J'ouvris les paupières avec une violente envie de vomir, un affreux mal de crâne. Je passais la main sur mon visage et frotta mon front avec mes index afin de faire passer la douleur.
Cependant, la nausée devenant insoutenable me força à me lever en vitesse et à trouver un contenant dans lequel je pourrais cracher. Hélas, lorsque je me mis debout, mes jambes ne supportèrent pas mon poids, je retomba alors soudainement au sol et me cognait violemment la tête.
Je gémis de douleur mais me rappelais-je qu' au moins, je ne risquais pas de tomber plus bas. Je pris alors quelques secondes pour observer l'environnement qui m'entourait. Et comme un vieux cauchemar, tous mes souvenirs de cette soirée affreuse remontèrent à la surface. Je ne me souvenais que très vaguement de ce qu'il c'est passé. Les seules bribes de souvenirs que je possédais étaient des voix masculines. Des voix très lointaines qui paraissaient hurler de mécontentement puis plus rien. Je n'avais même pas eu le temps de jeter un coup d'œil dans le dossier que j'avais eu dans les mains.
La noirceur de la chance m'affolait, tout était affreusement sombre et lugubre. Une tête de cerfs empalé trônait au mur à côté de nombreux cadavres d'autres animaux. Le portrait d'un homme était également accroché, celui-ci paraissait me détailler du regard et me juger. Le sourire que l'homme affichait me fit froid dans le dos.
Mais où étais-je bordel ?
Je me relevais avec difficulté et cette fois-ci en prenant le temps que mon corps se réhabitue à mon poids. Une fois sur mes deux pieds, je remarquais un plateau repas disposé sur la table de chevet à côté du lit dans lequel je reposais quelques minutes avant.
Mon ventre gargouillait, j'avais terriblement faim, pourtant la petite voix dans ma tête m'indiquait de ne pas toucher à la nourriture.
Peut-être était-elle empoisonnée ?
Je ne préférais même pas penser à ce qu'ils avaient probablement mit dedans.
Mes yeux parcouraient la pièce une seconde fois pour remarquer deux portes, je me dirigeais vers la première qui se dévérouilla sans problème. C'était une magnifique salle de bain dont la lumière blanche m'aggressait les yeux. Elle faisait totalement tâche à la chambre qui était dans l'obscurité. Je m'avançais vers le miroir en face du lavabo pour contempler mon reflet.
J'étais blanche à en faire peur, ma tante aurait surement dit que je ressemblais à un cadavre. Mes cheveux bruns étaient en pétard et mes yeux vert bouffis comme si j'avais pleurer sans même m'en rendre compte. J'ouvris alors le robinet et me rinçât le visage. L'eau coulait sur mes paupières et mes joues, j'ouvris la bouche et en profita pour avaler quelques gorgés. Je posais ensuite mes mains sur le rebord du lavabo et souffla deux bonnes minutes en tentant de trouver un moyen pour m'enfuir d'ici le plus vite possible. J'avais un très mauvais pressentiment concernant toute cette affaire.
Me rappelant de la seconde porte de la chambre, je fonça vers elle pour tenter de la déverrouiller à son tour. Cependant, j'eu la mauvaise surprise de voir qu'elle était verrouillée. M'inspirant d'un des rares films que j'avais eu l'occasion de voir dans ma vie, je m'emparais du couteau et de la fourchette posés sur la table de nuit et tentais de crocheter la serrure. Hélas rien ne marcha.
Je soupirais d'exaspération après de nombreuses tentatives et me glissai contre le dos de la porte pour m'asseoir par terre.
Ma tête tapotait nerveusement contre celle-ci créant un son régulier qui permettait de trouver du réconfort dans toute cette situation angoissante.
BOUM, un premier coup
BOUM, un second coup
BOUM, un troisième
BOUM, et encore un autre
BOUM, et ... " C'est pas bientôt fini ce boucan ?!! " cria une voix qui me fit sursauterMon dieu, il y avait quelqu'un juste derrière la porte. Je portais la main à mon cœur pour faire ralentir mon rythme cardiaque. puis me levais rapidement afin de tapper avec plus de force sur la porte.
- "Ouvrez moi immédiatement, c'est illégal de retenir quelqu'un contre son gré vous savez cela ? "
L'homme jubila. Enfin il se moquait de moi pour être plus précise
-" Ah parce que ça vous fait rire de participer à un kidnapping idiot ?"
Le rire cessa, je l'avais peut-être vexé ? tant pis pour lui.
-" Retournez vous coucher, n'épuisez pas vos forces, je ne vous ouvrirais pas cette porte tant que je n'en ai pas l'ordre. Maintenant calmez vous avant que je ne sois obligé de vous calmer par la force." Me glissa-t-il d'une voix froide.
Je tapais une dernière fois sur la porte et poussai un cri de rage, avant de faire les cents pas entre ces quatres murs.
Une chose est sûre, j'allais partir d'ici et ce sera le premier à regretter que je sois sortie de cette pièce...
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Falling into your darkness
ActionMaeva a seulement 18 ans lorsqu'elle quitte précipitamment la maison dans laquelle elle a vecu presque toute sa vie après le soudain décès de sa grand mère. La jeune femme, à peine majeure fait une découverte qui risque de boulverser sa vie à jamais...