Chapitre 1

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Sara

Depuis, plusieurs années ont passées. Brandon et moi ne sommes plus ensemble, mais sommes restés les meilleurs amis du monde... enfin, jusqu'en deuxième secondaire. Je ne sais pas trop ce qui s'est passé...Du jour au lendemain, il avait cessé de me parler. Mais c'est comme ça, je ne peux rien y faire. Chelsea, quant à elle, deux ans après son arrivé, elle est reparti chez elle, en Floride. Je me suis trouvée d'autres amis à commencer par Aube. Aube était très colorée et dynamique dans tout ce qu'elle faisait. Elle étudiait en art dramamtique. Elle était comique et me faisait oublier qui j'étais, parfois, ce qui était très étrange, mais ça m'allais. Au moins, je ne pensais plus à lui. J'avais suivi Aube. J'étais allée en art dramatique. Il n'y avait qu'elle pour me faire changer les idées alors je restais avec elle presque en permanence. Je ne voulais plus penser à lui, mon premier amour et mon dernier. J'avais vécu presque tout mon primaire avec lui, en couple ou pas. Maintenant, il avait changé de lycé et m'avait laissé seule, en plus de ne plus me parler. Au début, je n'y faisais pas attention, mais maintenant que j'y pensais, trois ans plus tard, je me rendais compte qu'il m'ignorait, et ça me faisait mal. Mais Aube était là et me réconfortait sans même le savoir...

-Sara? Sara? Tu t'es perdu sur la lune, ma belle?

-Hein?

-À quoi tu pensais...? me demanda Aube avec une voix qui cachait tout pleins de sous-entendus.

-Oh! À r-rien d'important, bredouillai-je.

-Menteuse! cria-t-elle.

Je lui souria comme unique réponse. À vrai dire, je pensais à Brandon. Oui, oui, toujours et encore lui. Je m'énervais moi-même. Mais je me garda bien de lui dire. Elle me parla de sa fin de semaine qu'elle avait passé avec une de ses innombrables cousines.

-C'était super flippant, je te dis! On a fait le tour de la maison et des craquements se faisaient entendre! Et puis, une fois, la lumière s'est mise à faire la folle! Elle s'allumait et se fermait toute seule, comme ça! Oh, j'avais trop la trouille! Tu aurais dû être là, tu aurais aimé ça. C'est ton genre de truc, je me trompe?

Elle avait raison. J'aimais bien ce qui sortait de l'ordinaire, du genre fantômes, vampires, loups-garous, fées, elfes et bon, tout le tralala qui vient avec. Mais, ces temps-ci, j'avais un faible pour ce qui touchait à la magie. En ce moment, je lisais «Ailes» de Aprilynne Pike. Je le trouvais merveilleux et magique. J'aurais aimée pouvoir vivre ce genre de chose un jour, mais j'avais une vie maussade et monotone. Une vie tout pleins de soupirs. J'aimais partir dans un autre monde que le miens, c'était rassurant, d'une certaine façon, et paisible. Pour ça, je devais lire. Mais pas des romans policiers ou des trucs dans le genre, je voulais quelque chose que je n'ais jamais vu et ne verrai jamais. c'était comme un besoin vital.

J'ocha la tête sans grande conviction. Aube et moi n'étions pas ce qu'on appelle des ''meilleures amies''. Nous nous disions pas tout nos problèmes en espérant que l'autre trouve une solution et le résoud à notre place ou des trucs comme ça, nous nous contentions de rire et de faire quelque bêtises comme-ci, comme-ça.

Elle reprit son récit de fantôme. Je soupirai. Je me demanda si, un jour, j'allais vivre quelque chose de passionnant et où l'adrénaline allait être présente en tout temps. Mais je savais que ça n'arriverait pas.Ça ne se pouvait que dans les films ou les livres, ce que je regrettais vraiment.

Nous étions en classe quand soudain, un écoulement se présenta. Un liquide coulait sur ma jambe. Mes yeux devinrent rond et, tout en étant discrète, je l'espère, je me leva et me dirigea vers mon professeur d'anglais.

-Can I go to the washroom, please? demandai-je sans même un petit défaut de langue.

Il me regarda bizarrement. Je lui jeta mon regard qui fait pitié et il accepta à contre-coeur, je le vis. Je me rua presque sur la poigné de porte pour l'ouvrir. Une fois dehors, je couru jusqu'aux toilettes. Mon soupson se révéla vrai... Eh, merde. Une tâche rouge traînait dans ma culotte. Bon, je vous passe les détails, mais je réussi à m'arranger pour que rien ne paraisse. Je me lava par la suite la jambe. Je remonta en classe, discrètement, mais mon professeur me lança un regard noir. Arrivée à ma place, Aube me demanda ce qu'il ce passa. Je lui dis que j'avais eu une envie pressante. En fait, ce n'était pas la première fois que ça m'arrivait, mais, cette fois, je préférerais de loin me passer de l'humiliation.

Je pris mon crayon et recommença à écrire ma discerte sur les étoiles. Habituellement, je ne pesais pas très fort sur mon crayon, c'était tout juste si mes professeurs voyaient ce que j'écrivais. Mais là, je n'eu qu'à faire une petite pression sur mon crayon pour qu'il se casse. Je regarda mon crayon comme si c'était un pistolet que je venais de voler alors que je ne sais même pas comment ce truc fonctionne. Je l'éloigna sur le coin de mon bureau et en pris un autre. Je recommença à écrire, mais la même chose se produisit. J'essaya avec un troisième, mais rien à faire, il se retrouva dans le même état que les deux premiers. Je pris alors un pousse-mine. Ce fut légerement plus facile. Vu qu'il était fait de plastique, il ne se cassa pas... du moins, pas tout de suite. Les mines se cassèrent, une à la fois, mais toutes y passèrent. Je n'eu bientôt plus de mines du tout. Que se passait-il? Je n'étais pas si forte que ça pourtant... Et voilà que je brise tout mes crayons et fini mon porte mine. Je pris une feuille de cartable et pris un stylo bleu. J'essaya d'écrire avec le moin de pression, mais la pointe se cassa en deux. Je n'y comprenais vraiment rien. Comment cela se pouvait-il? Je voulais essayer un truc. D'un doigt, je poussa légerement mon bureau... qui s'éloigna beaucoup plus que je ne le croyais. Il alla percuter la fille en avant de moi.

-HÉ! s'écria-t-elle. Ça va pas la tête?

-J-je suis d-désolée... j-je ne v-voulais pas... répliquai-je.

Elle se retourna alors que toutes les têtes étaient tournées vers moi. Je sentis le rouge me monter au joues. Je rapprocha mon bureau, mais, apparement trop fort car il me rentra dans le ventre. Je retins mon souffle et le repoussa, en faisant attention, cette fois. Mais qu'est-ce qui se passait? Pourquoi j'étais soudainement Hulk? Pendant les quarante cinq minutes suivantes, je ne fis que m'entortiller les doigts en attendant que la cloche de la dernière période sonne. Mais, quand celle-ci retenti, j'eu l'impression qu'elle sonnait dans mes oreilles. Je me boucha les oreilles en grimaçant. Depuis quand était-elle si forte? Pourtant, les élèvres agirent normalement. Ils se mirent à parler ensemble, mais plus fort que d'habitude, me sembla-t-il. J'avais mal à la tête et mes oreilles bourdonnaient. Je voulais sortir, je n'en pouvais plus. Je couru presque jusqu'à mon casier et lança mes choses dans mon sac. J'enfilai mon manteau de printemps et dévalai l'escalier qui menait à l'extérieur. Dehors, le vent vint me fouetter le visage et il me sembla le resstentir... je veux dire, vraiment. Je sentais chaque particule d'air carresser mon visage, mes mains, mes oreilles. Cela créait des picotements, comme si on me chatouillait. Je dansais presque. Cette sensation de chatouillement était insuportable, mais, en même temps, tellement bon... Je couru vers mon autobus qui m'attendait. J'entra à l'intérieur et les singeries des élèves me parurent encore plus insuportables que d'habitude. J'avais juste hâte d'arriver chez moi. J'en pouvais déja plus. Je ne savais pas ce qui m'arrivait, mais je ne voulais pas ça. Je ferma les yeux et essaya de me concentrer sur ma respiration. Quand je n'en pouvais plus, parfois, je me concentrais sur ma respiration et cela me calmais. Mais là, ma respiration sembait se perdre dans le déluge de bruit derrière moi.

J'arriva chez moi, le mal de tête empiré. Je croyais que ma tête allait exploser. J'entra chez moi, mais personne n'était là. Ma mère était surement parti chercher ma soeur et mon frère à leur sport. Ma soeur, Émilie, fesait de la gymnastique et mon frère, Jake, fesait du hockey. Il n'y avait aucun bruit dans la maison... Excepté mon chat qui me miaulait après pour avoir ses gourmandises. Ses miaulement me parurent dix fois plus fort. J'essayais de me concentrer pour mes devoirs, mais j'en étais incapable; j'aurais voulu le tuer, au sens fictif du terme. Je me leva brusquement de mon siège et lui donna ce qu'il voulait. Ma patience, miraculeuse, disait ma mère, s'était évaporée. J'avais envie de tout détruire autours de moi. Une rage m'habitait sans que je sache ce qu'elle faisait là. Je m'arrêtai de faire les cents pas. Une sensation de picotement, comme si j'étais observée, me parcouru. Je regardai par la grande vitre de mon salon, mais ne vit personne. Je fronçai les sourcils. Je sentais distinctement la sensation alors que d'habitude... je ne me sentais jamais observée, même si je l'étais. Quelque chose clochait c'était sur. Mes sens semblaient s'être aiguisés. Comment était-ce possible?

On aurait dit que, en l'espace d'un tour au toilette, j'étais devenu... quelqu'un d'autre... Ou quelque chose?

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Voilà! J'espère que ce chapitre vous a plu! Que va-t-il arriver à Sara? Pourquoi tout ces changements, vous croyez? Commentez!

Un coeur qui brûleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant