Il est presque 3 heures du matin, mais je n'arrive pas à dormir. Toute la journée mon téléphone n'a pas arrêté de sonner, mais je n'ai pas répondu.
Tout le monde me dit que je devrais bloquer ton numéro, pour que tu ne puisses plus essayer de me joindre. Mais voir tes appels en absence et tes messages me donnent l'espoir que je compte encore un peu pour toi.
Tu sais je n'ai jamais voulu ça. Je n'ai jamais voulu souffrir autant, je n'ai jamais voulu tomber amoureux de toi. De tes magnifiques yeux brillants de malices, de ton visage angélique, de ton rire dont j'adorais entendre le son... de ton corps, parfaitement emboîté au mien quand tu me prenais dans tes bras.
On était tout l'un pour l'autre. Tu étais mon ancre, mon pilier, celui qui me redressait quand je commençais à tanguer, celui qui me réveillait quand je jouais les naïfs et que les gens profitaient trop de moi.
Moi j'étais celui qui t'empêchait de prendre la grosse tête, de t'énerver, celui qui t'aidait à faire la part des choses quand la colère t'aveuglait, celui qui restait chez toi pendant des jours quand nous étions encore des adolescents, parce que tes parents se disputaient et que tu ne voulais pas rester seul. Je ne te jugeais jamais, quoi que tu ais fais ou dis. Parce que je te connais par cœur, et que je savais que tu ne changerais jamais.
Et au fond je ne voulais pas que tu changes. Et c'est qui t'a plu chez moi.
Je n'étais pas comme les autres selon toi, parce que je ne voulais pas te changer.
En quelques semaines nous sommes devenus amis. Nous étions totalement différents, mais il paraît que les contraires s'attirent - et nous en sommes bien la preuve. Moi, élève timide et réservé, passant son temps le nez dans les bouquins... et toi, élève dissipé mais sérieux, passant son temps à faire le clown et essayant de sympathiser avec tout le monde.
Tu m'as abordé, nous avons discuté de tout et de rien. Tu me faisais rire, et mon innocence te faisait sourire. Tu passais de plus en plus de temps avec moi, oubliant parfois nos amis autour de nous. On n'avait besoin de rien d'autre.
De meilleurs amis, nous sommes passés à quelque chose de bien plus proche, sans vraiment être un couple. Nous passions des nuits entières à discuter, à regarder des séries et des films après avoir piqué la réserve de gâteaux dans ta cuisine, pourtant soigneusement cachée par ta mère au fond des placards. On ne se souciait pas du temps qui passait, parce que quand nous étions ensemble, c'est comme si le temps s'arrêtait, les jours pouvaient défiler sans qu'on le remarque vraiment.
Et un soir, alors que nous étions dehors, assis l'un à côté de l'autre sur la balançoire de ta petite sœur, tu t'es approché doucement de moi. Ton regard s'est plongé dans le mien, comme si tu essayais de sonder toutes mes pensées. Je voyais bien que tu louchais quelque peu sur mes lèvres, mais je n'arrivais pas à croire que tu veuilles faire ce pas vers moi.
Tu as collé ton front contre le mien, passant distraitement ta langue sur tes lèvres. Tu as posé doucement ta main sur ma joue, la caressait distraitement de ton pouce, et tu m'as embrassé.Ce soir là j'ai enfin découvert ce que ressentaient les gens lorsqu'ils parlaient des "papillons dans le ventre". Tu me serrais dans tes bras, sans interrompre le baiser, du moins jusqu'à ce que tu nous fasses accidentellement basculer sur l'herbe fraîchement tondue de la veille, et que nous éclations de rire, moi allongé sur toi.
Puis tu nous as fait monter dans ta chambre, nous nous sommes allongés sous tes draps, et tu m'as pris dans tes bras en déposant de minuscules baisers sur mes lèvres jusqu'à ce que je m'endorme, bercé par ton étreinte rassurante et familière.
Quelques jours plus tard, nous annonçions officiellement à nos amis que nous étions en couple. Tous nous ont félicité, mais je voyais bien sur leur visage la réticence de nous savoir ensemble.
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OS Larry
FanfictionDes petites histoires sorties de mon imagination adaptées en Larry (connus/non connus). Parce que je suis une grande rêveuse, que j'aime l'amour, les guimauves et les histoires à l'eau de rose, l'aventure mais aussi les histoires tristes ... et que...