-Chapitre 1- (1)

21 1 0
                                    

Lucius finit son petit déjeuner, il se leva sans adresser de mots et commença à monter les escaliers mais il fut interpellé par une douce voix :

« - Lucius ! Tu te souviens que demain nous fêtons tes treize ans, que dirais-tu de venir à la chasse aux fruits des bois avec moi et Jane, je sais que tu raffoles de ces muffins aux fruits rouges.

Lucius se retourna et répondit d'un ton enjoué :

- Bien sûr grande sœur ! A quelle heure ?

- Après le déjeuner, ça te convient ?

- Ouais, génial !

D'un geste brusque Lucius mit sa main devant sa bouche. Heureusement que père n'était pas là.

Sa sœur rigola et déclara :

- Tu sais très bien, que je m'en fiche éperdument que tu parles comme ça.

- Oui mais si Père avait été là, je me serais pris une raclée.

- En effet, mais il n'était pas là. Tu sais avec des « mais si » on peut changer le monde, bon je vais prendre congé à plus tard. »

La jeune fille se retourna et s'en alla vers le hall. Elle était vraiment belle sa sœur, pas étonnant que tous les garçons tournent autour d'elle. Elle est jeune, fine, intelligente, et d'une beauté à couper le souffle. Ses cheveux étaient noirs comme le jais et l'entouraient comme un manteau de velours. Ses yeux étaient pétillants de bonheur.

Le garçon finit de monter les escaliers et se rendit dans sa chambre, la servante y était, elle s'inclina poliment quand le jeune homme rentra, puis elle souffla :

- « Votre bain est prêt.

- Merci Nelly, vous pouvez disposer.

- Bien, dit-elle. »

Sur ces mots elle sortit de la chambre. Lucius se retrouva seul dans l'immense pièce. Les murs sont d'un blanc immaculé, et une bande d'argent orne le dessus. Un grand chandelier était suspendu au plafond, qui, celui-ci était constitué d'une peinture représentant, toutes les constellations du ciel du monde originel. Souvent le soir, le garçon s'entraînait à les reconnaître. Son père a toujours détesté le monde originel, à cause de diverses raisons politiques et économiques.

Puis l'enfant se retourna et vit dans l'encadrement de la porte une boule de poil toute noire.

- Onyx tu as enfin décidé de te montrer !

En guise de réponse le chat émit un long miaulement. Lucius s'approcha de lui, le caressa, puis se dirigea vers la salle de bain.

Lucius contemplait le plafond dessiné de fleurs. L'eau commençait à devenir tiède, cela faisait plus d'une trentaine de minutes qu'il était dans son bain. Il n'avait pas la force de bouger, il voulait attendre, là, que le temps passe. Il n'y a rien de bien amusant à faire dans ce manoir. Tout est calme. Il y a bien longtemps que le garçon a vu une fête se dérouler dans cette demeure, avant, enfin de loin qu'il s'en souvienne. Des réceptions étaient faites toutes les semaines, des gens qui venaient de la haute société, partout dans le manoir. On entendait la musique, les gens dansaient, jusqu'à user leurs souliers. On y mangeait bien, et on restait ici pendant de longues heures. Mais aujourd'hui il n'y a plus rien, les réceptions ont peu à peu été annulées puis complètement oubliées.

Finalement il sortit, s'essuya rapidement et enfila un jean plein de trou et un sweat à capuche, puis il alla à l'armoire, s'agenouilla et attrapa une boîte calée en dessous de celle-ci au fond du mur. Dedans il prit un baladeur et une paire d'écouteurs. Il se leva, et sortit furtivement de la chambre, descendit les escaliers et se dirigea vers l'habitat des domestiques. Il était relié à leur manoir, il fallait juste passer dans le deuxième salon, utiliser les escaliers et on arrivait dans la cuisine qui faisait aussi office à la salle à manger, la chambre des servantes étaient un peu plus loin et celle des servants étaient à l'autre bout du couloir. Le mieux dans tout ça, c'est qu'il y a peu de chance de rencontrer un valet ou même Xîn et Xân, leur habitat se trouve encore plus loin.

Quand Lucius fut arrivé en bas, il avança vers la porte de sortie, c'étaient celle que les domestiques utilisaient pour sortir, le meilleur moyen de s'éclipser sans être vu. Il s'arrêta, les clés devraient être comme à leur habitude, sur la serrure, mais cette fois elles n'y étaient pas. Le garçon chercha dans l'étroit couloir, peut-être qu'elles étaient tombées, rien.

Tout à coup, une voix qu'il connaissait bien lui siffla :

« - C'est ça que tu cherches Lulu ?

Lucius se retourna, face à lui à quelques centimètres se tenait un adolescent, il devait avoir quinze ans. Il était grand et robuste, un sourire narquois se dessinait sur sa bouche.

Il tenait les clés dans sa main droite.

- Oh pitié, Jackson, peux-tu me donner ces fichus clés ?

- Pourquoi je le ferais ?

L'adolescent du prénom de Jackson, sortit un objet rectangulaire qu'il pointa en direction de Lucius. Un flash aveuglant se propagea dans le couloir puis s'éteignit.

- C'est un téléphone ? demanda le garçon

- Exact et grâce à lui, je viens d'immortaliser ta belle tenue. Oups j'crois pas que ton père aime ce genre d'habits, il préfère les costumes comme celui que tu portais à Wuston la dernière fois.

- Mon père a horreur des téléphones, tu crois vraiment qu'il va te laisser s'approcher de lui.

- Mais si je lui montre comment son fils s'habille, je pense que c'est de toi dont il va avoir horreur. Hé. Tu lui as raconté ta jolie bagarre avec les élèves de la section première ?

Lucius garda le silence, c'est vrai que quand il était revenu, sa sœur l'avait aidé en a le soignant. Sans attirer les soupçons. Il soupira, et répondit :

- Lâche-moi, je n'en ai rien à faire, va voir mon père si ça te chante.

- Fais pas le malin Lulu, c'est pas parce que t'as réussi à foutre trois baffes à un mec, que t'es devenu une légende.

- Bah c'est pas en continuant à faire le lèche-cul avec mon père que tu vas gagner quelque chose.

- Honnêtement Jackson, y a des jours où je me demande pourquoi t'es ici. Sérieux retourne chez ta mère. Ah nan j'avais oublié, elle est aux oubliettes.

- Alors toi j'vais pas te rater.

Jackson se précipita sur Lucius, mais une main le prit par l'épaule et l'arrêta. Le garçon se retourna et vit Xân celui lança :

- Jackson tu as un problème avec Monsieur Lucius ?

- Ah non non aucun problème.

- Monsieur Carl veut te voir, tu ne devrais pas le faire attendre.

- Oui j'y vais de ce pas.

- Oh merveilleux, tu as aussi retrouvé les clés, elles n'étaient plus sur le buffet, merci mon garçon.

Xântendit la main et sourit d'un air amusé. Jackson donna les clés au majordome etremonta en vitesse les escaliers.

-Lucius-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant