(Toujours du PDV de Mélissa)
– Qu'est-ce que tu fais, attends, il ne veut peut-être pas qu'on le dérange... dans cet état...
Solal avait dit cela en chuchotant, mais j'étais résolue à apporter mon soutien à Florent. Je me doutais qu'il s'agissait sûrement du fait qu'un homme qui pleure était perçu comme embarrassant par la société qui gênait mon collègue masculin mais je trouvais cette idée ridicule et inadaptée. Notre ami avait besoin de soutien, et pas de solitude pour sauver un certain « honneur ».
– Non, si tu veux toi reste à la porte mais moi je m'inquiète pour lui et s'il ne veut pas de soutien il me le fera comprendre, ne t'en fais pas pour ça.
Mon ton sonnait plus dur que d'habitude, mais j'avais été vraiment agacée par la retenue de Solal, et surtout j'étais soucieuse de l'état dans lequel pouvait se trouver Florent. Je ne connaissais pas bien toute son histoire, mais j'en savais suffisamment pour craindre le pire quant à sa santé mentale. Si quelque chose le tourmentait, il pouvait le cacher à tous pendant des mois, enchaînant insomnies et troubles du comportement. Je me décidai donc à rentrer, ouvrant la porte avec précaution.
– Flo ?
Ma voix hésitante lui fit relever la tête, et je me retrouvai face à son visage dévasté par la tristesse, les larmes dévalant le long de ses joues. Le maquillage noir autour de ses yeux rougis avait coulé depuis longtemps, traçant des sillons sur sa peau claire, effroyable contraste qui me saisit brutalement. Ce n'était pas le Florent plein de vie, amoureux et empli d'une joie incomparable que je connaissais, mais bien son fantôme, ombre torturée et fragile, victime des tourments de son esprit. Il tremblait, ramassé sur lui-même et un sentiment de pitié s'empara de moi.
– Viens Flo, on va s'asseoir sur le canapé et tu vas me raconter, nous raconter si tu veux, ajoutai-je en lançant un regard inquisiteur à mon collègue vers l'entrée de la pièce.
Solal franchit enfin la porte, et m'aida à relever Florent pour l'installer plus confortablement. Une fois assis, j'attendis que Florent se calme un peu, avant de lui poser quelques questions, cherchant à comprendre comment il avait pu se retrouver dans un tel état de panique. Avec difficulté, en s'y reprenant à plusieurs fois, et en reniflant beaucoup, il parvint à nous conter l'essentiel de ses états d'âme. Sa jalousie, son insécurité, et surtout la relation entre Mikelangelo et cette... Sofia. Je n'étais moi-même pas très proche de cette fille, mais elle ne me semblait pas non plus si mauvaise. Je ne lui avais parlé que peu de fois et je ne pouvais donc pas vraiment en juger. En creusant un peu, je compris qu'il y avait un détail que Florent omettait de nous dire, et qui semblait être la cause de sa soudaine crise, l'évènement déclencheur de sa fuite précipitée.
– Flo... Il y a quelque chose que tu ne nous dis pas. Si tu veux vraiment ne pas en parler, je ne te forcerais pas, mais sache que nous voulons juste t'apporter du soutien et t'aider à y voir plus clair.
Un silence passa, avant que je ne le voie hésiter, puis finalement lâcher du bout des lèvres :
– Je ne suis pas sûr... Je...
Une larme solitaire roula sur sa joue, et je regrettai d'avoir été insistante, mais il devait savoir qu'il pouvait se confier et s'exprimer sans être jugé, qu'il pouvait avoir confiance en nous. A ma grande surprise, il acquiesça lentement, semblant rassembler son courage et se lança enfin.
PDV Florent :
– Tout à l'heure, pendant que je finissais d'être maquillé, j'ai entendu une conversation entre Mikele et Sofia.
Je me retins de laisser les larmes couler de nouveau, et inspirai profondément avant de poursuivre, devant l'air attentif et concerné de Mélissa et Solal.
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Une Star Peut En Aimer Une Autre
FanficEt si une simple farce entraînait une histoire d'amour des plus pures ? Si les protagonistes se nommaient Florent et Mikelangelo, et s'ils faisaient partie de la troupe Mozart l'Opéra Rock ? Voici un mélange de ce que cela pourrait donner, entre dou...