chapitre 9

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Le matin se leva doucement, répandant sa lumière dorée à travers les feuillages de la forêt qui entourait la cabane. Lorsque mes paupières s'ouvrirent, je fus submergée par une vague de souvenirs qui s'écrasa sur moi, m'emportant dans les méandres de la nuit passée. J'avais sombré dans les bras de Peter, la chaleur de son étreinte m'offrant un réconfort inattendu. Mes yeux cherchèrent instinctivement sa silhouette, et je le découvris endormi sur un canapé non loin de là. L'observation minutieuse de son visage révéla chaque détail, chaque ligne, sculptées par une grâce virile qui le rendait éblouissant. À cet instant, aucun doute ne subsistait : sous cette apparence angélique se dissimulait une part d'ombre, une énigme qui ne demandait qu'à être dévoilée.

Mon estomac, affamé, réclama sa part du festin matinal. Je quittai donc la cabane du chef de l'île pour me diriger vers la grande table. Félix et Liam étaient déjà installés.

"Salut vous deux", lançai-je avec un sourire.

"Oh putain, tu es encore en vie", s'exclama Liam.

Il me serra dans ses bras avec une telle force que j'aurais pu en être étouffée.

"On a cru que Peter allait te tuer, à en juger par la façon dont il te regardait. Que s'est-il passé ?", demanda Félix.

"Peter m'a dit que mon père m'avait oubliée. Je n'y ai pas cru, alors il me l'a montré. J'ai vu mon père se marier, j'ai éclaté en sanglots et il m'a pris dans ses bras. Je me suis endormie, voilà", expliquai-je.

"Tu as dormi avec Peter", commenta Liam.

"C'est la seule chose que tu retiens ?", ripostai-je avec un sourire.

"Bien sûr que non, mais tu ne l'aime pas et tu dors avec lui", répliquai-t-il en riant légèrement.

Nous éclatâmes de rire ensemble, puis nous nous dirigeâmes vers le petit déjeuner. De ma place, je pouvais voir la cabane de Peter, ou plutôt la cabane de Pan. Au bout de quelques minutes, le propriétaire en sortit, balayant du regard les environs à la recherche de quelque chose, jusqu'à ce que ses yeux se posent sur moi.

Je rejoignis les garçons pour notre séance d'entraînement au tir à l'arc. Je devais admettre que je n'étais pas particulièrement douée. Les flèches semblaient échapper à mon contrôle. Soudain, je sentis une présence derrière moi.

"Tu tiens mal ton arc. Attends, je vais te montrer comment faire", murmura une voix douce.

Tu M'appartiensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant