chapitre 6

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. "Tu comprends le français !" m'écriai-je, mes mots résonnant dans l'air.

"Non, je suis anglais," répondit-il d'un ton calme, mais empreint d'une assurance qui ne laissait place à aucune contestation. Il s'approcha lentement de moi, ses pas résonnant sur le sol, mais je demeurai immobile, réprimant toute manifestation de peur, bien que l'angoisse m'étrangle à l'intérieur.

Peu à peu, il se tint en face de moi, sa respiration effleurant mon visage, une brise chaude et menaçante. "Tu ferais bien de quitter cet endroit sans faire d'histoire," répliqua-t-il, sa voix grave comme le tonnerre lointain d'un orage imminent.

Mon regard ne vacilla pas, mes yeux fixés sur les siens, une détermination farouche dans mon regard. "Et si je refuse ?" lui lançai-je d'une voix qui ne trembla pas, même si mon cœur tambourinait dans ma poitrine.

"Si j'étais toi, je ne voudrais même pas le savoir." Sa réponse fut froide et implacable, résonnant dans l'air avec la menace d'un glaive sur le point de tomber.

Il fit un pas en arrière, me tournant le dos, puis s'éloigna lentement, ses pas semblant résonner dans l'éternité. Il s'arrêta juste avant d'atteindre la porte, un silence tendu enveloppant la clairière. "Si tu n'es pas dehors dans les quatre prochaines minutes, tu le regretteras." Ses paroles étaient comme un orage grondant au loin, une promesse de tempête à venir.

Finalement, il ouvrit la porte, laissant derrière lui un écho menaçant. Je me hâtai de saisir mon gilet, le tissu rugueux dans mes mains tremblantes, puis quittai ma cabane en descendant l'échelle avec hâte, mes pieds touchant le sol avec une légèreté feinte.

N'ayant aucune idée de ma destination, je décidai de me perdre dans le campement, une quête pour percer ses secrets. À mesure que mes pas me guidaient, je réalisai que le lieu était bien plus vaste que mes suppositions. Je m'installai sur un tronc d'arbre, observant les silhouettes des garçons qui s'entraînaient avec une concentration féroce.

"Viens t'entraîner avec nous, la fille," me proposa l'un d'eux, une lueur d'amusement dans le regard.

"Désolée, mais je n'en ai pas trop envie," répondis-je, ma voix résolue.

"Ne t'inquiète pas, j'irai doucement avec toi, vu que tu es une fille," ajouta-t-il, un sourire condescendant étirant ses lèvres.

Ces mots allumèrent une étincelle d'indignation en moi. Je me levai, ramassant un bâton abandonné, le poids réconfortant dans ma main. Je me positionnai, prête à faire front. "Tu vas voir de quoi une fille est capable," lançai-je, ma voix un écho de détermination.

"Liam, tu devrais arrêter ça," intervint quelqu'un, une voix calme mais ferme.

"C'est bon, Félix, je ne lui ferai pas trop mal," répondit Liam, sa voix un mélange d'assurance et d'arrogance.

"Ce n'est pas pour elle que j'ai peur," murmura Félix, sa voix chargée d'une inquiétude difficile à ignorer.

"T'inquiète pas, minou, je serai tendre avec lui," ajoutai-je, mon ton teinté d'une confiance qui ne vacilla pas, même face à l'hostilité.

Tu M'appartiensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant