𝑨 𝒍'𝒂𝒖𝒃𝒆 𝒅'𝒖𝒏 𝒏𝒐𝒖𝒗𝒆𝒂𝒖 𝒋𝒐𝒖𝒓..

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"Il  y a dans chaque cœur un monstre silencieux, tissé d'ombres et de murmures, qui attend l'instant où la nuit tombe pour révéler la danse secrète de nos âmes."


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— Tu n'as rien oublié ? murmura ma mère d'une voix enrouée dissimulant sans succès sa tristesse.

Le dernier sac fut fourré dans le coffre avec une précipitation teintée d'une euphorie que j'eus du mal à cacher. Alors que ma mère, les yeux brillants de larmes retenues, ne put s'empêcher de vérifier une énième fois par elle-même. M'arrachant un sourire nostalgique d'un temps passé beaucoup trop vite.

— Rien de rien.

Une bourrasque de vent fit voler mes longues mèches de cheveux et je pris le temps d'apprécier celui-ci sur ma peau, caressant mon cou tout en portant l'odeur si particulière occupant notre petit quartier.

Je quittai enfin l'endroit m'ayant vu grandir.

— Mon bébé.. souffla d'un sanglot étouffé ma mère, engloutissant les quelques mètres nous séparant pour m'enlacer dans une étreinte d'un chagrin que je ne pouvais que comprendre.

Elle m'embrassa sur le front, ses mains tremblant légèrement autour d'une carrure nouvelle, ayant laissé l'enfant loin derrière. Mais dont son cœur n'était encore prêt à le laisser s'effacer.

Et pour lui donner un semblant de courage que je ne doutais pas qu'elle possédait malgré son chagrin, mes mains vinrent l'enlacer à leur tour, sous les yeux non loin de mon père tout aussi chagriné mais plus discret.

Les bruits cessèrent pour ne laisser que le chagrin d'une mère, emplir mon coeur sur le point de se briser.

— Je ne serais pas seul maman, Sunghoon va m'avoir constamment dans les pattes. Et la l'université n'est pas si loin. murmurai je, dans une veine tentative de lui arracher le sourire fort qui ne quittait jamais ses lèvres, seulement lorsque l'un de ses enfants s'envolait du nid.

Après Sunghoon, aujourd'hui venait mon propre tour. Le départ de mon frère avait déjà laissé une place béante dans notre foyer, une absence palpable à chaque coin de la maison. Et maintenant, c'était à mon tour de quitter ce nid douillet que mes parents avaient construit avec tant d'amour et de sacrifice.

Mes paroles résonnèrent dans l'air calme avec cette promesse de ne pas laisser la distance nous séparer totalement. Elle essaya de sourire, mais ses yeux brillaient de larmes qu'elle retenait avec peine. Ce sourire, ce même sourire qui m'avait réconforté tant de fois pendant mon enfance, semblait maintenant un peu plus fragile, comme une fleur délicate battue par un vent trop fort.

UNDER YOUR EYESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant