AVRIL

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Nous étions au mois d'avril, le beau temps commençait à revenir, et Perséphone avait donc beaucoup de travail. Mais malgré cela, elle se devait d'être présente et d'agir pendant cette période de crise. Sa mission, afin de pousser les humains à croire à nouveau en les dieux grecs, était de se montrer tout simplement.
Elle devait apparaître aux humains, chez qui elle sentait une possibilité, une faille.
Par ce soir d'avril, la Déesse des enfers traversa les couloirs de son palais, laissant ses talons claquer sur le sol. En entrant dans la salle principale, elle apperçut son mari, assis majestueusement sur son trône. Il répondait aux demandes des âmes qui venaient le visiter.
Mais en apercevant sa femme, il fit un geste de la main à ses gardes pour qu'ils quittent la pièce avec les âmes. Une fois tous le monde parti, sa voix gronda dans le silence

- Où étais tu ?

- Je travaillais.

- Ça s'est bien passé aujourd'hui ?

- Oui, j'ai rencontré un groupe de jeunes femmes. Je suis certaine qu'elles nous feront des offrandes très vite.

- Tant mieux. Bravo, tu es la meilleure.

- Merci, mon amour. Et toi ? Comment ça s'est passé ?

- Oh tu sais, rien de nouveau. Ce matin je suis allé passer des pactes avec certains humains qui me paraissaient honnêtes. Et cet après-midi, je me suis occupé des âmes. D'ailleurs j'en ai profité pour regarder ce que faisait Omorphia.

- Et alors ? Ça va mieux avec Harry ?

- Oui apparemment. Ils travaillaient aujourd'hui. Mais en tous cas, ils n'avaient pas l'air en froid. Ils rigolaient ensemble, et tentaient désespérément de vendre un livre que leur patron a acheté en beaucoup trop d'exemplaires.

- Hmm tant mieux, je n'aimais pas qu'ils soient fâchés.

- Tu sais ce que j'en pense.

- Ne t'en fais pas. Elle ne sortira pas avec lui, ou du moins pas sérieusement. Et puis au pire, il lui reste quelques mois, autant qu'elle s'amuse, parce qu'après elle reviendra ici et ne le reverra plus. Et puis, tu sais très bien qu'il ne sera jamais comme Déimos, c'est pour ça qu'on la choisit. Il respecte bien trop la femme. Tu te souviens de cette fois où il l'a remis à sa place parce qu'elle avait traité une autre femme de prostitué ? Il respecte tout le monde, et tu le sais.

- Il respecte tout le monde sauf une personne, et il a fallu que notre fille sorte avec lui.

- Mais c'est bon maintenant, c'est fini, ils ne sont plus ensemble.

- Tu as raison. Tu veux qu'on aille les voir ce soir ?

- Oui, allons-y maintenant, parce que j'aimerai bien qu'on se prenne un bon bain après.

- Ok, ça me va !

Hadès se leva et posa sa main sur l'épaule de sa femme, il se retrouvèrent instantanément dans le salon d'Harry. Hadès toussa pour signaler leur présence. Omorphia releva la tête de l'épaule d'Harry et lui mit un coup de coude. Celui-ci retira immédiatement sa main de sa cuisse. Son geste n'avait rien de pervert ou d'intéressé. Mais il n'avait pas envie que les dieux en face de lui, croient autre chose.

- Nous passons en coup de vent, on voulait juste vérifier que tout allait bien.

- Euh bah oui tout va bien. Rien de nouveau, tu sais.

La jeune fille se coupa en voyant miette se rapprocher de ses parents en remuant la queue.

- Il est mignon, comment il s'appelle ?

Harry paniqua en regardant la jeune femme.

- Miette.

- Hmm c'est mignon. Mais je l'aurai plutôt vu porter un nom grec, puissant

OMORPHIAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant