Amour Boomerang

Chapitre 18 - Début des derniers jours

Les trois amis étaient dans les dortoirs. La nuit était tombé, mais aucun d'eux ne fermait complétement l'œil. La vérité, c'est que seul Remus réussissait à avoir malgré tout, l'esprit tranquille. Or, James et Sirius, ce n'était pas le cas. Potter, lassé de cette insomnie, se leva et s'enferma dans la salle. Black, surpris par cette réaction, se leva à son tour, jeta un coup d'œil vers le lit de Lupin, puis se dirigea vers celui-ci pour remonter la couverture et déposer un doux baiser sur sa tempe. Ensuite, il se retourna brusquement vers la porte de la salle de bain, effrayé par le bruit de casse qu'il venait d'entendre. Il re-regarda le lit de Remus qui lui, n'avait pas bougé d'un cil. Il passa par dessus son lit pour éviter de faire craquer le parquet et s'approcha de la porte blanche. Il colla son oreille contre celle-ci et toqua silencieusement.

- Hey, Jamesy, laisse moi entrer, chuchotait-il ! 

Il fallut deux secondes d'attente pour que le verrou se débloque et que la porte s'ouvre alors que Sirius n'avait pas décoller sa tête, et manqua de se retrouver le sol contre son nez. Quand il reprit son équilibre, il ferma la porte, alluma la lumière et vit son meilleur ami, les yeux humides, et les mains ensanglantées, appuyé sur un lavabo rempli de débris de verre, devant un miroir cassé. Il effaça son sourire quand il croisa le blanc des yeux bruns de son "presque-frère". Ces yeux là s'humidifièrent pour ensuite laisser une pauvre larme couler sur la joue de James.

- On va mourir pas vrai ?

- Quoi ? James !

- On va mourir. En attendant dans le château "sagement" les nouvelles de cette vieille tête de mulle.

- James on ne va pas mourir !

- Qu'est ce que tu en sais Sirius. Sérieusement, est ce que tu es capable de me dire notre futur à tout les deux ! Non ? Tu n'as qu'à le demander à Trelawney !

- On fera ça demain.

- Pardon ?

- On ira voir la prof de divination pour lui demander quelque chose sur cette prophétie. Mais là, il faut dormir. Alors va te coucher.

Après ça, Sirius parti rejoindre son propre lit pour finalement fermer ses yeux et s'endormir.

Le lendemain, les trois garçons se préparaient silencieusement à aller en cours. Remus embrassa Sirius sur la joue et salua James de la main avant de se dépêcher vers la bibliothèque où il y trouva Lily. Quand il s'assit auprès d'elle, il lui raconta tout ce qu'il savait, pour aussi donner raison à la disparition de Rogue. Elle n'avait pas l'air si surprise que ce qu'il pensait, elle avait plus l'air déçu.

- J'ai été vraiment naïve à croire qu'il ne se laissera pas faire.

- Tu le savais ?

- Ouais... Il m'avait prévenu qu'il partait et qu'on ne se reverrait plus, mais je ne sais pas pourquoi, je croyais qu'il rigolait. C'est stupide. Tu sais pour qui il travaille ? Vol...., elle s'arrêta et pris une voix plus basse, Voldemort !

- Oui je sais, Regulus aussi, Peter aussi !

- On est seuls. Je n'arrive pas à croire que je ne verrai plus Severus.

Elle cacha ses larmes mais Remus s'en aperçut. Il caressa donc son dos en essayant de la rassurer, et à ce contact, Lily se blottit contre le blond, pleurant de larmes silencieuses. Quand la cloche sonnait, ils se séparaient et pris leurs affaires avant de partir dans les serres. Ils arrivèrent légèrement en retard car la bibliothèque est à l'opposé des serres du professeur Chourave. Le cours se déroulait étonnement calmement et dans les blagues et la détente. A la fin du cours, James, Sirius, Remus et Lily partirent tout les quatre au bord du Lac Noir. Lily et James ont parlés ensemble pendant les deux heures de pauses, entièrement, tandis que les deux autres amoureux eurent droit à un grand moment de tendresse. Remus, adossé contre le sol cogneur du parc, un livre posé sur les cheveux ondulés de Sirius qui était dos contre son torse, occupé à jouer avec son Vif d'or volé, ferma d'un coup sec son roman après avoir intensément observé James et Lily se parler et se rapprocher de plus en plus au fil du temps. 

- Vous savez ce qui est fou ?

- Putain, Moony, je t'aime hein, mais arrête de passer de calme à hystérique en moins de deux secondes. Ensuite, oui beauté qu'est ce qui est fou ?

- Que James, dès les premières années, était fou de Lily. Mais ! Lily, elle le rejetait violemment. Et aujourd'hui, les voilà enfin proches.

- C'est vrai ça ! Qu'est ce qu'il vous prend tout les deux ?

- On parle juste comme des amis normaux ! Pas de quoi faire tout un bazar !

- Du calme Lily, ils sont juste fou.

- On verra plus tard quand vous vous embrasserez langoureusement dans les couloirs pour voir si on est fou ou pas, rigola Sirius en ajoutant un clin d'œil après que James ai arqué un sourcil.

En effet, Sirius avait vu juste. Parce que deux semaines plus tard, on voyait James et Lily main dans la main. "Ils passent rapidement à autre choses ces deux là" pensa Remus. 

Pourtant, James n'avait pas fini avec l'histoire de la prophétie. Cela fait maintenant deux semaines qu'ils cherchent dans toute l'école une trace du professeur Trelawney. Mais elle n'était jamais là. Remus proposa finalement d'aller voir une vraie dernière fois dans sa salle de classe, ce qu'ils firent. Ils montaient les étages de la tour des Serdaigles pour trouver une porte cachant un décor excentrique, coloré, parfumé de parfums d'huiles, et brillante de tout les petits objets en verre qu'on pouvait trouver. Les murs étaient cachés par de gros vaisseliers regroupant des boules de cristal, des tasses de thé et plein d'autres objets indéfinissables. Sur le plafond, de grands voiles rouges, jaunes, violets ou encore bleus pendaient par dessus les fauteuils rouges et le bureau mal rangé du professeur. Après avoir inspecté les lieux, Remus remarqua une pièce cachée derrière d'autres grands voiles. Quand il en tira un, un bruit de casse suivi d'un marmonnement inaudible forma un écho dans la classe. Sirius s'approcha de Remus et posa une main dans le creux de son dos pour l'amener à avancer dans le petit tunnel caché. Après quelques pas, le meneur du rang prononça le nom de Trelawney, sans réponse. Quand tout le monde sorti du tunnel, James trouve la professeure de divination accroupie par terre. Quand elle se releva, c'est Lily qui prit l'initiative de venir lui parler. Quand elle fut assez proche, elle se racla la gorge avant de l'appeler, ce qui provoqua un sursaut dans le corps de Sybille Trelawney et la deuxième perte des morceaux de verre. Quand elle se baissa de nouveau pour les ramasser, Lily se mit à l'aider ce qui provoqua un nouveau sursaut à Sybille qui avait visiblement oublié sa présence.

- Désolée professeure. Je suis venue avec mes amis pour vous poser une question.

- Oh mon enfant, il n'y a pas de problèmes. Laissez moi juste ramasser cette tasse et posez moi vos questions.

Elle se releva et jeta les morceaux de porcelaines dans un tas de débris de l'autre côté. Lily la regarda perplexe mais ne s'attarda pas plus sur le sujet.

- Bien dîtes moi tout.

- Pour être honnête, nous sommes vraiment inquiets par rapport à la guerre qui se prépare.

- Naturellement.

- Et on a appris que Vous-Savez-Qui cherche une prophétie, et on voulait savoir ce qu'elle disait, donc on est venu vous demandez.

Son sourire s'effaça et son regard s'attarda sur James qui revenait sur Lily, puis sur James, et sur Lily, et une dernière fois sur James. Son regard s'est assombri et d'une voix glaciale, elle resta fixée sur James en disant :

- Je suis désolée, je ne peux rien vous dire. Ne revenez plus ici. Ne venez plus me poser cette question, c'est de la torture ! Maintenant dehors, DEHORS !

Elle s'était mise à crier, mais avant de les faire vraiment sortir, elle s'excusa. Quelques minutes plus tard, les quatre élèves se retrouvaient en bas des escaliers de la tour, silencieux.

- Elle a sérieusement besoin d'un calmant celle-là, blagua James.

- La pauvre surtout. Cette prophétie doit être horrible si elle s'est mise dans cet état, commenta Lily, les larmes aux yeux.

- Hey, beauté. On restera ensemble et personne ne te fera de mal, tu es protégée avec moi, Rem' et Pad'.

- No problem, annonça Sirius.

Ils se regroupèrent tous pour faire une embrassade collective avant de retourner en classe, et prendre une vie d'étudiants "normale".