Une Star Peut En Aimer Une Autre

Chapitre 3

Le lendemain, ils exploitèrent au mieux leur jour de repos pour faire la grasse matinée et profiter de leur toute nouvelle situation. Ils n'avaient pas encore discuté de leur relation mais ils voulaient rester le plus longtemps possible dans leur bulle et ne pas penser aux éventuels problèmes à venir. Mikele prit alors la parole, changeant tout à fait de sujet :

– Flo, tu crois que Dove pensait vraiment ce qu'il m'a dit ? Il n'est même pas venu me voir pour s'excuser en personne...

– Tu devrais aller le voir demain avant la représentation je suis sûr que tout s'arrangera, et tu sais que je serais avec toi pour te soutenir peu importe ce qui arrive.

– Ohhh c'est trop mignon amore merci ! lui répondit le blond, soudain bien plus enthousiaste, en enfouissant sa tête dans le cou du brun, caressant légèrement ses cheveux.

– Amore ? Déjà avec les surnoms, chaton ? Répliqua Florent, d'un ton mi-amusé, mi-affectueux

– Et pourquoi pas ? On... On est quoi tous les deux ?

Florent ne répondit pas tout de suite, inquiet de ne pas être sur la même longueur d'onde que l'italien, qu'il aimait profondément. Il inspira, emplissant ses poumons de courage, et se lança, exposant réellement ses sentiments pour la première fois, sans l'aide de l'alcool.

– Mikele, déjà sache que depuis que je te connais je t'ai toujours apprécié et que tu as des qualités incroyables. Récemment, en plus de mon admiration pour tes talents de chanteur et de comédien, j'ai ressenti de plus en plus d'affection pour toi, ton caractère, ton accent. Tout en toi me plaît. Je t'aime Mikelangelo.

C'était une déclaration courte mais toute l'émotion de Florent se ressentait dans sa voix et, devant la beauté de ces quelques phrases, Mikelangelo avait les larmes aux yeux. Il n'avait jamais rien entendu de si pur, et les mots de Florent lui allèrent droit au cœur, véritables flèches d'argent se plantant dans son âme. Il en restait sans voix, et l'inquiétude du brun augmenta d'un cran, si cela était possible tellement son pouls était élevé.

– Dis quelque chose... –son regard était implorant, suppliant l'italien de ne pas le briser, alors qu'il était si vulnérable après la mise à nue de ses sentiments.

– Flo...

– Tu ne ressens pas pareil c'est ça, lâcha-t-il d'un ton amer, le regard sombre et une pointe de tristesse au fond des yeux. Il ressemblait étrangement à Salieri de cette manière.

– Per favore Flo ! Ecoute-moi s'il te plaît, moi aussi j'ai des choses à te dire. Tout d'abord, ce que tu m'as dit, ça m'a vraiment touché, et... Je ressens exactement les mêmes sensations. Sur scène, hier, je n'étais pas fou, tu les as aussi ressentis, ces... fourmillements, comme des serpents électriques lorsque nos mains se sont frôlées... Je ne suis pas très bon avec les mots, surtout en français mais... Je t'aime aussi Flo, et je veux vraiment être avec toi.

Il avait prononcé ces derniers mots avec certitude, tentant de rassurer du mieux qu'il pouvait celui pour qui son cœur battait depuis un moment déjà.

Les deux hommes se regardèrent, isolés du reste du monde en cet instant précis, où tous les rêves semblaient réels. Leur quotidien leur semblait bien loin de ce qu'ils vivaient depuis qu'ils s'étaient avoués ce qu'ils ressentaient. C'est avec une douceur toute nouvelle qu'ils s'embrassèrent, leurs lèvres se frôlant à peine, savourant l'instant comme si c'était le dernier. Ils étaient sur un nuage, inatteignables et invincibles, ensemble.

– Je ne pensais jamais un jour dire cela, mais, Mikelangelo Loconte, veux-tu être mon petit-ami ?

– Sì, amore, lo voglio (Oui, amour, je le veux)