Par une nuit d'Octobre, où la clarté de la Lune est éclatante, une ombre furtive se promène dans le manoir de la famille Johnson. L'ombre marchait doucement, puis arrivé à une porte, elle s'arrêta. Un petit chat noir, aux yeux ambrés vint se frotter contre la jambe de celle-ci en miaulant. L'ombre recula et chuchota :
« - Onyx, tait toi donc un peu ! Je n'ai pas envie que tu fiches mon plan à l'eau ! »
L'animal, qui ne comprenait pas, se remit à miauler. A ce moment-là, deux élégants jeunes hommes, arrivèrent dans la petite pièce baignée dans la pénombre ou seule la lumière d'une bougie l'éclairait. L'un avait les cheveux noirs comme le jais , constellé de tâches blanches, l'autre avait les cheveux blanc constellé de tâches de noirs, c'étaient de vrais contrastes. Leur seule ressemblance était leurs yeux, violets comme l'améthyste, profonds presque envoutant. Le garçon aux cheveux blancs remua ses oreilles de loup et déclara :
« - Jeune homme, que faites-vous debout à une heure aussi tardive ? Vous devriez être couché depuis presque deux heures.
- Xîn, tu sais comme moi que dans deux jours j'aurais mon familier. Je veux voir ce qu'il en est !
- Ne vous inquiétez pas votre, votre familier se porte à merveille.
- Mais je souhaiterais le voir. Insista l'enfant
Le garçon aux cheveux noirs lui susurra
- Je ne crois pas que votre père serait ravi de vous voir là.
Un frison parcourra l'échine de l'enfant
Xîn et Xân, toujours à se mêler de ce qu'il ne les regarde pas ! Ce sont les familiers de père, pas les miens ! Ils devraient me laisser tranquille au lieu d'observer mes moindres faits et gestes.
Xîn repris :
- Alors maître Lucius, allez-vous restez toute la nuit ici, tel un sot ?
- Soit, c'est peut-être une idée idiote, mais s'il vous plaît ne révélez rien à mon père de cette escapade.
Les deux jumeaux esquissèrent un sourire, puis Xân tout soulevant délicatement le corps du jeune garçon chuchota :
- Nous ne dirons rien, c'est promis. Maintenant pouvons-nous vous ramenez dans vos appartements ?
- Dois-je te rappeler que j'ai deux jambes ? Je sais marcher Xân.
- Sans vouloir vous offensez je ne voulais qu'apporter mon aide, car vous n'êtes point très discret.
Xîn lança amusé :
- Vos parents sont dans la pièce d'à côté, cela serait terriblement dommage qu'ils mettent fin à leur partie de billard.
- Très bien, très bien, ramenez-moi dans ma chambre.
- Cela fait plaisir à entendre. »
Sur ces dernières paroles, ils repartirent en direction de l'aile Est, toujours éclairé par la petite bougie presque consumée, qui était dans la main de Lucius.
Les rayons du Soleil illuminèrent la pièce qui était plongée dans l'obscurité, il y a peine quelques minutes.
« - Nelly, tu sais très bien que je déteste quand tu ouvres les rideaux, le Soleil m'éblouit, je vais en devenir aveugle !
- Excusez-moi jeune maître, je tacherais de ne plus commettre cette erreur.
- Bien. Répondit Lucius, Tu peux me préparer un bain, le temps que j'aille prendre mon petit déjeuner.
- Vos désirs sont des ordres, il sera prêt.
- Tu peux disposer. » fit-il d'un revers de la main.
Puis le jeune garçon sortit de la chambre, et descendit les somptueux escaliers de marbres enveloppés de velours à chaque marche, puis il entendit une voix familière gronder :
« - Comment ça ?! Nous un siècle de moins qu'eux ? Allons bon ! Qu'ils aillent au diable ces humains !
Lucius finit de descendre l'escalier tout en écoutant la conversation.
- Carl ! Sais-tu ce qu'est un télé... téléphone portable ?
- Oui père. Vous ne regardez donc pas les infos ? Cela fait fureur en ce moment !
- Bien sûr que je regarde les infos ! Et je te prierais de changer de vocabulaire, « fureur », on ne vit pas chez des brutes à ce que je sache.
- Pardonnez-moi Père. Fit Carl vexé.
- Chéris. Intervint sa femme. On pourrait en acheter pour nos enfants, cet objet est quand même très pratique !
- Quelle idée ! scanda son mari. Jamais je ne dépenserais pour ces machines humaines.
A ce moment-là, Lucius entra dans la grande salle à manger.
- Bonjour. Fit-il
- Bonjour mon enfant. Répondit sa mère. As-tu bien dormi ?
- Oui et vous ?
- Ma foi, très bien. »
Irma, la mère de Lucius, était jeune et souriante comme son mari d'ailleurs, malgré sa mauvaise humeur. Ici, dans « le second monde », la mort n'est pas un mot courant, en effet, les démons et les familiers ne meurent jamais de vieillesse, bien souvent c'est à cause de blessures mortelles, maladie... Mais en cas de trop grande augmentation de population, l'État est dans l'obligation de choisir les personnes qui ont vécues le plus longtemps, et de les endormir avec un poison, pour qu'ils meurent sans douleur. Cependant, il y a bien longtemps un savant avait établi des vérités scientifiques en déclarant que à l'âge de vingt ans, les démons et les familiers pourraient changer leur apparence, pour se rajeunir ou se vieillir. Quand une personne à changer son apparence, une marque s'inscrit sur sa main.
A première vue, les parents de Lucius doivent avoir une vingtaine d'années, mais leur véritable âge est inconnu. Tout, comme les familiers Xîn et Xân.
Lucius se tourna vers son père. Celui-ci tenait le journal, tout en marmonnant des paroles inaudibles. Tout à coup il se leva de la table et déclara :
« - Xîn, Xân apportez moi une tasse de thé. Après quelques secondes de réflexions il continua :
- Je disais une tasse thé, celui que le baron Lockford, nous a offert, amenez là à la bibliothèque.
- Tout de suite Monsieur.
Du loin que je m'en souvienne, Mère m'a dit que Père avait reçu non pas un mais deux familiers. Xîn et Xân. Ils sont toujours les premiers à recevoir les informations. Ce sont des excellents pisteurs tout comme d'excellents charmeurs. Père les fit faire majordomes du manoir.
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-Lucius-
FantasiIl vit entouré de sa famille, orgueilleux et fier il ne se laisse pas envouté par les discours que tient son père. Il est prêt à tout pour changer l'organisation de cette société. Suivez l'aventure d'un jeune diablotin, qui vit dans un univers divi...