Drawing (Bokuto x Akaashi)

Chapitre XXIX

Akaashi attendit que Bokuto entre dans la chambre à son tour pour rabattre la porte derrière eux et la fermer à clé. Les deux garçons se fixèrent ensuite un long moment. Un long silence quelque peu gênant les enveloppait. Bokuto était encore tout émoustillé après ce qu'il s'était passé dans les bains, mais il ne savait pas s'il devait prendre l'initiative.

- Bokuto-san, j'ai une requête, lança le brun, brisant ainsi le silence.

- Laquelle ?

- Peux-tu sortir ton matériel de dessin ?

- Heu, oui...

Bokuto ne comprenait pas ce que voulait Akaashi mais il obéit et sortit feuilles et crayons sans demander plus d'explications. Il s'attendait à tout un tas de choses, mais certainement pas à ce qu'Akaashi lui demande un dessin. Puis, comme s'il avait été frappé par une révélation divine, il arrêta tout mouvement et porta son regard vers le brun. Il déglutit quand il vit qu'il souriait.

- Je vois que tu as compris. Ce n'était pas une demande en l'air, commença-t-il en dénouant son kimono. Dessine-moi, Bokuto-san. Montre-moi comment tu me vois.

Le kimono d'Akaashi glissa doucement, révélant son corps nu devant les yeux fiévreux de Bokuto. Le brun se coucha sur les tatamis sans lâcher le dessinateur du regard. Une fois au sol, il tendit le bras pour attraper un oreiller et se mettre plus à l'aise.

- Comment dois-je m'installer ? Demanda Akaashi, un sourire au coin des lèvres.

- Co-comme tu veux.

- Hm. Dans ce cas, je peux me mettre sur le ventre ?

Akaashi se positionna sur le ventre, le menton sur l'oreiller qu'il entourait de ses bras. Bokuto avait une vue parfaite sur ses fesses. Comment était-il censé pouvoir le dessiner ? C'était une véritable torture. Akaashi était là, étendu nu devant lui, et il ne pouvait pas le toucher mais devait se contenter de le regarder. Il fit glisser son crayon sur le papier en espérant que sa passion pour le dessin prenne le dessus, mais c'était peine perdue.

Chaque fois qu'il levait les yeux vers Akaashi, son cœur tambourinait dans sa poitrine et la chaleur submergeait son corps. Il essayait de ne rien laissait transparaitre, mais le regard que le brun portait sur lui faisait comprendre que rien ne lui échappait. Akaashi voyait tout : ses froncements de sourcils, sa langue qui humidifiait sa lèvre inférieure, sa pomme d'Adam qui bougeait à chaque fois qu'il avalait difficilement sa salive lorsque ses yeux s'attardaient sur ses fesses. Il se sentait observé et désiré et cela lui donnait envie d'aller bien plus loin.

- Bokuto-san.

- Hm ?

- Est-ce que je suis la seule personne avec laquelle tu as des relations sexuelles ?

Bokuto se stoppa net. Pourquoi Akaashi lui posait-il cette question ? Évidemment qu'il était le seul. Il pensait tout le temps à lui, il voulait toujours le voir, comment aurait-il pu fréquenter quelqu'un d'autre ?

- Bien-sûr ! Pourquoi verrais-je quelqu'un d'autre ? Demanda Bokuto.

Akaashi se rendit compte que sa question venait de le blesser. Ce n'était pas son intention, et il se doutait de la réponse. Mais il voulait en avoir le cœur net. Il se surprit tout de même à être satisfait. La mine peinée de Bokuto le poussa à avouer qu'il ne voyait que lui aussi. Le dessinateur sembla à la fois surpris et soulagé, comme s'il s'était déjà posé la question sans jamais oser le demander vraiment. Le brun se redressa doucement.

- Tu penses pouvoir finir ce dessin plus tard ?

- Sans doute, pourquoi ?

- Très bien. Alors tu peux reposer tout ça.