Alter Ego - Tome 1

7. Culpabilité.

PDV Izuku :

- Qu'est-ce qu'il lui a pris à ton avis ?

J'hausse les épaules.

- Je sais pas. Il est bizarre en ce moment. Enfin depuis qu'on est ici plutôt.

Shoto soupire à coter de moi. Nous sommes tous les deux parti avant la fin du cours pour aller retrouver Kacchan. Rater les cours, ici, c'est pas grave, personne ne va nous le reprocher. Et après ce qu'il vient de se passer, on ne peut pas faire comme si tout allait bien.

- Je ne le connais pas bien, reprend Shoto. Mais peut-être qu'il faudrait aller lui parler ? N'oublions pas qu'ici, on a aucun de nos amis avec nous. Nous deux on s'entend bien. Mais lui ? Le Izu d'ici n'est que temporaire, il n'a pas de réel amitié avec qui que ce soit dans ce monde.

Oui, il a sans doute raison. J'avais pas pensé que Kacchan puisse être affecté par ce genre de chose. Comme il a toujours l'air d'en avoir rien à faire des autres, j'en oublie qu'il est humain et qu'il peut aussi ressentir de la solitude.

Je soupire. Ca va pas être simple.

On arrive dans l'internat vide. 

- Kacchan doit être dans sa chambre.

- Ok, je t'attend là.

Je le dévisage.

- Comment ça "Je t'attend là" ? Tu viens pas avec moi ?

- Non, je te l'ai dis, je ne le connais pas bien. Ca serai un peu hypocrite de ma part de faire celui qui s'inquiète.

- Mais on s'en fou ! Me laisse pas seul Shoto, le suppliais-je.

Il me pousse dans le dos vers l'escalier en rigolant doucement.

- Ok j'avoue, j'ai surtout pas envie de le voir encore en colère. Tu sais mieux le gérer que n'importe qui donc je serai plus utile en ici.

- Lâcheur, marmonnais-je en montant les marches.

Et en même temps, il a certainement raison. Kacchan ne va pas facilement parler avec moi, alors avec Shoto en plus, c'est perdu d'avance.

J'arrive rapidement devant la porte de sa chambre. Enfin celle d'Izu du coup. J'hésite un moment puis je toque doucement.

- Kacchan ?

Aucune réponse.

Je réessaie, mais toujours rien. Alors soit il fait la gueule, du coup c'est mal parti. Soit il est pas là, mais alors il est où ?

- J'entre, dis-je au cas où en appuyant sur la poignet.

Je jette un coup d'œil dans la chambre mais elle est vide. 

Il est aller à la douche ? Peut-être. 

Ou alors...

Je me dirige vers les escaliers qui mènent jusqu'au toit. Si je le connais assez bien, il devrait être là-haut.

J'ouvre la porte menant à l'extérieur et un vent assez froid s'engouffre dans mes vêtements, me faisant frissonner.

Je le vois direct. Il est là, dos à moi, appuyé sur la rembarde, en train de regarder la ville et le soleil qui se couche tout doucement.

Je ne dis rien et m'approche silencieusement jusqu'à lui. Je ne sais pas trop comment commencer la discussion sans qu'il ne s'énerve au quart de tour. Alors je décide de simplement me mettre à coter de lui, à un mètre sur sa gauche, les avant bras appuyés sur la barrière, comme lui.