MARS

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- Bon, au mois prochain, j'espère que vous allez vous détendre tous les deux. Ça serait sympathique de ne pas parler à deux murs.

- Salut.

Voilà un mois maintenant que Harry ne souhaitait plus parler à Omorphia. Et les parents de la jeune femme n'étaient pas dupes, ils avaient très bien senti le froid qui s'était soudainement glissé entre eux. Chose étrange car à leur dernière entrevue, ils les avaient trouvé étrangement complices. Cette soudaine distance n'était pas pour déplaire à Hadès, qui n'avait aucune envie que sa fille retombe pour un homme, comme elle l'avait fait avec Déimos.

Le couple s'évapora dans l'air et Omorphia se leva précipitemment pour faire face à Harry qui était  sagement installé sur son fauteuil, le regard dans le vide. Elle avait attendu cette occasion pendant des jours. En effet, le garçon qui vivait sous le même toit qu'elle, avait tout bonnement décidé de l'éviter. Pas un repas, pas une émission, pas un livre partagé. Elle avait presque eu l'impression de vivre seule pendant un mois. Elle n'appercevait que son ombre, sa porte étant toujours fermée à clé quand elle sortait de sa chambre. Elle avait presque oublié son visage et son odeur.

- C'est bon ? Tu as fini de m'éviter ? J'en ai vraiment marre de ton comportement d'enfant. Parle moi, ça fait un mois qu'on ne s'est pas parlé alors qu'on vit sous le même toit. C'est toi qui est sensé être le plus sage de nous deux non ? Tu dois essayer de régler la situation par la parole, le dialogue. Alors dis moi !

- Quoi ? Tu t'intéresses aux sentiments des objets maintenant ? Ah non, je suis con, c'est encore un stratagème pour m'utiliser non ?

- Ah ok. Donc c'est ça ? Tu n'es toujours pas passé à autre chose ? Je te pensais plus mature.

- Passer à autre chose ? Tu veux dire que c'est étonnant que TU n'ai toujours pas réussi à me retourner le cerveau pour que je continue à agir comme ton petit chien ?

- Ne me fais pas passer pour ce que je ne suis pas !

- Tu n'es pas quoi  ? Une vicieuse manipulatrice ?

- Exactement. Et je sais que tu es fâché, mais tu me connais, tu sais que je ne suis pas ce que tu décris.

- Oh, je te connais maintenant ? Tu nous considères comme des amis peut-être ? C'est dommage parce que normalement, on ne se sert pas de ses amis. Après, les règles sont sans doute différentes chez les dieux. C'est vrai, à quoi je m'attendais ? Une déesse qui ne se sert pas de sa supériorité sur les humains, ça n'existe pas. N'est-ce pas ? Je devrai arrêter de lire des livres, je crois un peu trop aux contes de fées.

- Arrêtes ton jeu. Tu me connais et oui on est amis. Je déteste quand tu te victimises. Ok ce que j'ai fait est mal et je m'en excuse. En même temps, pour ma défense, tu n'aurai jamais voulu venir si je t'avais dit mon plan

- Et qu'est ce que t'en sais ? De toute façon tu ne me fais pas assez confiance, tu ne crois pas en nous, en notre amitié. Il faut que tu me fasses un minimum confiance si tu veux qu'on puisse compter l'un sur l'autre. Mais toi tu as préféré ne pas prendre de risque et prendre la décisison à ma place en m'utilisant. Bravo, bonne amie.

- Oh ça va, ça ne t'as pas trop gêné de te bourrer la geule avec Pénélope. Donc finalement c'est un bien pour un mal. Remercie moi.

- Tu appelles ça un bien toi ? Je te signale que j'ai passé la soirée à être malade.

- T'inquiètes pas je le sais très bien parce que je t'ai aidé quand tu étais en train de vomir tes trippes dans les toilettes. À ton avis, comment tu es retourné dans ton lit ? Franchement, super la Péné qui t'aide quand ça va pas. Ah, non j'oubliais, ça c'était moi. Elle s'était déjà barrée en te laissant à la limite du coma. Moi au moins j'étais là. Et c'est pas moi qui t'ai fait boire autant, jusqu'à te mettre en danger, surtout que tu n'aimes pas ça.

OMORPHIAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant