Chapitre 3 : Volonty of Touya

95 8 27
                                    

Allongé dans mon lit, fixant le plafond, je ne trouve pas le sommeil. En fait, je crois que l'idée de dormir ne même pas effleuré. Je me tourne et me retourne, tout comme je tourne et retourne les questions qui me hantent. Mais celle qui revient le plus souvent, c'est celle qu'on se pose tous.

Comment ?

Comment on a pu en arriver là ?
Ça me semble incongru, presque irréel. Comme dans un rêve : ça semble être  ça, mais tout paraît étrange et lointain. On sait qu'il y a une autre vérité, on la touche du bout des doigts, on l'a sur le bout de la langue, mais elle s'enfuie, encore et encore.
C'est rageant.

Pourtant, la situation s'était clairement améliorer. Endeavor avait réussi à stabiliser les choses, et il était désormais clairement considéré comme le nouveau n°1. Les vilains poussés par la retraite d'All Might s'étaient calmés, plus vite qu'on le pensait. Il est vrai qu'il était très compétant.
Cependant, ça n'efface pas le passé.

Je soupire une nouvelle fois. Je sais que je suis inutile, et ça me tue. Toya, qu'aurais-tu  fais, à ma place ? Tu étais fort, plus fort que moi. Tu à tout encaissé, jusqu'au bout. Maintenant, c'est fini. Tout est fini, depuis longtemps. J'aimerais avoir ta volonté... Elle était inébranlable, et c'est ça qu'il me manque. Je suis foutu. On l'est tous.
Plus je le pense, plus je tombe.

Je suis inutile.

Je suis un oiseau en cage, je ne peux rien faire.

J'essaye de déployer mes ailes, mais on me les brûle, encore et encore.

Quand je décolle, on me rattrape.

Je suis la personne qui m'empêche d'espérer.

Pourquoi ?

Le brouillard se referme sur moi.

Mon esprit se désintègre.

Part en ruines.

Petit à petit.

Morceau par morceau, il meurt.

Tout est fini.

Je me noies en pleins ciel.

Mais est-ce possible, puisque je ne vole plus ?

Chacun millimètres de mon corps me fait souffrir quand  je tente de me lever.

JE ME NOIES, JE ME NOIES !

Je titube et me raccroche à un mur.

JE ME NOIES, JE ME NOIES !

Je tombe presque sur la fenêtre et tourne la poignée.

JE ME NOIES, JE ME NOIES !

Je me jette dehors.

Et enfin, je respire.

Je déploie mes ailes, je ne l'ai pas fait depuis que je suis allé chez Rumi. L'air frais me fouette le visage, et je n'ai pas pris de manteau, mais je m'en fous. Je me sens vivant. Enfin.
La dernière fois, j'avais l'impression que je pesais une tonne. Mais j'apportais une mauvaise nouvelle.
Un oiseau de mauvaise augure.
Cette fois, je me sens léger et suis libre d'aller où je veux.

Je l'admet sans problème, voler m'avais manqué. L'air qui fait frémir la moindre plume, l'impression de respirer pour la première fois, d'être capable de tout... Je ne pourrais pas m'en passer.

J'effectue une pirouette dans les airs et soupire de bonheur. Un sourire se fraye un chemin sur mes lèvres et je ne l'arrête pas. Pas cette fois.
Oui, tout est peut être fini.
Oui, peut être que nous, héros, avons perdu.
Mais peu importe.
Non, on n'abandonnera pas. Maintenant, je vais chez Rumi.

Parce que, où que je sois, dans la nuit où dans la pluie, je m'en sortirai toujours.
Si j'ai une amie à mes côtés. Un pilier, qui me soutiendra autant que je le soutiendrait. Cet ami, cet être cher dont j'ai besoin, c'est Rumi. Rumi, si forte, si courageuse, pourtant brisée comme nous autres. Une fêlure, fine ligne, est apparu sur la pierre et ne cesse de se propager. Pourtant rien n'est perdu, et je tente le tout pour le tout. On va réussir. Cette foutue histoire, ça va se terminer. Bientôt. Comme une promesse, je me répète ce mot tandis que l'appartement de Rumi apparaît devant moi. La nuit est sombre, la lune ne se montre pas, mais je ne peux pas le rater. De toute façon, je connais le chemin par cœur.
Combien de fois suis je venu ici ? Heureux ou non, qu'importe, c'est toujours chez ma meilleure amie que je venais me réfugier. Échapper quelques heures à mes responsabilités, ou trouver un peu de réconfort quand j'étais perdu.
J'atterris sur me balcon, manquant de perdre l'équilibre mais me rattrape bien vite.

Évidemment, le bruit que je fais n'a pas échappé à Rumi et son ouïe incroyable. J'ai à peine relevé la tête qu'elle m'a déjà ouvert la porte fenêtre.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? me questionne-t'elle en reculant pour me laisser entrer.

Sans attendre, je pose mes mains sur ses épaules et plante mon regard dans le sien.

- On va pas mourir, commençais-je. On va gagner, parce qu'on est des héros. Et peut-être qu'après nous il n'y aura plus personne pour remplir ce rôle de justicier, mais même si on doit mourir, autant le faire sur une victoire. N'est-ce-pas ?

Elle me fixe, presque comme si j'étais fou.
Dans ses yeux, je vois défiler de nombreuses choses. Toutes ceux qui ont perdu la vie, nos amis ou des personnes que nous n'avions jamais croisées. Les flammes des accidents, ayant arraché tant d'âmes. Mais je sais qu'elle comprendra. Elle a toujours compris

- Tu proposes quoi ? demande-t-elle, et je ne peux m'empêcher de sourire un peu plus, soulagé.

- J'ai justement besoin de toi pour trouver une idée, répondis-je en me laissant tomber dans le canapé. Tu regardais quoi ? dis-je en voyant la télévision allumée.

- Les inf...

- Flash spécial. Une nouvelle attaque de l'Alliance des Super Vilains a été signalée. Les dégâts sont considérables...

Rumi étouffe un cri en désignant l'écran et s'assoit à côté de moi.

- C'est l'agence de Mount Lady !

E​ffectivement, c'est bien ce bâtiment, désormais en ruines.
Je saisis rapidement mon téléphone et m'apprête à chercher l'information, mais le journaliste me devance.

- Le corps de l'héroïne n'a pas été retrouvé. Quelques autres sont dans le coma, dont le héros connu sous le nom du Dieu Sylvestre. Plusieurs personnes blessées...

- Encore... murmurais-je. Que prépare l'Alliance ?

- Pas si sûr que ce soit eux, répond Rumi sans quitter des yeux l'écran.

Je la regarde sans comprendre et elle tends un doigt vers un mur, derrière le journaliste. Il est tagué.
La peinture noire, semblant encore fraîche, représente un cercle. Non, pas un cercle. Une pleine lune.

L'Alliance signe un crime ?
Peu probable.
Alors qui ?

- On la tient, notre piste, annonce Rumi.

La chaîne qui me tenait prisonnier vient de se briser.

--------------------

Hey ! Un nouveau chapitre ! J'aurais bien galéré sur celui-ci, mais il est terminé ! Et ce grace à unefillefandeToga dont les commentaires m'ont beaucoup aidé, merci énormément ! Allez voir son histoire ! Je viens de réaliser que je ne met que des points d'exclamation... Bref c'est pas important. Pardon pour les fautes, je vous souhaite à tous une bonne dose de bonheur... Salut !
•1142• mots

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Feb 02, 2022 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Blue Fire, Red Wings - [DabiHawks]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant