3- Désillusion

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Lee Minho

- Comment penses-tu amener cette bactérie au sujet des premières années ? Me demande le professeur en me tendant un calepin.

Je l'attrape et feuillette son contenu. Nous marchons le long des bâtiments, avec mon professeur, d'un pas plutôt lent. Je soupir en laissant tomber mon bras le long de mon corps, baissant le calepin.

- Je n'en sais rien. J'aviserai au moment venu, comme d'habitude.

- Tu es serte un bon élève... soupire mon professeur, mais ce que tu fais te perdras un jour.

- Je pense que, au contraire, ça m'offre tout à gagner monsieur.

Il rit avant d'hocher la tête, l'air amusé par ma réponse. Nous passons devant les bâtiments d'arts et une terrible odeur m'arrive jusqu'aux narines. Une odeur de peinture. Une odeur écœurante qui ne fait que créer des migraines. A tout dire, je déteste ces bâtiments, cette matière et encore plus ceux qui l'exercent. Ce ne sont que des ratés qui étalent des couleurs sur une surface ou qui prennent toute excuse pour éviter de réellement faire progresser la société. Sans parler de ceux qui peignent. Sans nous, les scientifiques, ils étaleraient encore de la terre sur des murs. Et puis, en toute honnêteté, qui serait incapable de faire ce qu'ils font avec un peu d'entrainement ? Personne. Parce que l'art est une matière inventée pour se tourner les pouces et faire mumuse sur des toiles ou toute autre surface que les scientifiques se sont fait chier à faire et à inventer.

- Es-tu prêt pour le cours ? Demande-t-il en remettant ses lunettes sur son nez.

- Quand on sait quoi dire, il n'y a pas besoin d'être prêt. Soufflé-je.

- Je te remercie, avec l'expérience que j'ai commencée, je n'arrive pas à leur faire cours. Une chance que j'aie un élève si doué qui soit prêt à donner cours à ma place.

J'hoche la tête avant de m'arrêter dans notre marche. Mon professeur s'arrête à son tour et me regarde, l'air étonné.

- Avez-vous réfléchis à ma proposition ? Demandé-je sérieux.

- Au sujet du virus ? J'ai lu ta thèse, dit-il en me faisant signe de me remettre en marche, ce que je fais, ce serait en effet une hypothèse non négligeable.

- Alors je peux la commencer ?

- Tu ne pourras pas seul mon petit.

Il secoue la tête de gauche à droite alors que je soupire, las.

- Vous devez au minimum être deux pour que je puisse faire valider ta demande auprès de l'administration. Je sais que ce n'est pas ta tasse de thé, mais c'est la règle. Trouve-toi un assistant et nous en rediscuterons pour donner les délais.

- A quoi bon avoir quelqu'un dans mes pattes s'il m'est aussi utile que lorsque je suis seul ? Soupiré-je avant d'hocher la tête. D'accord, je vais trouver un assistant, après tout ce n'est pas en râlant que mon expérience va pouvoir se dérouler.

- Essaye avec un de tes camarades de classes. Ils sont tous habitué à ton tempérament, ce serait plus simple et pour eux, et pour toi.

- Vous avez raison.

Nous finissons notre discussion et notre course devant la porte de la salle de classe où l'on entendait les étudiants discuter. Je m'arrête devant et me tourne vers le professeur qui continuait son chemin sans s'arrêter.

- Monsieur Jim, l'appelé-je et il se tourne l'air étonné, merci de soutenir mon projet.

Je m'incline avec respect et me redresse, le voyant sourire d'un air fier.

Poursuite Infernale [Minsung]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant