Chapitre 35

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DANIEL

11 heures 20

_ L'objectif du projet est que d'ici deux ans par la grâce de Dieu, le Gabon devienne le premier pays redistributeur en Afrique

_ Monsieur Retondah soyons sincères, objecte un des ministres, pensez aux poches de l'Etat. On arrange déjà le pays c'est bon, on n'est pas obligé de donner l'argent au peuple

_ Le Gabon est un pays très riche, malgré ça le peuple croule sous la pauvreté. Nous devons repartir équitablement les richesses de notre nation afin de réduire le taux de pauvreté et rembourser une fois pour toute nos dettes envers la France

C'est à cause des politiciens comme eux que la corruption a envahi le pays, le peuple souffre mais l'Etat s'enrichit et après on se retrouve avec des dettes énormes avec d'autres pays.

_ Monsieur Retondah je ne suis pas d'accord avec votre idée

_ Moi aussi, appuie le ministre des finances, ça a toujours été comme ça dans ce pays, pourquoi venir tout changer? Juste pour le peuple

_ Ça vous plaît de vivre dans un pays qui est toujours en arrière? Reveillez-vous! ai-je presque crié, on chante « l'émergence » à tout bout de champ mais on ne voit rien. Ce pays ne sera jamais émergent avec des mentalités comme la vôtre

Ils se sont tous mis à bouder en croisant leurs bras. Ce genre de choses ce sont juste des oppositions sataniques, mais ils oublient que c'est Dieu qui m'a donné cette autorité. On va régler ça en bonne et due forme je ne m'inquiète pas.

_ Monsieur Retondah! crie mon assistant en entrant soudainement dans la salle de réunion, excusez-moi de vous déranger mais votre femme va bientôt accoucher

_ J'arrive! bondissant de ma chaise

_ Monsieur le président nous n'avons pas terminé la réunion

_ La réunion on peut la rattraper à tout moment, mais un accouchement ça n'arrive pas tous les jours de l'année, saisissant mes affaires, bonne journée messieurs

J'ai couru hors du palais présidentiel pour rejoindre mon chauffeur qui m'a tout de suite conduit à l'hôpital Jeanne Ebory. Dieu merci c'est juste à côté. Arrivé là-bas ils m'ont vite amené rejoindre ma femme en salle d'accouchement. Les contractions l'avaient déjà assommé.

_ C'est bon je suis là chérie, lui tenant la main, on l'a fait deux fois, tu vas y arriver je te fais confiance

_ Je me sens fatiguée

_ C'est normal mais c'est bientôt fini, lui déposant un bisou sur le front, allez tu es une championne n'est-ce pas?

Elle a hoché la tête en serrant ma main. Les sages femmes sont arrivées pour procéder à l'accouchement. Étant donné de notre statut social, l'accouchement se fait dans la plus grande discrétion possible. On a une chambre d'hôpital spécial avec une équipe personnalisée juste pour s'occuper du président et sa famille. Actuellement nous avons le projet de former et faire venir des médecins très expérimentés pour ne plus que les gens se sentent obligés d'aller à l'étranger traiter les maladies graves.

_ On voit déjà la tête madame, poussez encore s'il vous plaît

_ Allez pousse chérie, je t'aide

Quinze minutes d'effort plus tard, j'ai entendu les cris de notre petit garçon. J'étais ému quand j'ai coupé son cordon ombilical. J'ai accompagné les infirmières le nettoyer, je ne veux pas qu'on vole mon enfant. Une fois fait, nous sommes revenus auprès de sa mère qui réclamait à manger.

De l'indigence à la royauté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant