OS Larry

Christmas Insomnia

Lundi, 3h43.

"-Lou'?

Un grognement répond à ma question, et je souffle en me retournant dans le lit pour faire face à mon petit-ami.

Il a l'air de dormir, mais pas très profondément.

- Louis ?

- Mmh...

- Tu dors ?

Un geignement me répond cette fois, et il se tourne contre l'oreiller avant d'ouvrir petit à petit un œil pour me regarder.

- Coucou.

Je reçois un coup d'œil avec un rire étouffé contre l'oreiller.

Je souris alors qu'il se retourne lentement pour regarder l'heure sur le réveil, avant de se laisser retomber contre l'oreiller en grognant une nouvelle fois.

- Haaaaaaz'...

- Oui ?

- Il est trois heures du matin... Pourquoi tu me réveilles ?

Je ris alors qu'il tourne son visage vers moi en me regardant d'un air blasé.

Pourquoi je ris ?

Parce que sa phrase sonnait plus comme "Pfhrqhf tu mfh rfhvfh".

Autrement dit, ça voulait dire pas grand chose.

Je me blottis un peu plus contre mon oreiller, et il comprend le message car il se rapproche instinctivement de moi en encerclant ma taille de son bras.

Il dépose un baiser contre mon front et je me blottis contre lui en soupirant de bonheur.

- T'arrives encore pas à dormir c'est ça ?

Je ferme les yeux en embrassant son épaule, et je sens son sourire contre mon front.

- Je sentais plus ta chaleur contre moi, ça m'a réveillé.

Il ne dit rien, mais il sent que je mens car il se décale un peu et je sens sa main caresser doucement ma joue.

- Menteur, je sais très bien que t'es réveillé depuis bien plus longtemps que ça.

Je ne réponds pas et n'ouvre pas les yeux.

Ça fait un petit moment que j'ai des insomnies, mais elles sont de plus en plus fréquentes et Louis s'inquiète un peu.

Si vous voulez mon avis il s'inquiète un peu trop même.

Mais c'est surtout parce qu'il se sait pas pourquoi je n'arrive pas à dormir qu'il s'inquiète.

- Tu iras voir le médecin si ça continue, hein ?

Je souris et rouvre les yeux. Ses deux magnifiques billes bleues me fixent avec inquiétude, et je dépose un bisous sur ses lèvres qu'il approfondit en les mouvant paresseusement contre les miennes.

Il m'embrasse ensuite le front, les paupières et le visage avant de me tirer dans ses bras. Je cale mon visage dans son cou et hoche la tête quand il resserre ses bras autour de moi.

- De toute façon tu m'y emmèneras de force si je n'y vais pas.

Il rit doucement.

- C'est pas faux.

Le silence retombe, et plusieurs minutes passent sans qu'aucun de nous parle.

Mais je sais qu'il ne s'est pas rendormi. Il attend que je m'endorme avant de s'autoriser à le faire.