Chapitre 10 - Le lit stressant

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~TW : SUICIDE~

Une semaine et la moitié d'une deuxième passèrent, Remus Lupin, toujours dans son coma. Sirius stressa chaque minutes, en faisant au moins, une crise d'angoisse par jour. James et Peter avait bien du mal à le calmer car le jeune réclamait son copain. Peter avait le cœur brisé de voir son meilleur ami crier de haine et de douleur comme ça. James se réfugia vers Lily quand il avait de la peine. Sirius se renferma sur la cigarette. Il se disait souvent que si Remus ne se réveillait pas au bout de deux semaines, il se donnerait la mort, ne pouvant plus supporter ce manque vital de son humain préféré. Il reste deux jours. Il se disait aussi que son corps était mort, que son âme seul le faisait avancer, il en était convaincu. Depuis le début du mal, Sirius n'allait plus en classe, il passait ses jours à l'infirmerie, et ses nuits sur le rebord de la fenêtre du dortoir, un endroit qui lui rappelait le premier baiser qu'il a échangé avec ce Remus. Il était triste, brisé. Des cernes voyantes se tenaient sous ses yeux sombres. James essayait de le faire sourire, mais Sirius ne trouva plus de bonheur dans la vie. Plusieurs fille venait le voir pour "discuter". Sirius savait très bien qu'elles n'était pas là pour "discuter" mais pour le rendre infidèle. Même si Remus était soit mort soit vivant, il ne pouvait pas le trahir d'une façon si horrible. Il s'était promis de l'aimer, jusqu'à la fin. Il lui avait promis. Il restait un jour maintenant, pour Remus de se réveiller. Le matin se leva, Sirius sur le bord de la fenêtre

« Hey mon vieux.

- Bonjour James.

- Tu n'as toujours pas dormi ?

- Combien de fois je vais te dire de ne pas poser cette question quand tu connais la réponse. Bien sûr que non je ne dort pas, l'homme que j'aime est sur le point de mourir !

- Oui, pardon, désolé. Euh, je vais en histoire des arts, avec Pet'.

- Ok, à ce soir. Je ne viendrai pas à midi, je n'ai pas faim

- Sirius, tu n'as pas mangé depuis une semaine.

- Et bah, ce que j'ai mangé il y a une semaine n'est toujours pas digéré. »

James quitta le dortoir, la mine triste. Son presque frère était constamment en colère suite à son manque de sommeil et sa faim. Sa bonne humeur lui manquait terriblement.

« James ?

- Oui ?

- Désolé, d'être comme ça avec vous. Avec toi.

- C'est rien, c'est compréhensible.

- Merci pour tout Jamesy, tu me rend tellement heureux. Je t'aime mon frère.

- Merci à toi Siri. Je t'aime.

- Dit à Lily et Peter que je les aimes aussi. Et Regulus aussi. Tu l'aimes n'est-ce-pas ? Je vous vois souvent dans les couloirs vous deux, tu le regardes avec les mêmes yeux que quand tu regardes Lily.

- Je ne suis pas sûr, mais oui je pense...

- Je suis fier de toi. Vas l'embrasser, je ne l'ai jamais vu aussi gaga.»

*TW : suicide*

James rougit et sourit, il le ferait mais pas directement. Il sentait que quelque chose de louche dans la façon de parler de Sirius, mais il n'en prit pas compte. Il sorti donc du dortoir, un léger sourire sur ses lèvres, laissant Sirius sur le rebord de la fenêtre, une cigarette à la main. Celui-ci était triste, perché tel un aigle sur sa branche. Ses mèches volaient au contact du vent de huit heures. Il regarda le sol du parc. L'herbe était verte et les petites fleurs blanches dansaient dans le rythme du courant d'air. "Je tomberais de ce deuxième étage à midi", pensait-il. Les deux premières heures passèrent, James et Peter devait être dans le parc pour leur heure de récréation. Sirius se pencha donc de la fenêtre et les vit : Peter et Lily, et James, main dans la main de Regulus. Pour la première fois depuis sept jours, Sirius laissa apparaître un sourire timide sur son visage. Voir son frère heureux avec son presque frère le rendait joyeux. Il pouffa sur le faite d'imaginer la famille Black colérique de voir leur deux fils en couple et heureux avec quelqu'un du même sexe qu'eux. Une larme coula et Sirius ne s'en rendit même pas compte. La cloche faisait entendre son gong de dix heures dans toute l'école. Plus que deux heures. Sirius ressentit une boule dans son ventre, de stresse et d'excitation. Après tout, il vit un véritable enfer avec sa famille, se serait une voie pour s'en libérer. Mais il pensait à James. Il était heureux avec Regulus, c'est tout. D'ailleurs, il avait comme par hasard, cour de potion en commun avec les serpentards. Une heure et demie. Sirius s'habilla bien. Il tenait à ce qu'il soit lui même pour son acte vers la mort. Il pensait à sa façon de faire, sauter d'une fenêtre ce n'est pas très originale. Il en avait rien à faire. Il mis du temps à s'habiller et à se coiffer. Il reste une heure. Il décida d'aller rendre visite pour la dernière fois son petit copain qu'il aime tant. Il se dirigea vers l'infirmerie et entra. Madame Pomfresh était à son lit. Elle était habituée de le voir. Elle lui sourit et Sirius le lui rendit. Il s'approcha du lit tandis que l'infirmière entrait dans son bureau. Il s'assit sur le bord du lit et fixa le visage reposé de Remus. Il sursauta quand il sentit son corps bouger mais s'attrista quand il se rendit compte que c'était lui qui avait bougé sa jambe. Il prit sa main et lui parla de tout et de rien pendant sa dernière heure de vie. Avant de partir il l'embrassa une dernière fois. La dernière fois. Il restait à présent dix minutes. Il remonta aux dortoirs et reprit sa place sur le bord de la fenêtre. Cinq minutes. Il ouvrait la fenêtre une dernière fois, s'allumait sa dernière cigarette et contempla le magnifique paysage du parc de Poudlard une dernière fois. Plein de souvenir refaisait surface. La première récrée avec ses nouveaux groupes en premières années, le premier match de quidditch gagné, la surprise de l'animagus à Remus chez James, le jour où Rusard a appelé les quatre garçons les maraudeurs, le jour où la carte du Maraudeur était achevée, le premier baiser échangé avec Remus. La cloche sonna le dernier gong que Sirius entendra. Les cinq minutes c'étaient écoulées. Sirius éteignit le feu de sa cigarette et regarda le sol. Il contempla les cendres frémirent en les comparants à celles de sa vie. La fumée s'évaporait dans le ciel, comme son âme très bientôt. Il posa ces mains sur ses genoux, souffla un coup, et sauta du deuxième étage. Une larme coulant sur sa joue. Il tombait de haut. Son souffle se coupa. Son cœur accéléra son rythme. Sa vie passait devant ses yeux. Le vent le retenait vers le haut mais le poids de son corps était plus fort. Il sentait la fin proche. L'herbe arrivait, le soleil tapait sur sa chemise blanche. D'un coup, ses talons rentrèrent en contact avec la terre. La pression tremblait dans tout ses os. Il eut atrocement mal au dos. Il s'écroula par terre, le dos le faisant souffrir. Il senti une sensation de liberté. Mais elle était retenue par une petite voix dans sa tête. Elle était incompréhensible, beaucoup trop faible pour que Sirius la distingue parfaitement. Il attendit vingt secondes pour comprendre ce que c'était. Plutôt qui c'était. La douce voix de Remus résonnait dans sa tête.

Amour BoomerangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant