ITALIAN MAFIA - Édité chez BMR

BONUS 2

JOYEUX NOËL !! 🤩

Un nouveau bonus en ce 25 décembre !🎅C'est un extrait d'un futur roman, je vous laisse deviner lequel ! 😉

Bisous,

Em.

***

Raphaël.

Un mot. Un prénom. Un son qui résonne en moi comme une symphonie de couleur. Qui amène avec sa simple prononciation des réminiscences de souvenirs que j'aurai préféré oublier. Je ne veux pas me souvenir. Pas de lui. Pas comme ça. Pas maintenant.

Pas alors qu'un homme s'active à retirer sa ceinture dans ma chambre. J'entends le frottement du cuir contre la matière de son pantalon de tailleur. Je ferme les yeux, sachant déjà ce qui m'attend. La boucle de ceinture tinte lorsqu'il la laisse tomber sur le sol. Je sers les paupières pour m'empêcher de regarder. Je ne veux pas voir ma déchéance.

Je me tiens dos à l'homme, dans une robe noire à sequin si moulante qu'il ne faut pas une grande imagination pour deviner ce qui se trouve en-dessous. La robe est si courte qu'elle laisse apparaître les attaches de mon porte-jarretelle, noir lui aussi. Tout est sombre chez moi. De mes cheveux à mes habits. Mon âme également n'est que noirceur. Une noirceur que je ne dois qu'à une seule personne. Un seul nom. Un seul homme.

Raphaël.

Tout ça, c'est à cause de lui. Si je suis tombée aussi bas, c'est pour lui. Toujours pour lui. Ma vie n'a toujours eu qu'une seule orientation, comme une boussole dont l'aiguille revient inlassablement pointer le nord.

Il est mon ancre.

Mon point d'ancrage. Sans Raphaël, je ne suis rien. Rien d'autre qu'un pantin désarticulé, seulement bon à être baiser. Mais même ça, Raphaël n'a pas pu me l'offrir. Il ne m'a jamais rien donné de lui, alors que je lui ai cédé mon âme. Seulement son indifférence tintée, parfois, de curiosité. Une curiosité presque morbide.

Je ne suis rien pour lui. Et le savoir, ça fait mal. Un mal de chien. Il m'a détruite.

Deux mains se posent sur mes hanches et attirent mon corps contre un torse velu. Je retiens un haut le cœur en sentant les doigts de l'homme se poser sans vergogne sur mes seins pour les malaxer d'une poigne forte, me faisant gémir de douleur. Prenant cela pour des encouragements, l'homme ricane et m'oblige à me pencher en avant, le buste posé sur la surface froide du bureau.

Je ne résiste pas et pose ma tête contre le bois. La morsure du froid contre ma peau. Les yeux fermés, je ne réfléchis pas. Ne me concentre sur rien. Avec un peu de chance, il ira vite et tout ça sera fini rapidement.

L'homme sait que les minutes sont chronométrées. Il ne perd pas de temps en préliminaires. Ses mains remontent le tissu de ma robe sur mes hanches, dévoilant à son regard mes fesses recouvertes par une fine dentelle noire. Ses doigts agrippent le tissu et d'un coup sec, il arrache mon ensemble. Je ne sursaute pas, habituée à ce genre de comportement.

Quoi de plus normal pour une fille comme moi ? Se faire sauter par un parfait inconnu dans une chambre miteuse pour quelques billets que je ne toucherai même pas.

Mes mains s'accrochent au bord du bureau.

Lorsqu'il me pénètre et que la douleur se propage brusquement dans mon corps, je plante mes dents dans ma lèvre inférieure. Jusqu'à faire jaillir le sang. Parce que le seul nom que je veux crier, la seule personne que je veux désespérément appeler, ne me sauvera pas.

Raphaël...

J'ai suivi le chemin qui me menait à lui. Et qui a fini par me mener dans cette chambre, à cet instant précis de ma vie. Qui m'a conduit à franchir la dernière barrière qui me protégeait encore du monde dans lequel je risquais de plonger à tout moment.