Chapitre 2 : Culbability

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«L'agence du héro Road Man a été attaquée par des membres de la Ligue des Vilains. Les caméra n'ayant pas pu filmer en raison d'un rideau de fumé, il est probable que le ou les responsables manient un alter de feu. Seize victimes, dont onze décédés : le...»

Derrière mes écouteurs, une voix, mais je ne l'entends pas, onbnibulé par l'écran de mon téléphone qui diffuse de sinistres images. Cependant, lorsque la personne à qui appartient la voix me retire l'objet des mains, je ne peux plus l'ignorer.

- M-mirio ? Oh... En... Encore ces histoires ? Ç-ça te rends triste ? Ah..c-c'est à cause d'Eri et Neijire ? bégaye Tamaki.

À l'entente de ces noms, j'ai soudain l'impression de tomber dans un gouffre profond.
Sans issue.
Tomber, tomber, tomber.
Prisonnier pour l'éternité. J'ai l'impression aussi, que je tente désespérément de m'accrocher à quelque chose. Mais il n'y a rien, que du vide qui continue à m'engloutir.

Mon ami réalise ce qu'il vient de dire et s'excuse. Mais je n'entends rien. Je ne sens plus rien. Neijire et Eri sont mortes. Mortes.

Je n'entenderais plus leur voix. Je ne verrais plus leur sourire. Elles sont mortes. Oui. Elles sont mortes. Je me répète ça, encore et encore.
Jusqu'à ce que ma poitrine se contracte douleuresement. Oh oui, ça fait mal. Très mal. Ça n'a jamais fait aussi mal.

Neijire et Eri... Plus là. Plus jamais.
La culpabilité, voilà dans quoi je vis désormais.

J'aurais pu les sauver. J'aurais pu... Une seconde trop tard, une seconde trop tôt... Elles étaient là, si près. J'ai été incapable de les atteindre. J'y étais presque... Ma faute...

Oui, tout est ma faute...

Je tombe...

Encore...

Je ne fais que ça, je tombe...

*

- Mirio ?

Je me retourne et voit Yuyu, la meilleure amie de Neijire.

- Tu es venu voir Neijire ?

J'acquiesce en silence et elle s'installe à coté de moi, joignant les mains à son tour.

Nous restons ainsi, silencieux devant l'autel dressé pour notre amie, un long moment. L'encens vient titiller notre odorat, et seul le tintement d'un carillon vient troubler une paix rare ces derniers temps.

Neijire n'a pas encore été enterrée, nous ne sommes plus en possibilité de sortir. Mais ici, maintenant, nous pensons à elle.

Portes toi bien, Neijire.

*

On toque.
Sept coups résonnent.
C'est Tamaki.

- Entre, dis-je, juste assez fort pour qu'il entende.

Timidement, la porte s'ouvre et le brun entre, la referment doucement.
Je lui jette à peine un regard, trop intéressé par la contemplation du plafond. Je suis allongé sur mon lit, les mains derrière la tête. Cependant, du coin de l'œil, je le vois s'asseoir près de moi.

- Tu-...Ça ne va pas ? En-enfin, je... Je sais que ça ne va pas mais.. T-tu ne manger pas ?

Je tourne la tête négativement.
Alors, il se lève et me tends la main.
Il me connait.
Il sait que les mots ne changeront rien. Les mots, ils ne font que couvrir l'essentiel.

L'important, il est derrière. Ce sont des passages, des chemins, des passerelles entre nous et le reste.

Et en ce moment, pour moi, la passerelle est endommagée. J'ai besoin d'autre chose, autre chose pour sortir du gouffre. Et Tamaki le sait.

Alors, j'attrape sa main.

*

Dehors, le jour décline, et il pleut à verse. Ça tape contre les carreaux et le son vient se rajouter aux discussions agitées des élèves de notre classe et aux couverts qui s'entrechoquent.

Une odeur de viande flotte dans l'air. Ça m'ouvre l'appétit, mais quand je tente d'avaler un morceau de délicieux porc pané, ça passe pas.

J'ai faim, oui, mais je ne peux rien avaler. Mais je joue le jeu : je reste à table, je réponds aux questions sur les cours et je rigole même à quelques blagues.
On aurait presque l'impression que tout est de nouveau comme avant.

Presque.

Car je ne suis pas le seul à me cacher derrière un sourire. Tous, on tente de rire, pour que le temps d'un repas, personne ne pleure.
Ça ne durera pas. Dès qu'on se séparera, cette joie volera en éclats.
Certains iront s'isoler. D'autres tenteront de surmonter cette épreuve ensemble.

Pleurs, colère.

Rage, désespoir.

Ça n'en fini pas.

Suzuka,Haiko, Neijire.
Midnight, Tsuyu, Eri, Pony
Best Jeanist, Crust, Ryukyu, Fat Gum.
Tora, Pixie-Bob, Mandalay.
Trop...

*

Je ne peux plus avancer. J'ai beau essayer, tenter de mettre un pied devant l'autre, mais tout effort est vain.
Je suis collé au sol, et tenter de de marcher m'est impossible : j'avance bien trop lentement.
Et la scène sous mes yeux est au ralenti. Cette élève, Tsuyu, et sa camarade au costume rose, en stage dans la même agence que Neijire, ont été blessées.
L'une mortellement.
Et Ryukyu aussi.
En voyant ses amies ainsi, Eijiro, suivit de Tamaki et Fat Gum, les a rejoins en courant, et lui aussi à pris des dégâts.
Mortels.
Lui et le héro pro ne s'en sortîmes pas vivants. Je suis un peu plus loin, aux côtés de Bubble Girl, Centipede et Sir.
Horrifié, je ne peux faire un geste. Qu'est-ce qui les a attaqué ? Comment ? En quelques secondes....
Je plisse les scrute les alentours , tentant d'apercevoir quelque chose à travers le rideau de fumée épais qui nous brûle les yeux. Une odeur de souffre plane dans l'air, c'est affreux. Je ne voix rien, rien du tout.
Soudain, si vite, quelque chose avait surgit, une lame étrange noir aux reflets métalliques. On aurait dis qu'elle était faite de fumée, d'où elle sortait. Elle continua de s'allonger.
Et je réalisais.
Elle fonçait droit sur moi.
Une, non deux personnes s'élancèrent dans ma direction.
Tamaki.
Et Eri.
Eri.
Eri, que nous tentions tous de protéger.
Ceux qui avaient attaqué s'étaient renseignés. C'était elle qu'il voulait. Pour son alter. Alors elle s'était désespérément mise devant moi.
Eri, pourquoi ?
Pourquoi ?
Aujourd'hui, je vois la scène hors de mon corps. Je me vois, me retourner, voir la lame. Et Eri qui tente de me protéger. Et Neijire qui tente de la protéger. Et la lame avance soudain au ralenti. Si lentement, si lentement que j'aurais le temps de les pousser hors de sa trajectoire. Alors je passe dans mon corps. Mais c'est là, là que je ne peux plus bouger. Je suis paralysé. Et la lame s'approche, si lentement... Je peux le faire, je dois le faire ! Mais je n'y suis pas parvenu. C'est par ma faute. Qu'elles sont mortes. Ma faute. Si j'avais fait plus attention, j'aurais eu le temps d'activer mon alter. J'ai été paralysé. Le fait, le fait qu'elles allaient mourir à provoqué un choc en moi. La peur. C'est ma peur qui les à tuées.

*

Je me réveille d'un coup, en sueur, la respiration saccadé. Comme toute les nuits, la séquence de leur mort m'a été montrée de nouveau à travers un cauchemar, tel in film qu'on repasse inlassablement dans ma tête. Je n'en peux plus.
Tamaki sert ma main plus fort pour me rassurer. Depuis que j'ai fait une crise de panique en me réveillant, il reste à mes côtés.
Je ne l'en remercirais jamais assez.
Ma faute, tout est ma faute.
Culbabilité.

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Hum OYEZ OYEZ BRAVE GENS. Voici un chapitre sur lequel j'ai GALÉRÉ comme pas possible, j'ai du réécrire le cauchemar car il me plaisait pas. J'ai essayé de faire un chapitre plus long et bah... C'est réussi. Le but de ce chapitre était en fait d'essayer de vous donner un aperçu du désespoir dans lequel sont plongés les personnages. Moi en tout cas en l'écrivant j'avais un poids sur le cœur °>°
J'espère qu'il vous a plut et vraiment, pardon pour les fautes TnT
Salut !
•1274 mots•, Yume

Blue Fire, Red Wings - [DabiHawks]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant