Solitude

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Je m'inspire d'un poste que j'ai vu sur instagram, qui m'a fait voir une nouvelle version de l'amitié entre Arthur et Merlin. J'espère que ça vous plaira. 

Ici, Arthur sait que Merlin est un sorcier.

Bonne lecture !

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A la fenêtre de la chambre d'Arthur, Merlin regardait la cours entre contre-bas. Les villageois étaient réunis, regardaient le Roi Uther qui faisait un discours. Au centre de la place, un homme, qui ne devait pas avoir plus de 16 ans, attaché à un poteau.

- Il a été accusé de sorcellerie par ses voisins. Ce sont des personnes courageuses qui ont osés dénoncer ces agissements, et qui ont été grassement récompensés. Je vous condamne donc à mort.

Un soldat, torche en main, s'approcha. Le prisonnier hurlait, se débattait tant qu'il pouvait, clamant son innocence, que tout cela n'était qu'un mal entendu. Il supplia le Roi, le Prince de ne pas le laisser mourir, chercha dans la foule une personne qui serait assez courageuse pour s'interposer. En vain. Il leva alors la tête avec le ciel, suppliant les dieux d'intervenir, de les sauver. 

Merlin serra la mâchoire. Ce serait tellement facile de faire quelque chose. De faire tomber la pluie, de le détacher d'un coup de main. Il tendit le bras, ne supportant pas l'idée de le laisser mourir, alors qu'il pourrait si facilement le sortir de là. Au même moment, son regard dériva vers l'estrade. Il croisa les yeux marrons du Prince. Arthur secoua la tête, lui demandant silencieusement de ne rien faire. 

La main de Merlin trembla. Les cris résonnaient dans le silence irréel qui pesait sur la cours. Il ferma les yeux, refusant de voir l'homme se faire brûler vif. Il sentit les larmes rouler sur ses joues. Bientôt, les cris s'arrêtèrent. Le cœur avait lâché. Merlin le regarda une dernière fois, alors que le corps était laissé aux flammes. L'odeur insupportable de la chair brûlée arriva à ses narines.

Il ne pouvait plus rien faire pour l'homme. Le brun referma la fenêtre, le cœur au bord des lèvres. Il resta là, à pleurer cette personne qu'il ne connaissait pas, qui, peut-être, faisait partit des siens. Merlin attendit que les tremblements de son corps se calment, lui laissant enfin la force de faire ses tâches de la journée. Car même quand un cadavre brûlait à quelques mètres de lui, il ne pouvait arrêter d'être le serviteur du Prince. 

Assit au pied du feu de la cheminée, il cirait les bottes d'Arthur, perdu dans ses pensées. Depuis qu'il était là, il avait dû voir plus d'une dizaine de personnes se faire brûler, accusées de sorcellerie. Mais combien était réellement coupable ? Combien de ces personnes étaient réellement venus se cacher juste sous le nez d'Uther ? A part lui, il avait dû mal à comprendre que quiconque ait pu avoir une idée aussi idiote. 

Derrière Merlin, la porte s'ouvrit, avant de se claquer presque immédiatement. Il n'avait pas besoin de se retourner pour savoir que c'était Arthur. Il l'entendit lancer rageusement ses affaires dans toute la chambre, énervé et frustré de n'avoir rien pu faire encore une fois. 

Le sorcier continua à cirer les chaussures, peu désireux de parler pour le moment. Il n'en voulait pas à Arthur personnellement, mais il ne pouvait s'empêcher de le tenir quelque peu responsable de cette situation. Il savait qu'il s'était battu pour tenter de faire libérer le jeune homme, en vain. Il savait aussi que le temps d'Arthur sera bien plus clément. 

Sa tâche achevée, il se releva. Arthur était au milieu de la pièce, et le regardait.

- Comment tu te sens ?

Merthur - One-ShotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant