Du Sang Sur Les Mains [Ran Haitani x Reader]

Fondue chinoise

Depuis notre retour de Bangkok j'ai la nette impression que tout le monde me regarde différemment.

En fin de compte la coupure de Ran n'était que superficielle et dès que Sanzu est arrivé, il s'est occupé de faire disparaitre le corps d'Akira.

Nous avons aussi nettoyer de fond en comble la voiture louée avant de la rendre.

Elle n'a pas brûler comme convenu dans le plan initial.

Mikey semblait très satisfait de notre travail, d'autant plus que Haruchiyo n'est pas revenu les mains vide.

Quant à moi j'essaie encore de digérer le fait que j'ai poignardé un homme à la gorge et qu'il est mort au-dessus de moi.

La bonne nouvelle c'est que Ran a tenu sa promesse est qu'aujourd'hui je me rends à Shibaura.

Bon sans le grand frère Haitani, mais avec un Haitani quand même. Rindou n'est pas très enchanté mais Ran lui en a donné l'ordre apparemment.

"Je lui rends ce service uniquement parce que tu lui a sauvé la vie. En quelque sorte." Il n'a pas arrêté de pester depuis le début du voyage mais honnêtement de m'en fou.

Depuis le temps que j'attends de pouvoir me rendre là-bas, j'espère que mon excitation est valable et que je vais trouver des choses concrètes.

J'ai rendez vous avec Jun ce soir, au bar de l'hôtel de Yuri. Il m'a dit avoir des informations aussi et je me demande ce que cale peut bien être.

Je n'arrêterai pas mes recherches tant que je ne serais pas qui est le membre du Bonten qui a commandité sa mort.

Kenji a été tué injustement et de manière si lâche...

"Franchement je ne sais même pourquoi tu as autant insisté pour aller dans un trou miteux."

Je soupire d'agacement.

"Rindou tu te plains beaucoup."

Après ça il n'a plus rien dit, tant mieux.

Nous arrivons près du Hangar au bout d'une heure, Rindou gare la voiture et je sors du véhicule.

D'ici quelques instants je vais peut être enfin avoir un indice sur la personne qui était là le soir du meurtre de Kenji.

J'entre et sans grande surprise il s'agit d'un club de boxe. Beaucoup de Yakuza est organisation criminelle possède ce genre de lieu.

C'est ici que tous leurs hommes de main se retrouvent pour s'entraîner, combattre ou bien même y vivre au début.

Ça sent la transpiration à plein nez, des vêtements traînent un peu partout et y a même des taches de sang au sol. Des photos et groupe et des gants de boxe suspendue au mur.

D'autres photos et...

Sans réfléchir j'arrache la photo qui est sur le mur, mes yeux ne quittent pas l'image que je tiens entre mes mains.

J'ai comme la sensation d'avoir le souffle coupé. Je reconnaîtrais son visage entre mille.

Je marche en direction de Rindou, lui demandant qui est la personne que je pointe du doigt. Il fronce les sourcils et prend un certain temps avant de me répondre.

"C'est Shion Madarame, une grosse raclure." Il arrache la photo de mes mains, la regardant avec dégoût. "Je ne sais même pas pourquoi cette photo est encore là."

Il la déchire sous mes yeux en la jetant dans la première poubelle.

J'ai la haine.

Il faut que je récupère cette photo et que je trouve ce Shion. Je vais le massacrer de mes propres mains.

"Il est où maintenant ?"

Rindou me lance un sale regard, pour ne pas changer, puis hausse les épaules.

"Cette enflure à déguerpi y a des années. Il a foutu un bordel monstre avec l'autre...Shuji."

Shuji

Comme Shuji Hanma ?

Je n'ai pas le temps de lui poser plus de questions car il reçut un appel téléphonique.

____

Avant de quitter le Hangar j'ai réussi à récupérer une partie de la photo. Celle où il y a Shion Madarame.

Dès notre retour au QG, je me suis précipitée dans mon appartement pour récupérer mon second téléphone.

D'ailleurs je ne compte plus rester ici. Depuis que j'ai la confirmation que c'est bien le Bonten qui a commandité l'assassinat de mon frère, le simple fait de rester là-bas me donne la gerbe.

Je suis en route pour l'hôtel. Je sens que nous approchons de notre but final et quand nous auront assez de preuves, Yuri pourra alors préparer son attaque au sein du Bonten.

Comme à mon habitude je me gare à l'arrière et entre sans difficulté, j'aperçois déjà au loin mon frère qui semble est concentré sur son téléphone portable.

"Jun." Il lève la tête et me sourit.

Je m'installe à côté de lui.

Sans perdre une minute je sors le fameux morceau de photo, il la prend et me lance un regard perplexe.