même pas entendu ma mère entrer avec le double des clés que je lui ai filé y'a deux ans et se préparer un café avec ma cafetière que j'utilise tous les 36 du mois, parce que je n'aime pas le café. Elle fait juste acte de présence quand j'ai de la visite. Mais à présent, j'étais en forme et mon ventre était plein, heureusement d'ailleurs parce que ce n'est pas les toasts aux caviars ou les calamars de luxe qui allaient remplir mon estomac. Je mange pour trente, même si on ne dirait pas avec mon corps fin comme une brindille, les médecins avaient même dit qu'il était trop fin par rapport à la moyenne, du coup pour avoir un corps "normal" je bouffe, logique.
Je crois même que j'ai dû prendre deux kilos ce mois-ci, mais ça ne leur suffisait pas, alors j'ai augmenté la quantité de nourriture afin d'entrer dans les normes. Non pas que j'y tienne absolument, mais lors des cocktails comme aujourd'hui, je peux être sûre d'avoir à faire aux remarques des anciens. Donc entre les paroles à répétition des vieux et bouffer, le choix est vite fait.
