CHAPITRE 1

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- Tu es prête ? Tu feras très attention, les démons sont très dangereux, ils sont machiavéliques, ne t'en approches pas trop. Dit ma mère stressée en remettant une de mes mèches blanche derrière mon oreille comme le ferait toute bonne mère.

    Cette année allait être très importante pour moi et je ne pouvais mentir en affirmant que j'étais stressée autant qu'elle.

- Ne t'en fait pas, je pense que cest plus les démons qui sentiront le danger, répondis-je avec un sourire réconfortant.

    Ma mère replaça une de ses mèches brune glissante derrière son oreille à son tour en me regardant de la façon la plus amusée possible.

- J'ai vraiment parfois limpression davoir en face de moi un démon !

    Sa réaction me fît lâcher un rire tant elle était sérieuse en prononçant cette phrase.

- Tu veux que je t'accompagne jusqu'à la grande porte ? Demanda t-elle avec un sourire qui voulait simplement dire « dis oui ».

- Désolée maman mais il est préférable que j'y aille seule, d'ailleurs il faut que j'y aille maintenant, sinon je serais en retard pour mon passage. Répondis-je en regardant l'heure sur le mur de la cuisine.

     Je repris ma valise en main, j'étais prête à faire un dernier bisou à ma mère quand au dernier moment, elle leva sa main devant mon visage pour stopper mon geste. Je la regardais avec incompréhension me demandant bien ce qu'elle cherchait à faire en m'interdisant de l'embrasser.

- Maman ?

- Attends là.

    Son visage s'était éteint de toute expression d'un seul coup pour laisser place à un regard sérieux. Ma mère me tourna le dos et se dirigea jusqu'à sa chambre où elle y resta deux bonnes minutes me laissant planter dans le questionnement dans la cuisine. Elle revint finalement avec un collier en argent qu'elle me tendit.

- Garde le prêt de toi à n'importe quel moment, il te protégera.

     Je le pris en main tout en l'observant : la chaîne était en argent mais une pierre aussi bleu que le ciel de la cité des anges ornait le bijou. Autour de la pierre, il y avait une fleur, un hibiscus.

- Maman c'est ton collier. Pourquoi veux tu me le donner ? Questionnais-je avec étonnement et incompréhension.

     Ma mère soupira.

-  Oui, je te le laisse. Il sera mieux accroché à ton cou plutôt qu'au mien. Bon aller ! Dépêches-toi, tu vas arriver en retard pour ton passage et tu ne pourras pas aller au manoir.

     Elle m'embrassa avec force en me faisant une dernière étreinte que je lui rendit de suite. Je m'écartais d'elle pour enfin me décider à partir. Je me dirigeais vers la porte d'entrer, je me retournais une toute dernière fois pour lui adresser un large sourire puis un « je t'aime » avant de fermer pour de bon la porte.

     Je m'avançais dans mon allée de jardin afin de sortir du domaine et franchis notre portail en métal argenté et pour enfin m'envoler à travers la cité des anges pour rejoindre la grande porte qui était à la sortie de la ville. Je savais parfaitement que je n'allai pas revenir avant un bon moment et cette ville où j'avais grandie allait me manquer.

     Cette ville qui était d'ailleurs bien remplit par les anges malgré le soleil qui venait tout juste de se lever, mais il fallait savoir que les anges se levaient extrêmement tôt au naturel. Les rues étaient toujours propres et regorgeaient de fleurs ou de divers plantes florales et d'arbres aussi verte que l'herbe des jardins des maisons.

D'âme et de Rêve Où les histoires vivent. Découvrez maintenant