Amour Boomerang

Chapitre 7 - Trompeur

Le soleil se leva dans le ciel et Remus se réveilla, tout seul. Déconcerté, et, espérant qu'il n'ai pas fait de rêve, il se redressa et scruta la pièce du regard pour trouver son Sirius.

« Je suis la Moony. »

Remus baissa les yeux et éclata de rire : il vit un Sirius allongé sur le sol au pied de son lit.

« Qu'est ce que tu fait par terre ! demanda Remus en essayant de contrôler son hystérie.

- Tu m'as poussé et je suis tombé. Du coup je suis resté par terre.

- Mais pourquoi tu n'es pas retourné te coucher ?

- Parce que j'était bien par terre.

- Arrête, viens là, ria Remus en levant son partenaire. »

Sirius se releva et se replaça auprès de son Remus, tout content. Il se positionna sur le dos et attendit que Lupin pose sa tête sur son torse. Ce dernier le fit sans hésitation et Sirius commença à jouer avec ses mèches de cheveux. Il souffla un long coup avant d'entamer une discussion :

« Il faudra en parler d'hier soir non ?

- Je ne sais pas, à toi de voir, si c'est une bonne chose ou non.

- Je ne sais pas en réalité. »

Remus sentit son cœur se serrer, prêt à exploser.

« Pourquoi tu dit ça ? Dit-il en se relevant et en fixant son regard.

- Je ne sais vraiment pas, je sais mon ressenti, mais je ne suis toujours pas sûr enfaîte.

- Le baiser, c'était un "test" ?

- Non, pas vraiment.

- Tu rigoles ?

- Enfaîte Remus, je croyait avoir des sentiments pour toi, je croît encore, j'en suis pratiquement sûr même.

- Alors ? Où tu veux en venir ?

- Je ne peux pas montrer ça, je ne peux pas me montrer de tel sorte. Tu comprends.

- Non, je ne comprend vraiment pas. Tu refuses de sortir avec un garçon parce que tu tiens à la vision des autres ?

- On a que quinze ans Remus ! Ce n'est qu'un amour de jeunesse !

- Tu crois ça ? Depuis la première année Sirius. Depuis la première année à Poudlard je rêve de pouvoir te dire ces trois mots. Sauf que j'avais toujours peur de ta réaction, encore maintenant. J'allais te le dire, sauf que tu n'est qu'un adolescent qui pense qu'avec sa tête et pas avec son cœur, qui regarde trop loin au lieu de regarder ce qui est juste devant lui, et qui se soucie de ce que les personnes qu'il connaît à peine penserait de lui si il fait ci ou ça, au lieu de regarder qui pourrait le rendre vraiment heureux !

- Depuis la première année ?

- Oui. Depuis la première année. »

Remus sorti de son lit, avec une petit boule dans la gorge. Il réalisa qu'en faite il était tombé amoureux comme toutes ces filles, tombé amoureux du play-boy qu'il était. Il réalisa qu'en faite, il ne pouvait passer sa vie avec une personne jouant de ses sentiments, il méritait mieux. Il le fixa durement, toujours devant son lit, les larmes aux yeux. Ses rêves n'auraient dû rester que des rêves. Jamais il n'aurait dû rendre tout ça réel. Il aurait pu imaginer qu'il allait être déçu. Un garçon comme lui, sérieusement, on ne pouvait s'attendre à autre chose de sa part. La vie ne se passe pas comme le cerveau l'imagine, souvent, elle fait bien l'inverse. Une larme glissa sur sa joue. Ses yeux brillaient et Sirius semblait honteux. Remus prit ses vêtements et s'enferma dans la salle de bain, n'ayant peur qu'elle se bloque, comme en première année. Il se plaça devant lavabo et s'appuya dessus en fixant son reflet dans le miroir. Voyant ses yeux scintiller à la lueur de l'aube, il ne retint pas ses larmes et s'effondra par terre. Il se ressaisit malgré tout, se disant qu'il en fait trop pour un coup d'un soir. Il se releva et enfila sa robe de sorcier. Il se recoiffa rapidement et sortit de la salle de bain. Le verrou n'était pas bloqué mais Sirius, lui, était bloqué sur son lit, les yeux gonflés et les joues rouges. Lui aussi avait pleurer. Remus passa devant lui sans dire un mot, faisant mine qu'il n'est rien vu. Il était vers huit heures dix et le nouveau préfet était en retard à son premier cour d'herbologie de l'année. James et Peter étaient sûrement déjà là-bas : ils n'étaient pas dans le dortoir à son réveil. Remus sortit de la salle commune et rejoigna les serres de l'école pour son cours. Il passa devant la Grande Salle, regrettant de s'être lever tard et de rater le petit déjeuner en entendant son ventre crier famine et sortit par la grande porte du château pour accéder au parc. Il arriva bientôt aux serres, et, quand il fût devant la petite entrée en toile, il pris un grand souffle et entra. Sachant que tout les regards étaient sur lui, il regarda que le professeur Chourave, attendant qu'elle lui pose la question :